La voiture d'Intissar donne la parole à une femme yéménite. Elle y parle de sa vie dans ce pays, de ce qu'elle peut faire ou pas en fonction de son père et de l'honneur de la famille. Sa voiture est son seul moyen d'évasion dans une société où les femmes sont considérées comme "des mineures à vie". Mais le jour où son père découvre la voiture c'en est fini des sorties seule au volant. Un témoignage à la fois drôle et dramatique qui permet de découvrir la vie dans un pays dont on parle peu habituellement.
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Mon premier roman graphique lu qui est le portrait d'une femme moderne au Yemen. Au début les tons noirs, gris et marrons m'ont surpris et puis en fait c'est très agréable. Ce roman graphique composé de chapitres courts regroupent diverses anecdotes représentatives de la condition de la femme au Yémen. Intisar n'existe pas, c'est un personnage de fiction basée sur une quarantaine d'entretiens avec des femmes yéménites. J'ai beaucoup appris et le conseille à tous.
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Un beau portrait de femme yemenite!
Malgré quelques clichés le portrait sonne juste. Un joli plus sur les annexes à la fin qui éclairent le lecteur! En voiture pour le tome 2!
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Le scénariste a vécu au Yémen et s'est inspiré de témoignages de femmes rencontrées là-bas pour créer le personnage d'Intisar. Cette jeune femme née dans une famille aisée a pu faire des études à l'étranger, mais le simple fait d'occuper un emploi, ou de conduire une voiture, ne va pas de soi pour une femme yéménite ! Contrôle masculin (pères et frères, surtout) sur les moindres faits et gestes des femmes, port du voile... : s'il est difficile pour Intisar de lutter contre les conventions sociales (et la condition féminine en particulier) de son pays, elle recourt à des stratagèmes pour se ménager de petits espaces de liberté...
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Le résumé: À l'âge de 6 ans, Intisar a soudain réalisé que les garçons pouvaient faire beaucoup plus de choses que les filles, et ça ne lui a pas plu du tout. Elle voulait avoir la même liberté qu'eux. Après avoir longuement retourné le problème, une idée lui est venue : si elle parlait comme un garçon, si elle marchait comme un garçon, bref, si elle faisait tout comme un garçon, elle finirait par devenir un garçon. Un plan qui a parfaitement fonctionné - jusqu'au moment de la puberté. Intisar a maintenant 27 ans. Elle continue à recourir aux stratagèmes les plus variés pour gagner ces petits espaces de liberté qui lui permettent de se sentir bien. Alors qu'elle roule sans but dans les rues de Sanaa, en écoutant de la musique au volant de sa Corolla 84, Intisar nous fait partager ses réflexions ou nous raconte des moments de sa vie. Ce sont des histoires surprenantes, drôles, émouvantes, parfois dramatiques, qui nous permettent de découvrir ce monde impénétrable des femmes du Yémen, tout en nous plongeant petit à petit dans la complexe réalité du pays.
Mon avis : Finalement, le titre de cette BD porte bien son nom. La victoire (Al Intisar en arabe), c'est surtout cette volonté de la protagoniste de se frayer un chemin dans le Yémen contemporain, traditionnel, malgré les contraintes sociales fortes et les risques encourus. Une fable à la vie, à la liberté qui résonne profondément, à l'heure où le pays, aux proies à une guerre civile sans fin, semble anéantir les voeux de libertés de son propre peuple ...
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Une BD qui dépeint le quotidien des femmes au Yémen sous forme de fiction, inspirée par des témoignages réels. C'est un document qui nous donne à réfléchir sur la condition de femme bien sûr, le port du niqab, la notion d'"honneur"... J'ai été particulièrement émue par la préface de la BD écrite par une femme yéménite qui ne peut dévoiler son identité pour des raisons de sécurité.
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