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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Décevant...
Août 1942, trois amis, Oscy, Benjie et Hermie, sont en vacances sur une île proche de la côte de Nouvelle-Angleterre. C'est l'occasion pour Hermie, quinze ans, de faire la connaissance d'une femme dont il va tomber amoureux et de connaître ses premiers émois...
Ce qui aurait pu être une histoire poignante n'est en fait que le récit assez vulgaire de l'apprentissage de la sexualité par trois gamins bourgeonnants. Ça aurait pu s'appeler « la guerre des boutons (d'acné) suite : la guerre des capotes ».
Si Herman Raucher est sans nul doute un très bon scénariste, il n'a pas le talent d'un très bon romancier. Son histoire au départ prometteuse s'échoue lamentablement dans les travers scabreux de l'adolescence « acnéide » de ses protagonistes et de leurs aventures graveleuses. La fin sauve le naufrage de ce roman.
Il vaut certainement mieux voir le film... Ou dans le même registre lire « le blé en herbe » de Colette, un petit chef d'oeuvre.
Traduction de Renée Rosenthal.
Editions Gallimard, Folio, 347 pages.
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Nostalgie et amours adolescentes sur fond de seconde guerre mondiale sont les ingrédients de ce roman qui se laisse lire tout en douceur, mais aussi d'un film datant de 1970 dont la musique a marqué les esprits.

Le sexe comme principale préoccupation

Ils sont 3 copains et chaque été sans exception, ils se retrouvent sur l'île et font les 400 coups. Cette année est différente, de garçons, ils sont devenus adolescents et leurs préoccupations ont également changé. L'obsession du sexe est omniprésente, comme si « le faire », leur conférerait le statut d'homme. Des occasions se présentent et la tentation de passer à l'acte est insistante. Hermie lui, ne peut pas se résoudre à sauter le pas, maladroit, il tente bien de conclure, mais bien des choses le retiennent.

Hésitation autour d'un coup de foudre

Hermie est amoureux. Ou plutôt, il pense l'être. Un mirage est apparu en la personne d'une ravissante jeune femme blonde. Elle est parfaite, mais elle est aussi mariée à un homme auquel l'adolescent rêverait de ressembler. Mais en cet été 42, la guerre rappelle à elle les hommes, pas les enfants. Et c'est alors que Dorothée se retrouve seule. Hermie s'en rapproche, celle qui n'était qu'un mirage devient réelle. Mais il est bien difficile de prétendre être mûr quand on n'a pas l'âge de combattre pour son pays. Viennent alors le désir, les rêves et la dure réalité qui vous ramène sur terre.

Mon avis

Certains disent que le film est splendide et, après avoir vu les bandes annonces, il semble l'être. On y ressent la chaleur du sable, les émois de l'adolescence et l'insouciance de ces lieux encore préservés de la guerre. Mais le livre, à défaut d'être beau est bon. Pour être franche, je m'y suis ennuyée jusqu'à environs la centième page. À l'image du film, la lecture était lente, presque suave. Pourquoi avoir fait se chamailler ces 3 garçons pendant presque 100 pages ? Je me le demande encore. Une fois ce cap passé, on entre dans le vif du sujet pour un roman d'initiation, à savoir la découverte de ses désirs.

J'ai beaucoup aimé Hermie, véritablement tiraillé entre son attirance pour cette femme et son besoin de satisfaire ses pulsions adolescentes. On découvre aussi dans ce roman la vie familiale traditionnelle américaine et l'insouciance de ses gamins qui s'évadent toute la journée.

L'intérêt d'Un été 42 réside aussi dans le fait que l'on peut voir comment sont abordés l'amour et le désir par les jeunes. Ici, bien que copains, ils voient ça tout à fait différemment. Leur façon d'agir les fera s'affronter, mettant à mal provisoirement leur amitié.

La fin à elle seule vaut le livre entier. Une issue qui m'a vraiment émue.

Pourquoi cette lecture ?

