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On connaît mal le Yémen dans nos sociétés. Peut-être parce que nous sommes trop préoccupés par nous mêmes et que nous ne portons de l'intérêt aux autres que lorsque de grands malheurs ponctuels les frappent.
Au Yémen, les traditions tribales sont toujours d'actualité. Et les "victimes" de ces règles, ce sont les femmes. Les femmes comme la jeune Intisar qui lutte quotidiennement pour être indépendante malgré toutes les interdictions dont elle fait l'objet , pour la simple raison qu'elle est née femme.

Il n'y a pas de fatalisme, ni de drame. La jeune femme nous raconte des épisodes de son quotidien. Elle nous parle de son attachement à l'islam et des fanatiques qui nous en donne une fausse image. Elle parle des membres de sa famille, de son parcours universitaire, de son travail, de ses amis et des hommes. Elle rit souvent, quand elle nous parle des espaces de liberté qu'elle prend comme elle peut, là où elle peut ; ou quand elle parle des "tarés" qui croisent son chemin. Une vie tout à fait normale s'il n'y avait pas les chaînes du niqab - et de toute la mentalité paternaliste qui l'accompagne.

Un roman graphique intéressant qui montre tout se qui se cache derrière le niqab et prouve surtout que celles qui le portent ne sont en rien des victimes.
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Le scénariste s'est inspiré de témoignages de femmes rencontrées au Yémen pour créer le personnage d'Intisar. Cette jeune femme née dans une famille aisée a pu faire des études à l'étranger, mais reste prisonnière des conventions sociales de son pays, et de la condition féminine en particulier. le simple fait d'occuper un emploi ne va pas de soi.

Par quelques courtes chroniques, les auteurs présentent des situations vécues, prétextes à décrire la société yéménite. Mixité rarement tolérée, corruption, religion, contrôle masculin (pères et frères, surtout) sur les femmes, port du voile...

Le graphisme en noir-blanc-brun est agréable, le trait est doux - trop peut-être : les adultes ont des visages bien enfantins. le propos est très intéressant, notamment les mises au point sur la place de l'Islam, pour nuancer certains de nos préjugés d'Occidentaux. J'ai cependant trouvé la plupart des chroniques diluées et trop anecdotiques. J'ai sans doute eu le tort de comparer à Marjane Satrapi, Guy Delisle, Paul Fournel, Alla El Aswany...

Préface et postface sont en revanche passionnantes. Plus étoffées, elles offrent des précisions bienvenues sur le niqab, le hijab, et une drogue qui fait des ravages dans le pays : le qat.
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D'habitude, les bandes dessinées de reportage s'organisent autour du regard que porte le journaliste sur un pays, une situation ou une culture. En général, ce journaliste découvre et par là, illustre et accompagne de légendes ce qui pourrait sembler objectif... mais qui naît de ce regard, et de ce que le journaliste est venu, de prime abord, chercher dans ce lieu.
La Voiture d'Intisar se compose différemment, et ça fait du bien. L'un des auteurs, Pedro Riera n'est pas allé au Yémen par envie d'y mener un reportage mais parce que sa femme a été invitée à y travailler pendant un an. Suite aux multiples rencontres qu'ils y ont faites, il a décidé de faire une BD, mais pour ne pas mettre en danger des femmes qui auraient pu être identifiables dans un format normal de BD reportage, il a regroupé les témoignages pour créer le personnage d'Intisar, une somme de toutes ces femmes rencontrées, finalement.
Intisar est une jeune femme dynamique, volontaire et indépendante autant qu'une femme peut l'être au Yémen. Malheureusement, les contraintes qui l'obligent à toujours être sous la coupe d'un Wali (l'homme dont elles dépendent) sont comme une épée de Damoclès, elle peut à tout moment être licenciée sur simple demande du père, se voir retirer sa voiture, interdire de sortir, etc...
Ces petits épisodes de la vie d'Intisar n'abordent, en soi, pas d'événements tragiques, seulement le quotidien et la vie classique d'une jeune femme de classe moyenne et nous montre cette vie de l'intérieur. Les illustrations sont simples et claires, agréables à lire.
A la fin, un complément nous informe sur la ségrégation sexuelle, le port du Niqab, son origine - coutumière et non religieuse comme la plupart des occidentaux, musulmans y compris, croient - son inconfort mais également le moyen pour une femme de faire des choses en douce puisque même un proche ne les reconnaît pas forcément - , la consommation du Qat - véritable fléau économique et écologique du pays.
Ce livre incite à vouloir en savoir plus sur ces pays en général si méconnus. J'ai particulièrement apprécié ces propos tenus par une femme à propos des caricatures de Mahomet qui avaient provoquées un tel scandale il y a quelques années.
Merci au site Babélio et aux Babéliotes qui m'ont donné envie de lire ce livre!
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Cet album approche selon le jury du 19e Prix France Info de la bande dessinée d'actualité et de reportage « avec sérieux et non sans humour, (…) une société complexe et peu connue à travers l'intimité de ces femmes qui, face à l'oppression, déploient une immense intelligence ».

