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Citations sur Volia Volnaïa (84)

Un grand téléviseur à écran plat assurait discrètement le fond sonore, peuplant la pièce de voix et de visages : différents présentateurs moscovites célèbres et contents d'eux y apparaissaient, en compagnie d'invités tout aussi satisfaits. Le bonheur et l'aisance coulaient de l'écran, il aurait fallu prévoir une bassine pour qu'ils n'inondent pas le sol.
Quoi qu'on dit, la télévision était l'unique moyen de fédérer un pays aussi immense !
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La solitude dans la taïga est une drogue accrocheuse. Celui qui y a goûté, s'il vaut quelque chose, ne peut plus s'en passer et, s'il y renonce contre son gré, il en souffre comme d'une perte irréparable;
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Cette répétition éternelle et inépuisable - il verrait la même nature que l'an passé, qu'il y avait deux ans, et pourtant, ce serait comme une nouvelle rencontre - procurait une grande joie à Guenka, elle conférait un sens à son existence. La fraîcheur et l'infini de la vie l'élevaient au-dessus de la terre, au-dessus de la rivière et de la taïga. Dans ces moments, il avait l'impression qu'il en serait toujours ainsi. Que grâce à une sorte de complicité inconcevable avec le Seigneur, il retrouverait chaque automne sa rivière* bien-aimée, et ce serait merveilleux.

* la Ioukhta
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Personne n’était là pour l’admirer, or cela n’a pas de sens de s’admirer soi-même. Pour être fier, on a besoin de quelqu’un d’autre.
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C’est quoi, ce pays où les flics ont toujours raison ? Un asile de fous !
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Chez nous, il n'y a que les chiens qui mangent le poisson sans vodka.
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Jebrovski constatait, pour la deuxième année consécutive, que ces hommes ne le tenaient pas pour un des leurs. Ils ne l'appelaient pas par son prénom et le sobriquet qu'ils lui avaient donné était méprisant, il servait à marquer la différence : le Moscovite. Il ne cherchait pas vraiment à se faire adopter, mais se demandait tout de même à quoi ça tenait. Il était calme, s'habillait discrètement, écoutait leurs conseils, buvait de la vodka avec eux, ne jetait pas l'argent par les fenêtres. Les locaux étaient peut-être trop fiers pour admettre qu'un type de Moscou puisse vivre et chasser dans la taïga comme eux. Cela aurait renversé l'idée qu'ils se faisaient de l'ordre du monde. Pour eux, les Moscovites, c'étaient des gens capricieux et gâtés qui se démenaient jour et nuit sur les écrans de télévision, sans savoir quoi faire de leur fric. Et eux, c'étaient eux : compétents, pauvres et joyeux. Même les Chinois leur étaient plus proches que les Moscovites et ils les comprenaient mieux.
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L'homme n'était pas le seul être contradictoire, toutes les créatures du bon Dieu l'étaient. En triant le poisson, Guenka regrettait qu'il n'y ait pas de neige, mais il se réjouissait de ce soleil automnal, une véritable bénédiction : les couleurs du ciel refroidissaient, la taïga se tenait coite, on devinait la fosse de la rivière au lent mouvement des feuilles de bouleau recroquevillées à sa surface. Tout cela serait recouvert de blanc d'un moment à l'autre. C'était dommage aussi. Il ne savait pas ce qu'il préférait : la taïga dorée ou son butin de zibelines.
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--- Quoiqu'on dise, l'essentiel, c'est la liberté, les gars, dit Balabane d'une voix calme. (la lumière de la lampe éclairait à peine son visage) C'est le Seigneur qui nous a donné notre liberté, et ils nous la prennent pour un quignon de pain. On ne devrait pas jouer à ce jeu avec eux. On peut refuser.
(...) Nous vivons la vie que nous vivons. C'est nous qui la créons notre vie, pas les autorités.... Nous sommes paresseux, méchants, avares, les autorités n'y sont pour rien. C'est nous qui décidons d'aider ou de ne pas aider notre voisin. Donc... Tout est juste...
Il marqua un silence et murmura très lentement :
---- Ce ne sont pas les dirigeants qui nous gouvernent... Il y a d'autres lois. Nous les violons, alors que nous ne devrions pas ! Il ne faut pas perdre notre humanité, la joie d'être ensemble, la joie de la vie...
(Balabane Valentin le musicien)
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Tu n’es pas fait pour être flic ! Tu es un homme bon, adorable !
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