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Citations sur Ferraille, Plein verre, Le chant des morts, Bois vert.. (12)

Ce soir je voudrais dépenser tout l'or de ma mémoire, déposer mes bagages trop lourds.
Il n'y a plus devant mes yeux que le ciel nu, les murs de la prison qui enserrait ma tête, les pavés de la rue.
Il faut remonter du plus bas de la mine, de la terre épaissie par l'humus du malheur, reprendre l'air dans les recoins les plus obscurs de la poitrine, pousser vers les hauteurs - où la glace étincelle de tous les feux croisés de l'incendie - où la neige ruisselle, le caractère dur, dans les tempêtes sans tendresse de l'égoïsme et les dérisions tranchantes de l'esprit.
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Des fils de souvenirs s'accrochent dans les branches
Des feuilles dans l'air bleu planent à contre vent
Un ruisseau de sang clair se glisse sous la pierre
Les larmes et la pluie sur le même buvard
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Je t'aime sans jamais t'avoir vue que dans l'ombre
Dans la nuit de mon rêve où seul je peux y voir
Je t'aime et tu n'es pas encore sortie du nombre
Forme mystérieuse qui bouge dans le soir
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Ces lignes à franchir…


Ces lignes à franchir
que je ne peux pas lire
Ces formes inouïes qui
ne veulent rien dire
Que la mort
La mort étant le plus
juste prix
Le poids du corps dans
la balance
Et l'étrange circuit
de la distance
Au bout des fils qui
se rejoignent dans
le port
Départ demain
vers d'autre houles
vaines
Retour certain au
foyer sans chaleur
Une peine jamais éteinte
sous la cendre
ni braise ni chardon
ni flamme
On ne pense à rien
de réel
Pas plus de terre que
de ciel
Pas plus d'écho
que de silence
Encore moins la flèche
d'un regard
Déliés dénoués rompus
Nœuds de l'espoir
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Coeur à la roue

Il suffirait d'un geste à peine dessiné
D'un mouvement de lèvre sans murmure
D'un regard sans intention trop arrêtée
Il suffirait de rien
Mais rien ne suffira
Dans la nuit de velours
Masque du vide
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Les bulles des jours bleus éclatent dans mes mains
La vie tremble indécise au bord de chaque feuille
Au bord des frises du matin
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Je me suis pris à l'aile exquise du hasard(...)
Il n'y a que des reflets qui glissent
De l'eau du vent
Dans mes yeux
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Cascade

J'ouvre mon corps au soleil pétillant
J'ouvre mes yeux à la lumière de ta bouche
Et mon sang pour le tien dans l'ornière du temps
A grands traits notre vie coule de roche en roche
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Tendresse


Mon cœur ne bat que par ses ailes
Je ne suis pas plus loin que ma prison
Ô mes amis perdus derrière l’horizon
Ce n’est que votre vie cachée que j’écoute
Il y a le temps roulé sous les plis de la voûte
Et tous les souvenirs passés inaperçus
Il n’y a qu’à saluer le vent qui part vers vous
Qui caressera vos visages
Fermer la porte aux murmures du soir
Et dormir sous la nuit qui étouffe l’espace
Sans penser à partir
Ne jamais vous revoir
Amis enfermés dans la glace
Reflets de mon amour glissés entre les pas

Grimaces du soleil dans les yeux qui s’effacent
Derrière la doublure plus claire des nuages
Ma destinée pétrie de peurs et de mensonges
Mon désir retranché du nombre
Tout ce que j’ai oublié dans l’espoir du matin
Ce que j’ai confié à la prudence de mes mains
Les rêves à peine construits et détruits
Les plus belles ruines des projets sans départs
Sous les lames du temps présent qui nous déciment
Les têtes redressées contre les talus noirs
Grisées par les odeurs du large de la terre
Sous le fougue du vent qui s’ourle
À chaque ligne des tournants
Je n’ai plus assez de lumière

Assez de peau assez de sang
La mort gratte mon front

Et la même matière

S’alourdit vers le soir autour de mon courage
Mais toujours le réveil plus clair dans la flamme
de ses mirages
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Je suis si loin des voix
Des rumeurs de la fête
Le moulin d'écume tourne à rebours
Le sanglot des sources s'arrête
L'heure a glissé péniblement
Sur les grandes plages de lune
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