"La Voiture d'Intisar" est couronnée prix France Info 2013 de la BD d'actualité et de reportage.
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Yémen, de nos jours.

Intisar est une jeune femme yéménite. Elle réside à Sanaa et travaille en tant qu'anesthésiste en milieu hospitalier. Elle vit avec sa mère, adore son jeune frère (21 ans), fume et écoute Beyonce et Rihanna. Mais ce qu'elle aime plus que tout, c'est de conduire sa voiture durant des heures.

Une vie à « l'occidentale » ? Non, loin de là. Intisar est soumise aux règles d'une société patriarcale. Dans chaque foyer, le chef de famille décide du devenir des femmes de son clan ; sa décision s'impose en matière de mariage, de démarches administratives ou encore d'emploi. S'il a décrété que le travail exercé par sa femme, sa soeur ou sa fille portait atteinte à son honneur, il peut lui interdire de poursuivre son activité professionnelle… elle devra se plier à cette décision. Si le chef de famille est absent, il délègue son rôle à un autre homme du clan. Ce dernier devient alors Wali.

« Au Yémen, les femmes dépendent d'un Wali. Généralement, c'est un homme de la famille : le mari, le père, le frère, l'oncle… c'est selon. Wali, ça veut dire Gardien : le terme donne une idée de ses attributions. C'est lui qui nous donne la permission de faire les choses. Il doit donner son accord pour tout ce qu'on fait. C'est comme ça pour les femmes, ici. On nous traite comme si on était mineures à vie ».

En préface, Pedro Riera explique la manière dont il a procédé et l'objectif qu'il souhaitait atteindre avec cet ouvrage : « Nous avons donc réalisé une quarantaine d'entretiens avec des femmes yéménites. Parmi tous les témoignages que nous avons recueillis, une demi-douzaine d'histoires personnelles auraient pu servir pour écrire cet album, mais il y avait un risque : si un homme reconnaissait sa soeur, sa femme ou sa fille dans le personnage principal du roman graphique, et le prenait comme une atteinte à son honneur, elle se serait retrouvée en danger. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi d'écrire un scénario en le construisant à partir de fragments d'histoires et d'anecdotes que j'ai consignée dans mon carnet tout au long de mon séjour au Yémen, sans jamais perdre de vue les intérêts, les frustrations, les craintes et les espoirs que partageaient la plupart des femmes interviewées ».

