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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une voix de femme entraîne le lecteur quelque part à la campagne, dans une ancienne maison aux couleurs de poussière et de souvenirs. Après dix ans de séparation, elle a décidé de retrouver l'homme qui l'a vue naître et qui l'a accompagnée sans relâche. Dans la maison étrangement familière et curieusement inquiétante, cette femme revit son passé. Elle relit les contes de fées qui ont marqué son enfance. Tour à tour Belle au bois dormant, Blanche-Neige, Petit Chaperon Rouge, Petit Poucet, Petite Sirène ou Marchande aux allumettes, elle redécouvre des blessures passées qui n'ont jamais guéri, elle revoit les chers disparus. Seule, elle refait le chemin étrange et troublant qui a transformé la fillette en femme. Elle redécouvre le désir profond de n'être qu'un ange, un être qui passe sans déranger, sans souffrir. La maison renferme un secret troublant. Aura-t-elle la force de l'affronter, de s'avouer enfin la vérité?

J'ai un avis assez mitigé. La réutilisation des contes de fées dans le but d'expliquer une existence particulière me charme et me gêne tout à la fois. Il me semble que l'auteur pousse trop loin l'identification de son personnage aux héros des contes, qu'elle cherche trop à créer des connexions entre les contes et son héroïne. le tout a un petit côté de la Psychanalyse des contes de fées de Bettelheim, en trop vulgarisé. Néanmoins, la langue est belle, poétique et sensible. La chute est surprenante, un peu abrupte, c'est un réveil brutal après plus de cent pages de fantasmagorie et de cauchemars. En conclusion, j'ai apprécié le roman, mais ce titre en particulier ne m'a pas donné spécialement envie de découvrir le reste de l'oeuvre de l'auteur.

Un extrait du livre: "Comment réduire ma présence dans l'espace, ne pas grandir, ne pas lever la tête, effacer ces formes qui devenaient trop lourdes, comment garder intact ce qu'il me restait d'enfance? Ne pas nourrir ce corps, le figer dans la douleur qui l'avait vu grandir. [...] Désormais mon corps était là, devant moi. Je le reconnaissais. Il était remonté à la surface et, avec lui, je respirais. Je restai ainsi à me regarder sans bouger. le froid me glaçait les os. Je m'enveloppai dans ma chemise les bras croisés, telle la survivante d'un naufrage. C'était l'amour qui avait sombré sous mes yeux." pp 158-159
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L'histoire...
Une femme retrouve l'homme qui l'a accompagnée durant son enfance, celui qui l'a vu naître, l'ancien amant de sa mère, Roland. Elle le rejoint là où il s'est retiré, dans une maison isolée, loin de sa vie d'avant.
Ce "presque" père l'accueille chaleureusement, paternellement, lui propose son écoute.
Dans cette demeure aux contours indécis, chaque matin, un livre est déposé sur la table de chevet de la jeune femme, un conte de fées. Chaque nuit, des rêves viennent la troubler, des rêves où les souvenirs se mêlent aux héros de son enfance, des rêves qui l'aideront finalement à grandir.

Mon avis...
Je n'étais pas très certaine d'avoir envie de lire ce petit livre, sans doute cette couverture un peu sombre, qui ne dit rien de son contenu. Mais son charme a agît sur moi, malgré moi.
Contre toute attente, j'ai beaucoup apprécié l'idée de ces cauchemars mêlés aux histoires d'enfants, je l'ai trouvée originale. Les extraits de contes se marient d'ailleurs très efficacement au fil des pensées de la narratrice, sans lourdeurs . Et puis, j'aime que les livres m'aident à grandir, moi aussi, j'en ai donc profité pour piocher ici et là quelques petites clés, on ne sait jamais...
Au final, ce roman a été une parenthèse onirique plutôt agréable dans mon parcours livresque de Novembre, bien que le récit m'ait semblé un peu brouillon en début de lecture, et presque pas assez abouti par périodes, ce qui est un peu dommage. Allez, ne chipotons pas, voilà qui m'a donné tout de même envie d'ouvrir de vieux grimoires illustrés et de frémir joyeusement devant la méchanceté des sorcières, loups, ogres et vieilles rombières jalouses ! Ce n'est déjà pas si mal.


Lien : http://antigonehc.canalblog...
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"Le chemin des sortilèges", un titre qui convient parfaitement à ce récit.
A travers les contes qui ont bercé son enfance, entre rêve et réalité,
entre souvenirs et cauchemars, Nathalie Rheims rend un hommage plein de gratitude à son probable père biologique qui, à distance, discrètement mais fidèlement a veillé sur ses jeunes années.
Une belle écriture pour une histoire à la fois magique et douloureuse
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Encore un livre assez court. Et comme toujours, Nathalie Rheims y excelle en matière de mystère.

Le personnage principal, une femme, nous raconte au temps présent la semaine qu'elle passe en compagnie d'un père qui ne l'a jamais reconnue comme sa fille. de mystère en mystère, la jeune femme se psychanalyse, remontant dans son enfance, passant des souvenirs d'un père affecteux mais effacé à ceux qu'elle a du couple étrange que formaient ses parents. de contes de fées en cauchemar, rencontrant en songe les personnes disparues, et celles jamais nées, elle finira par recouvrer la mémoire d'un traumatisme et sera enfin libérée de ses démons.