C'est le titre du mois de novembre que j'ai pioché au hasard pour le challenge 1 an avec ma BookJar. J'avais acheté ce livre pour partir en vacances cet été car Folio venait de l'éditer. J'avais vraiment envie de découvrir cette histoire qui avait ému tant de monde il y a 40 ans d'ici.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Je connaissais les tenants et aboutissants de cette histoire par le biais de l'adaptation cinématographique restée notamment dans les esprits pour la jolie mélodie triste composée par notre Michel Legrand national.
C'est le récit mélancolique des années qui ne reviendront plus, des camarades d'adolescence et des amours de jeunesse que l'on perd de vue, du passage parfois chaotique à l'âge adulte, des souvenirs qui laissent des traces impérissables dans nos mémoires, des ces lambeaux mémoriels qui ressurgissent parfois à l'occasion d'un retour sur les lieux de notre enfance, ou déclenchés inopinément par une fragrance particulière, un visage aperçu dans une foule et que l'on croit reconnaître. Ou tout simplement lorsque l'esprit vagabonde et se rappelle de "la première fois".
J'ignorais jusqu'à très récemment que le film était l'adaptation d'un roman et c'est ma curiosité cinéphilique qui m'a poussé à lire ce livre.
Il faut reconnaître que l'adaptation est très fidèle, le déroulement est respecté à la lettre. Mais à ma grande surprise, c'est le film qui tire son épingle du jeu.
Le roman ne se distingue en rien car il s'agit à mon sens d'une écriture totalement anonyme et dénuée de style, l'auteur cède en outre à pas mal de facilités, notamment à une certaine vulgarité que pour ma part, j'ai trouvée malvenue précisément parce qu'à mon sens, une si jolie histoire se devait d'être traîtée de façon plus délicate.
En voulant - j'imagine - coller au plus près des pensées et du langage assez primaire d'adolescents prépubères travaillés par la sexualité, l'auteur se laisse aller à détailler crument certaines situations qui auraient dû être suggérées.
En cela, le film fait preuve d'une plus grande pudeur et l'on respecte plus les personnages du films que ceux du roman, somme toute pas aussi sympathiques qu'ils le devraient à mon humble avis.
Une fois n'est pas coutume dans l'éternel débat "pour ou contre" l'adaptation d'un roman, qu'on le lise avant ou après avoir vu le film : c'est grâce à l'infinie délicatesse du réalisateur Robert Mulligan, l'incarnation du personnage déchirant de Dorothy par la touchante actrice Jennifer O'Neill, que le récit "Un été 42" restera gravé dans nos mémoires.
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J'avoue que j'ai eu du mal à entrer vraiment dans ce roman qui n'avançait pas et tournait en boucle. Ce fut ma première impression mais, en continuant ma lecture, j'ai été touché par ces trois garçons encore puceaux, qui ne songent qu'à devenir des "hommes" ou, plus précisément, à avoir leur premier rapport sexuel. Cette obsession est à la fois triviale, et essentielle chez la plupart des jeunes adolescents. Herman Raucher se garde bien d'idéaliser ce moment délicat de la jeunesse. Au contraire, il insiste sur la maladresse et la naïveté de Hermie et d'Oscy, qui sont les principaux personnages. Il raconte par le menu leurs essais et erreurs, d'une manière finement ironique ou souvent franchement cocasse, mais sans attendrissement particulier. L'auteur écrit comme parlent et pensent les ados, avec d'amusantes exagérations qui sonnent vrai. Des deux garçons, c'est évidemment Hermie le plus attachant; il est souvent "déphasé", mais aussi un peu romantique (quand même !). J'ai envie de croire que l'auteur s'est dépeint lui-même sous ses traits. Hermie et Oscy atteindront (laborieusement) leur but, mais chacun de son côté et dans des circonstances fort différentes. La fin m'a semblé assez émouvante.
C'est un bon roman d'initiation, très proche des réalités. Il ne fait pas l'impasse sur les difficultés - voire sur le ridicule - d'adolescents qui ne savent pas encore ce qu'ils valent et qui se débattent dans le "grand bain" de la vie pour essayer de devenir des adultes.
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