Intisar est donc un personnage totalement fictif, un patchwork de personnalités réelles illustrant le quotidien des femmes yéménites. Rares sont celles qui ont l'opportunité d'aller à l'étranger pour étudier voire de pouvoir s'y installer définitivement. Comme nombre d'entre elles, Intisar porte hijab et niqab. Une privation de liberté ? En quelque sorte, si ce n'est que l'on découvre avec plaisir le fait que ces femmes ont su y trouver des avantages :

« Dans le Coran il n'est écrit nulle part qu'on doit se couvrir le visage. Personnellement, je ne connais aucune femme qui porte le niqab par conviction. Il y en a qui le mettent parce que leur mari ou leur père les obligent. Mais dans beaucoup de cas, c'est pour éviter d'être emmerdées dans la rue. (…) C'est pour ça qu'ici les femmes se sentent plus libres avec un niqab, parce qu'elles peuvent sortir dans la rue sans qu'on leur casse les pieds. Et on ne peut pas nier que le niqab a certains avantages : ça permet de faire des choses interdites sans que personne ne le sache. Qui va te reconnaître sous ton déguisement de ninja ? ».

Seul grief que je porterais à cet ouvrage : la découpe du récit en 24 chapitres de longueur variable. L'inconvénient majeur : le rythme du scénario en pâtit. En revanche, Pedro Riera parvient à en tirer profit puisque cette cette forme narrative lui permet de mettre en valeur autant d'anecdotes qu'il y a de chapitres. Ainsi, on est face à 24 petites morales d'histoires et autant de dénouements qui prennent sens dans les dernières cases de chaque scénette et forcent à réfléchir sur la condition des femmes dans ce type de sociétés. Les sujets traités sont vastes : importance des coutumes et de la religion, liberté d'expression, corruption… ainsi que les notions de respect, d'honneur, de dignité…

Côté graphique, le travail de Nacho Casanova est surprenant. Face aux illustrations qui introduisent chaque chapitre, ma première réaction a été de trouver son dessin délicat voire timide. le trait est fin, minutieux ; l'auteur semble avoir porté une attention importante à chaque illustration. Des petits traits, des petits points viennent donner le dernier détail d'un relief ou d'une courbe. Une fois la page tournée et la scénette engagée, le lecteur est face à une toute autre ambiance. La découpe des planches est assez classique et le dessin s'attarde moins sur les détails décoratifs. L'utilisation des trames vient compléter les visuels et leur donner du relief. Ces trames font ressortir un ou deux attribut graphique par case (un vêtement, une chevelure…). Sans pouvoir l'expliquer, je trouve que ces trames apportent de la modernité à cet univers rétrograde… et si l'on y associe le franc-parler d'Intisar, cela renforce l'impression que l'on est face à une jeune fille normale qui évolue dans un contexte qui ne l'est pas… mais qui s'en accommode.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Le Yémen fait partie de ces pays où les mondes des hommes et des femmes ne se croisent pas souvent.

Dans ce pays, les femmes n'ont que très peu de liberté et Intisar, jeune yéménite, ne fait pas exception.
Cependant, elle a une telle soif de liberté que, dès qu'elle peut, elle brave les interdits.
Elle réussit même à avoir une voiture.
Alors, incognito sous son niqab, elle roule pied au plancher dans son auto pourrie et, ce qu'elle aime plus que tout, elle défie un homme au feu rouge.

On apprend ici que le niqab n'est pas qu'un carcan ; c'est aussi pour les femmes le moyen de profiter d'un certain anonymat et faire des choses interdites.

Intisar nous raconte donc sa vie, ses envies, ses peurs, son père, ce pays qui ne propose aucun avenir aux femmes, et finalement très peu aux hommes. Mais Intisar nous dit ça avec un humour bien à elle et on rêve tout compte fait, pour elle, qu'elle puisse s'asseoir tête nue à une terrasse de café pour fumer sa cigarette.

Mon avis :
BD drôle et intelligente, j'ai aimé cette lecture. Je m'attendais à quelque chose de plus lourd, de plus sombre mais c'était sans compter sur l'humour sans limite du personnage principal.

Pedro RIERA, le scénariste, a vécu quelques temps au Yémen avec sa femme et à travers le personnage d'Intisar, ils font parler toutes les femmes qu'ils ont rencontrées là-bas. ll a choisi celle qui avait le plus fort caractère pour inspirer Intisar mais les récits, les anecdotes, sont ceux de plusieurs yéménites.