Un livre simple et rapidement lu, dans lequel on devine des renvois profonds aux contes de fées. Un roman à l'atmosphère étrange, se rapprochant beaucoup de celle de L'Ombre des autres. Avec les éternels motifs chers à Nathalie Rheims : revenants, disparus et la figure pâle d'un père affectueux que la vie a trop éloigné.
Lien : http://imperceptiblepassaged..
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Personnellement, j'ai eu l'impression de me retrouver devant la lecture (succinte et partielle !) du livre de Bettelheim "Psychanalyse des contes de fées", où ce monsieur explique avec force et justesse l'importance que peuvent revêtir ces contes pour les jeunes (et parfois moins jeunes) lecteurs. Et en cela j'ai trouvé l'ouvrage de Nathalie Rheims un peu "facile" car certains événements sont prévisibles.
Lien : http://www.karine-carville.c..
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Roman découvert grâce à Suzanne de Chez les filles.

Quelque part. Une gare dans la brume, et un village tapi dans le creux d'une vallée. Une femme laisse errer ses pensées par delà la vitre.

Histoire d'une retrouvaille. Dix ans se sont écoulés depuis que Roland, figure proche de celle d'un père, s'est retiré quelque part hors du monde. Qu'il s'est complètement isolé.

Et un jour, elle ne sait plus trop comment, au téléphone sans doute, elle le retrouve. La seule maison en face de l'église ouvre sa porte. Etrange athmosphère que celle de ces lieux. des portes closes, des réduits, des passages secrets derrière une bibliothèque. Des enfants qui n'existent plus ou n'ont jamais existé. Des souvenirs hantent la maison.

Beaucoup de monde a disparu autour d'elle. Son grand frère, Angèle - en quelque sorte sa seconde mère, et puis sa mère. Pourtant quelque chose est trouble. Un non dit qui se ressent comme une ombre fugace. Un pièce manquante à l'édifice.
Et c'est précisément un travail de reconstruction qui commence, comme une quête initiatique à l'intérieur de sa mémoire pour retrouver le fil.

Cette quête a une dimension très onirique. Rêve et réalité se mêlent subtilement, et régulièrement, dans la chambre de l'invitée, des contes de fées sont déposés. La belle au bois dormant, Blanche neige, Cendrillon, le petit poucet, le petit chaperon rouge, la petite sirène et la petite fille aux allumettes. Avec, à chaque fois, un pas franchi. Vers la mort ou la renaissance.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance onirique, l'écriture très douce, très féminine de l'auteur, les images poétiques qui se dégagent du livre, même si parfois ces images peuvent paraître plutôt maladroites ou excessives, et même si le rythme semble parfois lent.

Dans l'ensemble, c'est donc une jolie découverte.
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Une femme s'invite pour quelques jours chez Rolland, qu'elle n'a pas vu depuis dix ans. L'homme était un éminent psychanalyste. Brutalement, il y a dix ans, il a choisi de ne plus voir personne. Chaque jeudi, après l'école, quand elle était enfant, elle se rendait chez lui pour de longues conversations qui avaient créé entre eux un lien très fort. Mais qui était-il vraiment pour elle ? En rendant lui rendant visite, elle espère renouer avec un passé qu'elle a plus ou moins occulté.

Dès les premiers instants dans la maison de Rolland, elle se sent comme envoûtée par une présence invisible. Tout lui paraît étrange y compris Rolland. Chaque jour, elle trouve sur sa table de chevet un conte de fée, qu'elle dévore. Après sa lecture, elle s'endort et fait des cauchemars mettant en scène des personnes de son entourage, qu'elle a aimées et qui sont mortes désormais. La journée, elle converse avec Rolland ou se promène aux alentours de la maison, eux-mêmes bien mystérieux. Dans cette ambiance étrange, le passé refait surface et la vérité qu'elle sentait enfouie au fond d'elle-même lui apparaît, enfin.

Nathalie Rheims choisi l'univers du conte pour aborder de façon délicate et non moins profonde des sujets comme le deuil ou la maternité. Mais pour apprécier ce roman à sa juste valeur, il faut accepter l'univers fantastique qu'elle propose et se laisser porter jusqu'à la fin, très surprenante. Je n'ai eu aucun mal à entrer ce huis clos mystérieux, envoûtée par les mots de Nathalie Rheims et les extraits de contes qui éclairent le passé de la narratrice. J'ai beaucoup aimé la fin, que l'on comprend mieux quand on sait que cette histoire comporte des éléments autobiographiques.



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oici donc un roman lent, à l'écriture simple, sans effets de style ; c'est heureux d'ailleurs parce que cette écriture et cette lenteur permettent d'accéder plutôt aisément à un livre à la construction parfois déroutante, oscillant entre réalité, rêves et cauchemars. C'est aussi ce qui fait son originalité, ainsi que l'évocation et l'utilisation des contes de fées comme révélateurs des souvenirs. On avance lentement dans la mémoire de la narratrice et l'on ressent, au fil des pages, quantités de secrets et non-dits. Nathalie Rheims parle de la vie/la mort, l'amour, le désir d'enfanter ou non, la jalousie. Tout y est traité directement, mais pudiquement. Je n'aurais qu'une seule réserve, assez minime, c'est que j'ai senti une petite longueur d'une dizaine de pages (en abordant le conte La petite princesse), mais vite dissipée car assez proche de la fin du livre, qui elle, m'a repris et remis dans le livre.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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