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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce cinquième tome des Chroniques des Vampires devait être le dernier, même s'il n'en fut rien... Memnoch le Démon semble être un livre que Anne Rice a écrit pour se faire plaisir à elle-même (encore plus que les autres), une sorte de masturbation spirituelle et théologique.

L'auteur est connue pour avoir toujours été obsédée par la religion (on est obsédé par ce que l'on peut, pour ma part, ce n'est pas mon obsession) et tout ce qui a trait au notion de Bien et de Mal. Profitant de sa marotte dans le privé, elle l'a fait passer dans ses romans, le privé rejoignant ainsi la fiction.

Là, elle s'est laissée aller et nous a fait goûter à ses convictions, le vampirisme devenant presque accessoire.

Non, le vampirisme n'est même pas un accessoire dans ce livre : il n'existe plus ! A croire que le tome 5 ne fait pas partie des Chroniques Vampiriques...

En fait, Memnoch le démon met en scène la rencontre de Lestat avec… Dieu et le Diable. Oui, rien que ça ! Enfin, leurs incarnations…

Nous savons que personne ne peut plus résister à Lestat le vampire impie. Ses pouvoirs qu'il a acquis auprès d'Akasha sont quasi divin et le placent en haut de la chaîne alimentaire. Bon, même sans les pouvoirs, le vampire, tout comme le loup-garou, se trouve en haut de la chaîne alimentaire...

Alors, tant qu'à faire, Anne Rice nous fait profiter de la rencontre ultime.

Loin de moi l'idée de dire que ce tome ultime est mauvais. Loin de là.

Comment ça je fais de l'ironie ? Juste un tout petit peu...

Comprenez-moi, Rice avait atteint un certain niveau dans trois premiers volumes (Entretien - Lestat - La reine des damnés) avait déjà un peu foiré dans "Le voleur de corps" et là... ben, comment dire ?

Ok, le scénario en lui-même est original, avec des personnages incroyables (tu m'étonnes ! Dieu, le Diable, Lestat).

Le problème c'est qu'il ne se passe pas grand-chose. Je dirais même plus : il ne se passe vraiment pas grand-chose du tout.

Si vous êtes un accroc (à crocs ?) d'action, de suspense, de rebondissements à gogo, vous risquez la famine !

A contrario, les fans de descriptions qui n'en finissent plus et des explications à ne pas en voir la fin, vous allez prendre dix kilos !

Comment l'auteur pouvait-elle mettre en scène un combat entre Dieu et un vampire ? Ben, vous le saurez en le lisant...

A sa décharge, l'aspect biblique et religieux n'est pas rébarbatif, ni endoctrinant.

Vous aurez même droit à un résumé de siècles de vie de notre être démoniaque préféré, qui, ne l'oublions pas trop vite, vit aux dépends des être humains. Pour ne pas dire qu'il est un parasite de la société qui nous pompe notre sang encore mieux qu'un contrôleur des contributions en manque de redressement fiscal.

Là, le vampire qui vit aux crochets de la société, c'est un véritable affront pour Dieu.

Le "plus" de ce livre réside en fait dans ce face à face dantesque entre le créateur universel et une créature anti-nature.

Au final, le feu d'artifice final pourrait s'avérer être un pétard mouillé (pour certain), mais il ne sera qu'un « long » (très long) clou du spectacle pour les vrai fans.

Memnoch le démon est une fin incontournable, seulement ne vous attendez pas à vivre des aventures trépidantes ou similaires aux opus précédents.

A lire, surtout pour les inconditionnels de Lestat, puisque ce tome est tout de même le dernier livre dont il est le héros (je ne tiens pas compte de "Armand le vampire" puisque Lestat se fait voler la vedette par l'ennui et l'emmerdement).
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Cet été est l'occasion de me mettre à jour dans les Chroniques des Vampires. Après un "Voleur de corps" qui explorait les notions d'âme, de voyage astral et de possession, "Memnoch le démon", paru en 1995, approfondit la mythologie de cette saga en se tournant vers la mort et ce qui s'ensuit.

Je ne sais trop quoi penser de ce tome. Je n'ai pas été surpris par la tournure des évènements puisqu'elle avait, dans le livre précédant, évoqué le souvenir de David Talbot à propos d'une discussion entre Dieu et le diable. le présent tome est donc la suite logique.

Lestat, toujours entrainé par ses questionnements métaphysiques, rencontre Memnoch, plus connu sous le nom de Lucifer, ou Satan (et autres surnoms, titres, etc.). Ce dernier souhaite convaincre notre vampire préféré de l'aider dans sa tâche. C'est alors le début d'un voyage vers le Paradis, l'Enfer, ainsi que vers des temps immémoriaux. Memnoch présente sa version des faits (évidemment il a le beau rôle) que ce soit à propos de sa chute, de la crucifixion ou encore de la destinée des âmes et de l'injustice divine.

