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Rip Kirby tome 1 sur 1
EAN : 9781600104848
320 pages
IDW Publishing (01/09/2009)
4/5   1 notes
Résumé :
Presenting the first volume of Alex Raymond's modernist classic Rip Kirby from its start in 1946. Created by Alex Raymond when he was deactivated from the Marines after World War II, Rip Kirby was a fresh approach to the genre, a departure from the prevailing hard-boiled style of detective fiction. Rip Kirby was urbane and cerebral, and used scientific methods as often as he used his fists when solving crimes and mysteries.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier dans une série de rééditions soignées du comic strip "Rip Kirby", dessiné et encré par Alex Raymond. Ces histoires ont été écrites par Ward Greene, avec l'aide d'Alex Raymond. Ce comics strip est en noir & blanc ; il n'a pas bénéficié de page du dimanche (traditionnellement en couleurs). Avant de réaliser cette série, Alex Raymond avait déjà acquis une réelle notoriété en tant que créateur et auteur de Flash Gordon et Jungle Jim (1934-1943).

Cet ouvrage est en format à l'italienne, avec 3 strips par page. Ce tome comprend une préface d'une page de Dean Mullaney, le responsable éditorial de cette réédition. Il resitue succinctement la carrière d'Alex Raymond, ainsi que les contraintes matérielles pour disposer d'originaux ou de copies en bon état. Suit une introduction de 4 pages écrite par Tom Roberts (spécialiste d'Alex Raymond), pour contextualiser l'oeuvre. Puis vient une deuxième introduction de 7 pages de Brian Walker donnant plus de détails sur le contexte de l'oeuvre.

Les strips commencent page 22 et occupent jusqu'à la page 309. Ils correspondent à la période allant du 04 mars 1946 au 04 décembre 1948, soit 8 histoires complètes. Rip Kirby est un détective privé (ayant servi comme marine pendant la seconde guerre mondiale), plutôt à l'aise financièrement, qui dispose d'un majordome appelé Desmond. Rip Kirby fume la pipe, réfléchit plus qu'il ne se bat et entretient une relation sentimentale avec Judith Lynne "Honey" Dorian.

(1) The Chip Faraday Murder - Un modèle sonne à la porte de Rip Kirby et s'écroule morte dans ses bras. Rip Kirby, Honey Dorian et Desmond vont enquêter dans une agence de mannequinat qui sert peut-être de vitrine pour un trafic illégal.

(2) The Hicks Formula - Rip Kirby est invité sur un campus universitaire pour donner une conférence. En fait le doyen l'a invité pour qu'il enquête sur la disparition d'une arme bactériologique.

(3) Enter the mangler - Un criminel relevant du grand banditisme enlève Rip Kirby (grâce aux charmes de Pagan Lee) pour lui soutirer la formule chimique de l'arme bactériologique créée dans l'histoire précédente.

(4) Fatal forgeries - Un chef d'orchestre très en vue vient demander l'aide de Rip Kirby, car il est victime de chantage.

(5) Past imperfect - Pagan Lee est sur le point de voir sa carrière d'actrice prendre de l'ampleur à Hollywood. Un margoulin la fait chanter grâce à une photographie judiciaire datant de quelques années en arrière. Elle requiert l'aide de Rip Kirby.

(6) Death in the Doll's House - Rip Kirby rejoint Honey Dorian sur l'île privée de son oncle. Son attention est attirée par le comportement étrange de la compagne de l'oncle, ainsi que par les zones interdites d'accès de l'île.

(7) Bleak prospects - Une jeune femme demande l'aide de Rip Kirby pour retrouver son enfant qu'elle avait placé dans une maison d'accueil en attendant de pouvoir l'élever. Kirby met le nez dans un trafic d'adoption délicat.

(8) Terror on the Thames - La riche héritière d'un industriel disparaît à Londres, alors qu'elle avait fait le pari de traverser la Tamise à la nage.

Pareil ouvrage est réservé aux lecteurs qui ont déjà une idée de ce dont il s'agit. En effet, ces histoires sont inscrites dans leur époque (certains diraient datées), avec une forme particulière. "Rip Kirby" est un comic strip, c'est-à-dire une histoire sérialisée dans les quotidiens, à raison d'une bande (suite de 3 ou 4 cases) par jour. Cette particularité induit un mode narratif spécifique, avec rappel régulier des événements (mais de manière très synthétique) et une unité narrative à l'échelle de chaque bande. A priori, il n'était pas envisagé à l'époque de sa parution de regrouper les bandes formant une histoire dans un ouvrage de type album de bandes dessinées.