Un peu comme les enfants, j'apprécie d'apprendre des choses en m'amusant et avec cette BD, c'est exactement ça. Je ne m'étais jamais penchée sur le Yémen, je ne suis même pas sûr de bien le placer sur une planisphère mais là quelque chose s'est ouvert. Je crois que désormais quand j'entendrais parler de ce pays, mon oreille sera attentive. Ca ne sera plus jamais un pays inodore et incolore pour moi, et tout ça grâce à une BD. C'est fort non ?

J'enchaîne avec le document d'Annick COJEAN sur le harem de Khadafi, alors question non-liberté de la femme, je suis servie ce mois-ci !!!
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Intisar est un personnage imaginaire inspiré de la vie des femmes au Yémen. A 27 ans, elle est célibataire et semble craindre la perte de liberté que représenterait un mariage. Mais son père autoritaire régit encore sa vie. Elle rêve d'indépendance mais est obligée de se cacher pour accomplir de nombreux gestes quotidiens, gestes plutôt réservés aux hommes et qui, dans son milieu, seraient mal perçus pour une femme (fumer, conduire une voiture, fréquenter des bars...). "Heureusement" le niqab (voile couvrant le visage, n'en laissant voir que les yeux) lui permet de ne pas être reconnue dans certains endroits, et le frère chargé de la surveiller est plus ouvert et tolérant que son père. La haine d'Intisar pour ce père nous semble d'ailleurs tout à fait naturelle.

A travers la vie d'Intisar, c'est la ségrégation que vivent les femmes au Yémen que l'auteur dénonce. La puissance des hommes y est corrélée à leur hypocrisie et à leur orgueil.

L'histoire m'a intéressée, même si selon moi, son système politico-religieux n'est pas suffisamment analysé et critiqué. J'ai trouvé le graphisme très agréable, notamment grâce à la finesse des traits qui allège les pages. J'ai enfin beaucoup apprécié les annexes consacrées à "la ségrégation sexuelle", au "niqab", au "hijab", et surtout celle relative au "qat".

Une lecture agréable et instructive que je conseille vivement.
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J'ai beaucoup aimé ce roman graphique qui présente la vie des femmes au Yémen. J'aime ces BD qui permettent d'apprendre quelque chose. le scénario a été écrit par Pedro Riera qui a passé un an au Yémen car sa femme s'y était vu proposer un poste et qui en a profité pour découvrir les coutumes de ce pays. La culture yéménite est tellement différente de la culture occidentale qu'on a parfois du mal à comprendre ce qui s'y passe. Après la lecture de ce livre, je trouve toujours aussi révoltante l'attitude des hommes vis-à-vis des femmes dans ce pays, mais je comprends mieux certaines choses. J'ai appris par exemple que le port du hijab (voile sur les cheveux) est une pratique religieuse alors que le port du niqab (voile qui ne laisse paraître que les yeux) n'a quand à lui rien de religieux ; c'est une coutume qui, contrairement à ce qu'on pourrait penser, permet aux femmes de faire certaines choses (conduire une voiture par exemple) car on ne les reconnait pas !
Une lecture vraiment très intéressante. Un grand merci à Babélio qui m'a permis de découvrir ce roman graphique grâce à l'opération Masse critique et aux Editions Delcourt.
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Cet ouvrage nous raconte le quotidien d'une femme yéménite, Intisar, médecin et célibataire mais soumise à l'autorité de son père et de son frère. Toute sa frustration et sa rancoeur sont bien décrites et la société présentée est glaçante : entre le frère passé à tabac par le père parce que sa fille conduit, le père qui appelle l'hôpital pour faire virer sa fille parce que ça lui fait une mauvais réputation ou le règne du qu'en dira-t-on, on ne s'est plus comment s'indigner ni quelle solution pourrait être adoptée par ces femmes.