Le plus important, au final, est que la réflexion sur tous ces concepts religieux évitent les éternels poncifs. Est-ce parce que c'est Memnoch qui en parle ? Est-ce parce que ce sont peut-être des mensonges ? Peu importe, au moins ce n'est ni une caricature ni du réchauffé ni du fanatisme. de plus, Anne Rice a eu la bonne idée de réunir et mêler créationnisme et évolutionnisme dans son explication de la Création. Ça fait du bien de lire quelqu'un qui montre que les deux théories ne sont pas incompatibles !

Bon, la lecture n'a pas été plus difficile que cela. J'avais d'ailleurs eu des appréhensions en lisant des commentaires ici-même mais en fin de compte, quelques journées de plage ont eu raison de ce cinquième tome.
Ce n'est certes pas mon préféré (rien ne vaut la trilogie initiale !) mais je n'en garderai pas un mauvais souvenir.
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J'ai lu ce livre deux fois, dans ma vie. Une première fois il y a environ quinze ans, et une deuxième fois il y a un mois. Ma première lecture avait été très laborieuse. Je me souviens m'être énormément ennuyée, il m'avait fallu une grande persévérance pour arriver au bout et je m'étais demandée ce qui avait pris à Anne Rice de partir dans cette direction après les chef-d'oeuvres qu'étaient les premiers tomes de cette série.

Alors pourquoi avoir voulu me replonger dedans, quinze ans après ? Tout simplement parce que j'ai voulu continuer la série en lisant Armand le vampire, mais que ce tome commence juste après la fin de Memnoch le démon, et que, même si cela ne gênait pas ma compréhension de l'histoire, cela m'embêtait beaucoup de ne plus me rappeler pourquoi les personnages en étaient où ils en étaient. Car en effet, je ne me rappelait plus rien du tout des événements survenus dans Memnoch le démon. Et puis c'était l'occasion de vérifier si ce livre était vraiment si ennuyeux que dans mon souvenir.

La réponse est clairement "non", mais il n'est pas non plus aussi palpitant ni aussi facile à lire que les tomes qui le précèdent.

Tout d'abord, je pense qu'il y a toute une partie qui aurait largement pu être supprimée - ou du moins raccourcie - sans que l'intrigue en pâtisse le moins du monde : c'est toute la partie, au début, où le fantôme de Roger - le bandit richissime que Lestat vient de tuer et qui se trouve être le père de Dora, la jeune prédicatrice qui obsède Lestat -, lui apparaît pour lui demander de protéger sa fille. Mais au lieu de lui demander ça et de disparaître, il lui raconte toute sa vie, en détails, et notamment comment lui est venue sa passion pour les objets religieux, dont il possède une collection faramineuse.

Alors déjà que le récit de sa vie n'était pas hyper passionnant, en plus, il commence à raconter trèèès longuement comment il a découvert et s'est pris d'adoration pour plusieurs livres écrits par un religieux, au moyen-Âge, qui a été ensuite condamné pour hérésie à cause de ces livres et de leur caractère licencieux. Roger a voué toute sa vie un véritable culte à ces sept livres, et quand il en parle, il est intarissable. le problème, c'est que cela n'a aucun intérêt pour le lecteur ! On a bien compris que ces livres étaient précieux pour lui, mais cela n'apporte rien à l'histoire, et je n'ai pas compris pourquoi l'auteure y passait autant de temps.

Ensuite, vient la partie principale du roman, celle où Memnoch (c'est-à-dire le Diable), vient proposer à Lestat de devenir son assistant, en quelque sorte, pour lutter contre Dieu. Mais pas parce qu'il est méchant, non. Il explique à Lestat que lui seul se préoccupe réellement des Hommes, que ce soit avant ou après leur mort, alors que Dieu, lui, est indifférent à leur sort. Et pour le convaincre, il se met à lui raconter son histoire, l'histoire de son désaccord avec Dieu, du Commencement de l'Univers jusqu'à maintenant.

Nous assistons donc, en même temps que Lestat, à la naissance de notre Système Solaire, puis à toutes les étapes de l'Évolution, que Memnoch appelle les "Grandes Révélations". Et à chaque étape, il y a des choses qui vont étonner Memnoch, voire le choquer. Et chaque fois, il va interroger Dieu sur le pourquoi de ces choses. Dieu n'aime pas trop qu'on mette ainsi en doute Sa sagesse, mais comme il est Amour, il pardonne tout le temps à Memnoch. Jusqu'au jour où Memnoch ira trop loin, lui montrera trop son désaccord, prendra trop fait et cause pour les Hommes, et où Dieu le punira en le condamnant à s'occuper d'eux, puisqu'il les aime tant. Et la tâche de Memnoch consistera à aider les âmes des morts à accéder au Paradis, en se purifiant de tout ce qu'il y a de mauvais en elles, et en apprenant à aimer Dieu et toute son Oeuvre, sans restriction.

Donc ce que nous appelons Enfer, n'est en réalité qu'une sorte de Purgatoire, une "École" où les âmes sont "rééduquées" pour pouvoir accéder au Paradis. Et le but ultime de Memnoch, en tout cas, d'après ce qu'il dit à Lestat, c'est que toutes les âmes aillent au Paradis, prouvant ainsi à Dieu que c'est lui qui a raison et que les Hommes méritent cette félicité éternelle.