Le lecteur se rend vite compte que le rythme de lecture n'est pas celui d'une bande dessinée traditionnelle, et qu'il peut s'avérer fastidieux à haute dose. Cette lecture s'apprécie mieux en étant fractionnée. Il constate également qu'Alex Raymond et Ward Greene fluidifient leur narration au fil des épisodes, et que l'impression de bandes raboutées les unes aux autres disparaît parfois pendant plusieurs pages dans le dernier tiers de l'ouvrage.

Malgré ces particularités, cette série constitue un repère historique dans l'histoire des comic strips, mais aussi dans l'histoire de la bande dessinée américaine. L'introduction souligne que le personnage de Rip Kirby correspond à une évolution notable dans le stéréotype du privé, à 3 titres. Pour commencer, il ne consomme pas des conquêtes féminines au rythme d'une par histoire. Il est sentimentalement engagé auprès de Honey Dorian (de manière platonique) et lui reste fidèle, malgré les tentatives de séduction de Pagan Lee. Deuxième différence, son apparence est plus policée que celle des privés dur à cuir, car il fume la pipe (et non pas des clopes), et il porte même des lunettes (avec même une vision diminuée quand il les perd). Enfin il fait plus fonctionner ses cellules grises que ses poings.

Cette série est également appréciée pour les talents d'artiste d'Alex Raymond. Il est considéré comme le dessinateur ayant défini les règles du photoréalisme dans les comics. En l'occurrence, le terme est un peu trompeur puisqu'il ne s'agit pas de reproduire l'apparence d'une photographie par le dessin, mais d'inclure des éléments plus réalistes que dans les comics traditionnels (de l'époque, ou même contemporains).

Alex Raymond prend grand soin de dessiner des individus normaux, des endroits réalistes, des tenues vestimentaires reflétant celles de l'époque. L'une des introductions expliquent en particulier que Raymond parcourait régulièrement les magazines de mode pour s'en inspirer pour les toilettes d'Honey Dorian, de Pagan Lee, ou encore des autres personnages féminins (avec de très beaux négligés de soie). Il pousse le sens du détail jusqu'aux accessoires de mode, et aux bijoux.

De séquence en séquence, le lecteur peut également apprécier l'art consommé avec lequel Alex Raymond insère toutes les informations nécessaires. Dans un espace très contraint (3 ou 4 cases par jour), il insère les personnages, leur langage corporel, les décors intérieurs ou extérieurs, l'action plus ou moins physique, sans compter les phylactères (pour lesquels la place est aussi comptée). Raymond n'éprouve aucune difficulté pour tout représenter de manière convaincante : appartement bourgeois de Rip Kirby, soirée mondaine, club enfumée, yacht de luxe, paquebot transatlantique, belle voiture, boudoir féminin, route de campagne, jetée désaffectée, paysage urbain sous la neige, plage paradisiaque, tunnels souterrains, archives d'un quotidien, maisons de banlieue, hôtel de luxe, etc.

Les artistes de comics voient en Alex Raymond, un maître du trait juste parfaitement maîtrisé. Grâce à une technique éprouvée, il sait choisir et exécuter le trait exact qui permet de rendre compte de la texture d'une étoffe, du tombé d'un vêtement, de la pureté des traits d'un individu. En ce sens, il convient de parler de réalisme des dessins, grâce au sens de l'observation de l'artiste et de la précision de son coup de pinceau.

Pour un lecteur contemporain, il est également possible d'apprécier plusieurs facettes des intrigues. Certes la relation platonique entre Honey Dorian et Rip Kirby n'est pas très enthousiasmante, mais Dorian n'est pas réduite au rôle de potiche. Elle a un métier qui est valorisé par les auteurs, sans condescendance, en intégrant la discipline nécessaire au mannequinat.

Certes Rip Kirby ne connaît pas de fin de mois difficile, mais il enquête sur des sujets plus délicats que le dernier cambriolage de banque à main armée : consommation et petit trafic de drogue, chantage, seconde chance, fausse monnaie, trafic d'enfants. Alex Raymond et Ward Greene n'utilisent pas l'approche sensationnaliste, mais l'approche à l'échelle de l'individu, ce qui donne plus d'impact à leur récit. Rip Kirby est loin d'être infaillible ou insensible à la douleur physique (il est même en difficulté quand il perd ses lunettes). Raymond et Greene prennent assez d'assurance pour que Kirby n'apparaissent pas dans les strips pendant plus d'une semaine, sans qu'ils ne perdent de lecteurs.

Ce premier tome permet donc au lecteur curieux de se faire une idée très précise de ce qui a fait la renommée d'Alex Raymond. La plupart des strips sont reproduits avec un degré de netteté satisfaisant, quelques uns présentent des contrastes trop forts faisant baver les noirs. Cela n'empêche en rien la lecture, mais cela peut s'avérer contrariant pour les amateurs qui souhaitent apprécier la finesse des traits d'Alex Raymond.
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Vidéo de Alex Raymond
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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