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Ce récit est le témoignage de l'autrice, qui, en 1933, est partie pour une année rejoindre son mari sur les côtes du Spitzberg, dans une cabane isolée. C'est le premier témoignage féminin de survie dans le Grand Nord.

On suit ses débuts sur ces terres hostiles, son adaptation à une vie bien loin de son confort habituel, la préparation à l'hiver polaire, interminablement noir, puis son adaptation progressive à cette nature sauvage.


C'est un récit dépaysant. J'ai beaucoup aimé la description des paysages, les aurores boréales, les tempêtes, les jours et les nuits sans fin, les rencontres avec les animaux, comment s'organise leur vie selon la météo et leur humeur du moment.
La force physique et morale qu'il faut avoir pour survivre.

La seule chose qui m'a un peu gênée, mais il faut remettre les choses dans le contexte de l'époque, c'est le rôle de femme au foyer de Christiane qui même dans ce périple s'occupe du ménage et de la cuisine pendant que son mari part à la chasse.
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Son mari parti dans le très grand nord pour y vivre une vie de chasseur, Christiane ne se voyait pas forcément quitter sa petite vie et son confort pour suivre sa route. Mais la voilà à l'été 1933 à bord d'un bateau la menant sur les côtes du Spitzberg afin de rejoindre Hermann et d'expérimenter la plus folle des aventures. Celle de la vie dans l'Arctique.

Arrivée sur leur lieu de vie, une cabane de 9 m2 plantée sur une terre hostile et désolée, elle commence à nous raconter son expérience du grand nord. Par des mots simples elle va partager avec nous son quotidien, celui d'une ménagère des années 30 découvrant avec angoisse ce qui l'attend les prochains mois, mais aussi l'aventure, la survie, l'amour de cette nature folle qui va finir par l'attraper pour ne plus la lâcher.

On s'y croirait. Même si certains détails sont parfois cocasses, le récit est fascinant. J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'avais l'impression d'y être. L'épouvante de la nuit polaire, la solitude, la beauté… J'ai été pendue à la plume de Christiane tout le long de ces 200 pages.

Mon seul bémol en refermant ce livre: trop court. J'aurais aimé en avoir plus.

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C'était un récit de voyage assez divertissant, même s'il est à replacer dans son contexte en 1930. C'est à dire qu'une femme qui voyage seule n'est pas regardée d'un très bon oeil, surtout pour aller au Pôle nord. Aussi et surtout, une femme ne peut avoir comme passion que le ménage. Dès son arrivée au bivouac de son époux, elle a envie de récurer le sol… Bref, 1930.

Passées ces considérations douteuses envers la Femme avec un grand F, la découverte du Grand Nord a été un régal. Il a fallu passer au dessus du massacre d'animaux, mais c'est juste parce que j'ai un petit coeur, tout comme l'héroïne qui aimerait sauver "son" renard des neiges.

Ca donne vraiment envie d'aller passer du temps là-bas. Les aurores, les blizzards, les chiens, les ours, les renards,… Il n'y a que la viande de phoque qui n'a pas l'air terrible.
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Christiane Ritter nous décrit un an de sa vie passée au Spitzberg, dans le Grand Nord. Loin de la civilisation européenne confortable, chaque jour est une lutte : chasser pour se nourrir et avoir suffisamment de vitamines, cohabiter dans une cabane étroite, aller à la source récupérer de l'eau potable, chauffer...c'est un récit rafraîchissant (blague nulle) et j'ai du mal à imaginer ce qu'on peut ressentir en vivant dans l'obscurité pendant 4 mois au coeur de l'hiver!
Le ressenti, voilà où le roman pêche un peu : finalement c'est un roman assez froid. Les sentiments sont peu décrits et j'aurais aimé en savoir plus sur les relations humaines entre Christiane, son mari et Karl. Un an dans une cabine de 10m2 à 3 comment ça se passe? N'y a t-il jamais eu de frictions? Rien n'est dit sur le sujet. Les époux ne sont pas du tout chaleureux l'un envers l'autre et on a l'impression que le mari a voulu que sa femme le rejoigne principalement pour jouer la bonne ménagère. J'ai appris également qu'à cette époque ils avaient déjà une fille, laissée en Europe donc et à aucun moment elle n'est mentionnée ni la famille en général. On dirait que personne ne leur manque.
Pareil pour les sentiments de Christiane pendant les périodes de désespoir, ils sont retranscrits très succintement et factuellement, de sorte qu'il est difficile de vibrer et trembler avec elle. C'est peut être l'époque et la nationalité pudique des Allemands qui veut ça. J'aurais aimé aussi avoir des informations sur le retour en Europe, à la vie normale, comment cela s'est passé, est ce que ses habitudes de vie ont changé suite à cette expérience, qu'est ce qui l'a poussée à vouloir écrire son témoignage...en somme un récit trop court qui nous laisse sur notre faim.
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Un roman dépaysant qui me pousse à vouloir découvrir le Grand Nord. Etant très attirée par ces contrées sauvages, notamment par la Laponie, c'est avec intérêt et plaisir que j'ai entamé cette lecture qui reste peu connue, premier témoignage de la toute première femme à avoir vécu en Arctique.

