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Citations sur L'Homme-dé (140)

Mon initiation aux mystères du Bouddhisme zen m'avait appris beaucoup de choses, mais la plus importante de toutes était de ne pas discuter avec ma femme.
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-Mais je ne vois pas pourquoi, dit-elle.
Tu dis que je pourrais faire choisir aux dés si l'on baise ou pas ce matin. Je trouve ça idiot. J'ai envie de baiser. Pourquoi faire intervenir les dés ?
-Parce qu'il y a beaucoup de petites fractions de toi-même qui n'ont pas envie de baiser. Il y en a une qui a envie de me frapper, ou de revenir en courant chez Jake, ou de parler psychanalyse.
Mais on ne laisse jamais vivre ces petites fractions. Tu les réprimes parce que dans l'ensemble, tu as surtout envie de baiser.
-Si elles sont si petites, elles n'ont qu'à le rester.
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Une créature supérieure écrira sans doute un jour la seule autobiographie presque parfaite et totalement honnête, en deux mots :
" Je vis. "
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Si l'on n'écrit pas, on ne pense pas, et si l'on ne pense pas, on est mort.
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Parfois, quand je n'avais pas de patient à neuf heures, nous exhortions Larry à préparer son petit déjeuner et celui de sa sœur. Ce qui lui plaisait fort d'ailleurs mais la curiosité éveillée par le bruit de verre cassé ou au contraire par l'absence de tout bruit dans la cuisine rend décevantes les minutes supplémentaires passées au lit : il est difficile de profiter de la félicité des sens quand on est sûr qu'il y a le feu à l'office.
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Et vous, Lecteur, cher ami et confrère en bouffonnerie, vous, mon Lecteur, oui, vous, mon doux zéro, vous êtes l'homme-dé. Ayant lu de mon livre tout ce qui précède, vous êtes voué à porter gravé éternellement au fer rouge dans votre âme le moi que j'ai dépeint. J'ai engendré en vous une puce qui va vous gratter éternellement. Oh, mon Lecteur, vous n'auriez jamais dû me laisser naître. D'autres que moi vous piquaient déjà sûrement de temps en temps. Mais la puce qu'est l'homme-dé oblige à se gratter sans arrêt : elle est insatiable. Vous ne connaîtrez plus un moment sans démangeaison, à moins, bien sûr, que vous ne deveniez vous-même la puce.
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Jésus se contenterait-il d'éviter un rendez-vous avec sa maîtresse? Non. Il voudrait lui exprimer son amour profond. Son agapé.
(...)
- Arlene, déclara Jésus après avoir garé sa voiture, éprouves-tu quelquefois une grande tendresse, un grand amour pour les gens?
- Pour toi seulement, mon chéri, répondit-elle.
- As-tu jamais senti une grande ardeur, un grand élan d'amour pour quelqu'un en particulier ou pour l'ensemble de l'humanité?
La femme pencha la tête de côté pour réfléchir.
- Des fois, oui.
- À quoi l'attribues-tu?
- À l'alcool.
La femme ouvrit la fermeture éclair de la braguette de Jésus, passa une main à l'intérieur et s'empara du Saint-Instrument. Elle le trouva rempli seulement d'agapé - toutes les versions concordent à ce sujet.
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Et toi, lecteur, mon compagnon, bouffon tout autant que moi, oui, toi, cher être insignifiant, toi aussi, tu es l'Homme-dé. Toi qui lis ce livre depuis le début, te voilà condamné à voir marqué à jamais dans ton âme le moi que j'ai ici décrit comme par un fer chaud : l'Homme-dé. Tu es multiple, et l''un de toi est moi. J'ai créé en toi une puce qui donnera pour toujours l'envie de te gratter. Ah, lecteur, tu n'aurais pas dû me laisser naître. Les autres moi peuvent mordre aussi, de temps à autre. Mais la puce Homme-dé exige qu'on la gratte sans cesse : elle est insatiable. Tu ne connaîtras plus jamais un seul instant où tu n'auras pas envie de te gratter - sauf si, bien sûr, tu deviens toi-même une puce. (p.291)
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L'irrationnel, l'accidentel, l'absurde nous font rire, nous emplissent de joie. Nous souhaitons de tout cœur l'apparition en nous de ces moments où s'effacent les contraintes de la moralité et de la raison. (...) Bordel, si seulement il pouvait se passer quelque chose. Autrement dit, si seulement les habitudes pouvaient changer. (p.190)
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C'est un égocentrique maniaque. Il ne conçoit pas les choses comme vous et moi. Il ne veut pas vivre comme nous.. Il pense que tous les prêtres catholiques, la plupart des professeurs et moi-même sommes dans l'erreur, mais il y a bien d'autres gens qui pensent de même sans pour autant faire toujours des histoires. Et c'est là le point crucial. Il prend la vie trop au sérieux. Il ne joue jamais, ou, en tout cas, jamais quand la plupart des gens le souhaitent. Il est tout le temps en train de jouer, mais jamais ce qu'on attend de lui. Il se bagarre toujours pour défendre sa propre conception de la vie. Notre pays est un grand pays libéral, mais il n'est pas fait pour des gens qui s'acharnent à défendre leurs propres idées. La tolérance est notre grand principe, et Eric est avant tout intolérant.
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