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Citations sur Les yeux au ciel (23)

"_Elle voulait voler,voilà ce qui s'est passé.
Notre soeur, c'était un oiseau. Une fée, un papillon, ça ne vit jamais très vieux,c'est trop beau, trop fragile."
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La mer avait cessé de monter, elle pouvait lâcher prise.
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Lena consulta sa liste. Elle tenait ça de Marianne. Comment sa mère s’en était-elle sortie ? Ils étaient trois à la maison, plus Achille l’été, les cousins cousines, les copains les copines qu’elle prenait en vacances. Avec seulement deux enfants, Lena avait l’impression de se noyer dans un verre d’eau. Elle sombrait, et personne ne s’en rendait compte. Elle devait courir après le petit, il bravait le danger à chaque seconde comme s’il cherchait à user ses nerfs, éprouver sa terreur. Elle ne le quittait pas des yeux, et avec sa fille, c’était pareil.
Vincent l’appela (elle se sentit prise en faute, les bagages étaient-ils prêts ?). Il préférait rouler de nuit, c’était plus pratique avec les enfants. Elle lui répondit « oui, presque » d’une voix faussement enjouée.
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Elle avait été soulagée d’avoir un fils. Contrairement à Vincent, elle ne voulait pas de troisième enfant. « On ne fait pas un élevage », l’avait-elle prévenu. Elle songeait à prendre rendez-vous afin que sa décision soit irréversible. Mais elle était velléitaire, et pour l’instant elle n’avait rien fait (ni pour le cèdre, ni pour le reste).
Il allait lui falloir déplacer des montagnes pour gagner la mer. Elle testerait le point où sa résistance céderait, où ses nerfs menaceraient de lâcher comme des élastiques trop usés. Mais son père était âgé, elle devait prendre soin de lui.
Dix minutes plus tard, le ciel virait au rose. La tempête était passée, elle pouvait se remettre au travail.
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Michael Jackson venait de mourir, et ça ne lui faisait rien. Derrière la fenêtre à petits carreaux entrouverte, le cèdre bleu effleurait le toit, les fils électriques. Il faudrait l’élaguer. Il y avait tant de choses à faire, toujours, des choses ordinaires. Assise sur son lit, Lena tenait un body d’une main, une robe à pois de l’autre. Autour d’elle, des piles plus ou moins droites de vêtements, quatre exactement. Une pour Zoé, une pour Théo, une pour Vincent, et une pour elle, évidemment. Il ne fallait pas qu’elle s’oublie. Cela ne risquait pas avec les pensées qui l’assaillaient, des mauvaises pensées. S’il n’y avait eu que ça. Ces derniers mois, elle avait des bouffées, des pulsions, des crises, elle ne savait comment les nommer. Puis elle avait envie de pleurer – souvent même elle pleurait – et de sauter par la fenêtre. Pourtant, elle n’était pas malheureuse, n’avait aucune raison de l’être.
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Un jour ou l’autre, un malheur arriverait, il ne faudrait pas s’étonner. Quelquefois elle s’imaginait lâcher son dernier-né dans l’escalier, le laisser se noyer dans son bain. Marianne, elle, ne râlait jamais, jamais elle n’avait ne serait-ce que soupiré. Lena s’entendait parfois crier, et après elle se griffait les bras, elle les aimait tellement. « Vous me tuez, mes amours, à petit feu », chuchota-t-elle. Son mari voyait quelqu’un, elle en était convaincue. Dans un sens, ça l’arrangeait. Elle avait installé un futon à côté du lit à barreaux de Théo. Son corps éprouvé requérait du repos, ses plaies devaient cicatriser. Elles se nichaient surtout dans sa tête, elle en avait conscience.
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Le soleil allait et venait, Léna étendit le paréo sur sa poitrine. Son corps n'arrivait pas à se mettre à la bonne température. Charlotte et Stella discutaient, elles devaient penser qu'elle dormait. C'était sûrement l'impression qu'elle donnait alors qu'elle n'avait jamais été aussi éveillée, les sens aiguisés et la mémoire ravivée. Certains souvenirs étaient limpides et tranchants comme du verre, d'autres au contraire paraissaient polis, presque opaques, elle pouvait les caresser sans risquer de se couper.
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Merlin avait la larme à l'oeil et le poing fermé
-Est ce qu'un jour vous me ferez confiance? Est ce que je vais payer jusqu'à votre mort?
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Il n'avait pas su protéger ses enfants.Il aurait voulu revenir à l'instant où ils ne lui avaient pas encore échappé. Malgré ses efforts, il ne comprenait pas toujours les adultes qu'ils étaient devenus.
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comment aurais-tu pu le deviner papa ? tu te souciais de mes études, de mon sport, de mes petites amies,mais tu ne voulais pas entendre parler de maman, de ma vie avec elle...Et j'ai épousé une femme qui lui ressemblait, une femme autoritaire sous ses airs angéliques.
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