Car d'après Memnoch, il n'y a que lui qui croit en eux, qui croit qu'ils sont au-dessus des animaux et ne font pas partie de la Nature. Pour Memnoch, le fait que leur "esprit" ne retourne pas au néant après leur mort physique, contrairement à ceux des plantes et des animaux, cela prouve qu'ils sont faits "à l'image" des anges, qu'ils en sont plus proches que des animaux. Et qu'à ce titre, ils méritent d'être accueillis au Paradis. Alors que pour Dieu, au contraire, les instincts bestiaux et les comportements des Hommes montrent qu'ils ne sont pas différents des animaux. Et qu'à ce titre, Il ne doit pas intervenir et laisser faire la Nature.

Voilà le grand point de désaccord entre Memnoch et Dieu, et s'il veut que Lestat l'aide, c'est que son travail est énorme, mais qu'il sent qu'il est en train de gagner la bataille, car de plus en plus d'âmes vont au Paradis.

Mais Lestat peut-il lui faire confiance et croire à tout ça ? Après tout, le Diable est le Roi des menteurs... En tout cas, ce qui est sûr, c'est que tout cela va profondément ébranler notre vampire.

Quant à moi, j'ai trouvé le récit de Memnoch réellement passionnant, même si cette lecture m'a demandée des efforts certains de concentration pour tout appréhender. En effet, les nombreux doutes et questionnements de Memnoch, ainsi que ses points de désaccord avec Dieu, étaient parfois assez subtils et difficiles à comprendre clairement. Et je pense que si on ne s'intéresse pas un tant soit peu à la théologie, on ne peut pas apprécier ce roman.

Ce qui m'amène à la question suivante : quel a été le but d'Anne Rice en écrivant ce tome ? Car si j'ai vraiment apprécié cette seconde lecture, je me demande quand même ce que cette histoire vient faire dans les Chroniques des vampires. En effet, il n'y est quasiment pas question de vampires ici, cela n'apporte aucun éclairage supplémentaire au "statut" des vampires, théologiquement parlant, et les différentes intrigues des tomes précédents sont complètement mises de côté. Alors à moins que tout cela n'ait eu pour seul but de préparer le tome sur Armand - ce qui ferait un peu "too much" quand même -, je ne saisis pas bien le but de l'auteur. Peut-être qu'elle a juste eu envie de se faire un méga trip sur ce sujet...

Mais du coup, je comprends pourquoi tant de personnes ont détesté ce tome et ont même abandonné la série à partir de là.

Pour ma part, il se trouve que je m'intéresse à toutes ces questions et que, quinze ans après, je pense avoir acquis la maturité nécessaire - qui m'avait fait défaut à l'époque, je pense - pour apprécier cette lecture. C'est pourquoi j'en suis ressortie, bien qu'assez dubitative sur la raison d'être de ce récit, plutôt satisfaite. Il faut dire aussi que la plume d'Anne Rice, toujours aussi riche et puissamment évocatrice, m'a encore une fois embarquée et séduite, me rendant plus indulgente pour les défauts du roman.

Conclusion : Une lecture exigeante mais intéressante, quoique non exempte de longueurs, qui plaira surtout aux personnes qui s'intéressent à la théologie et à la "mythologie" chrétienne. Par contre, si vous recherchez de l'action et la suite des aventures des vampires que nous suivons depuis le début de ces Chroniques, vous risquez d'être très déçus.
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AAaarrgggghhhhh!!!! Après le délice d'avoir lu le voleur de corps, je décidai tout naturellement de continuer avec Memnoch le démon. Dans quel délire suis-je tombée??? Qu'est-il arrivé à l'auteur pour nous faire tomber dans une histoire et adoration religieuse un brin dérangeante?? J'avoue avoir été mal à l'aise lorsque je suis arrivée au passage des "origines de notre monde" et ou de l'univers. Je n'ai pas compris....je serais curieuse d'avoir d'autres avis, après j'ai peut-être des mauvais goûts :(
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Pour ce qui est de ce livre, Lestat est invité par le diable à devenir son bras droit. Pour le convaincre, Memnoch lui montre la création de la terre, le paradis, la naissance du Christ et l'Enfer. Que décidera notre cher ami Lestat?

C'est un bon livre mais pas autant que le précédent ou Lestat le vampire. J'ai bien aimé avoir la vision d'un démon bienfaiteur contrairement à ce que l'on a l'habitude de voir dans les autres histoires.

J'ai cependant trouvé qu'il n'y avait pas assez d'action dans ce livre.
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Les chroniques des vampires d'Anne Rice. C'est d'abord une plume sensuelle et magnifique, une vision romantique, un hommage à l'art et à la beauté, un univers unique et magique.
Il faudra aimer les longues, longues, très longues descriptions dont l'auteure est friande. Les époques romantiques, baroques renaissances mixées à notre siècle contemporain. Et aussi parfois, les récits où il ne se passe pas grand chose. Certains tomes sont meilleurs que d'autres, mais dans l'ensemble, cette saga reste un must have dans ma bibliothèque.
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