L'ouvrage est organisé en très courts chapitres, qui racontent des anecdotes très disparates, dans leur ton ou dans l'intrigue. Ça permet de découvrir Intisar comme au tour d'une conversation mais c'est parfois un peu fouillis : on assiste au quotidien, on partage les pensées mais j'aurais aimé une conclusion ou une fin.

Le titre vient du grand acte de résistance d'Intisar, de son espace de liberté : conduire alors que son père ne le permettrait jamais. le niqab devient alors un allié et permet de regagner une liberté sans être reconnue par les passants.

Les dessins en noirs et blancs et parfois quelques tons sépia sont assez doux malgré les propos souvent difficiles et servent très bien le propos car ils mettent en relief les abayas et les niqabs de l'espace public opposés aux vêtements occidentaux de l'espace privé.

Je retiendrai la préface, très inspirante et qui pose deux idées qui m'ont marquée: « j'ai haï le corps dans lequel j'étais née car il paraissait me limiter et me définir sans qu'importent le moins du monde mes actes ou mes idées. Alors que si j'étais née homme, j'aurais pu réaliser mes ambitions »; l'islam n'est pas responsable de la place de la femme dans la société yéménite mais une « religion » de coutumes et de traditions qui a gagné en influence dans les dernières décennies.

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage qui présente la vie quotidienne yéménite et permet d'interroger notre imaginaire sur ce pays en prenant le contrepied de beaucoup de clichés (mais en en confirmant d'autres). Il présente très bien la condition de la femme, jamais libre de choisir pour elle-même, à part si comme Intisar, elle dépend d'un homme qui accepte qu'elle se prenne en main. C'est ce côté “loterie” qui est révoltant, en plus de la condition de la femme car elles ne sont jamais maîtres de leur destin, même si celui-ci n'est pas noir.
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Une pile de BD qui monte … qui monte.
Il faut de temps en temps piocher dedans pour qu'elle reste en équilibre.
« La voiture d'Intisar » est mon choix pour aujourd'hui.
Une habile construction d'un personnage fictif Intisar, inspirée par de multiples femmes rencontrées par le scénariste grâce à la complicité de sa femme.
Une plongée sidérante dans un pays dont on entend si peu parler … pays musulman … pays où l'Arabie Saoudite a compliqué les interprétations du Coran … pays où les traditions sont un frein à l'évolution de la condition féminine .. pays où le qu'en dira t on est toujours un obstacle à toutes évolutions.
Des anecdotes de la vie de tous les jours d'une moitié de la population,
Comment la voiture (il n'est pas interdit aux femmes de conduire au Yémen) devient un instrument de liberté,
Comment la ségrégation sexuelle construit les usages d'une société,
Comment le niqab, voile qui couvre le visage et ne laisse voir que les yeux, et le hijab, voile qui couvre les cheveux et ne laisse voir que l'ovale du visage devient une protection pour les femmes qui peuvent se permettre d'enfreindre des règles familiales … et c'est bien un comble.
Les dessins demandent un effort d'adaptation … un croquis, des épures pour les personnages, des traits hachurés complètent l'ensemble, un léger travail avec les ombres, les bulles se collent les unes aux autres avec plus ou moins de réussite … Pour ma part je n'ai pas trop compris les cases de poursuite de courses automobiles !
Par contre les croquis accompagnant les chapitres sont à chaque fois remarquables de simplicité !
La préface est une très belle déclaration d'une femme yéménite qui espère encore que son pays évolue et qu'un jour être femme au Yémen ne sera pas être une victime.
La postface nous apporte des précisions très claires sur l'usage du niqab et du hijab, ainsi que l'étude de l'utilisation du Qat, cette drôle d'herbe qui est une institution dans la journée et qui donne un regard sur la désorganisation du pays lié à cet usage !
Un ouvrage qui nous ouvre les portes d'un lieu que l'on a même parfois du mal à situer sur la carte … alors la condition des femmes au Yémen c'est une grande inconnue !
Merci pour cette sensibilisation bien loin de nos petites préoccupations féministes européennes !
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