Johnny, tu m'entends ?

« Johnny, tu m'entends ? » ne se limite cependant pas à ces deux personnages. A la lecture de ce roman imaginatif, complexe, qui multiplie étages et tiroirs, nous rencontrons d'autres personnages secondaires (en apparence) qui se distinguent ou se confondent, et dans le temps, et dans leur monde, et dans leurs époques parallèles. Violence et sexe sont présents, comme dans tout écrit de Mo Rezkallah, mais ils n'ont pas la meilleure part de ce roman allégorique, symbolique, qui évoque l'échec de tout système, aussi humaniste soit-il, lorsque l'appétit de la bête humaine prend le dessus, dans une macabre répétition. Mais, et je l'ai perçu comme le clin d'oeil d'un auteur qui aime la vie, des personnes altruistes émergent malgré tout du marasme. Elles sont reconnues, elles interpellent, elles titillent les consciences endormies, et bien qu'en sous-nombre, elles laissent dans leur sillage comme une agréable note d'espoir.