Chapeau bas, madame Ritter. Quel courage pour cette femme européenne qui est partie sans aucune connaissance ni préparation pour ce pays si dur. Elle a d'abord su faire face au conformisme de la société de son époque et a mis à rude épreuve sa détermination et sa persévérance pour atteindre ses fins.
On sent bien l'avancée féministe d'ailleurs entre temps car l'auteur, sans du tout le vouloir, nous fait part de ses pensées, ses impressions, son témoignage de son long voyage en Arctique et plusieurs fois, on voit le rôle bien marqué entre homme et femme. L'auteur m'a même fait douter : la femme, plus faible physiquement que l'homme en général, peut-elle réussir à survivre dans un tel pays seule, au milieu de nulle part, dans un pays de glace aux redoutables tempêtes ? A-t-elle autant de prédispositions physiques à la survie que l'homme , peut-elle réussir à se débrouiller devant tant de tâches quotidiennes très éprouvantes, qui demandent beaucoup de force et de l'endurance ?
Néanmoins, ce roman est tout autant un roman féministe (sans que cela soit la volonté de l'auteur), de part le fait qu'elle soit véritablement la première femme européenne à habiter dans le Spitzberg, au Pôle Nord. Quelle prouesse, quel génie ! Je sens cette femme trop humble et modeste, elle se rend à peine compte de ce qu'elle a réussi à accomplir, de la vie qu'elle a réussi à mener.

Enfin, je ne vais pas vous vanter la richesse des paysages, la dureté de la vie arctique, les conseils de survie, ce roman est un pur témoignage, un récit de voyage fascinant. J'ai rêvé devant ces aurores boréales et devant la magnificence de cette immensité de neige blanche à perte de vue, devant ce silence et ces bruits de la nature.
Quelle envie ai-je à présent de foncer, de découvrir ces contrées encore quasiment désertes, faire moi aussi l'expérience d'une vie difficile pour terrasser l'orgueil humain et connaître au mieux la beauté de la vie dans sa plus grande simplicité ! le voyage doit sûrement être beaucoup plus simple et plus sécurisé de nos jours.

Aux grands passionnés de voyage, d'expéditions et aux amateurs des pays du froid, je recommande ce roman hivernal, un exemple de courage, de force humaine et d'amour de la vie.
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Un récit qui nous apprend beaucoup sur cette île norvégienne la vie en Arctique. Un fabuleux voyage loin de tout et toute population humaine, lieu idéal pour apprécier ce petit mot en trois lettre : V I E ! Bien sûr il date un peu, et je ne suis pas certaine que de nos jours, ce genre de séjour prolongé serait autorisé pour la chasse. C'est toujours le revers de la médaille lors de ces lectures d'aventure, il faut se nourrir donc chasser, pas d'arbres en ce lieu glacial, pas de culture, les végétariens n'y survivraient pas. Il faut se tailler un tranche de phoque pour le dîner par exemple, la faire griller sur un poêle bidouillé avec un tonneau qui enfume plus qu'il ne chauffe la cabane de 9m² .... ça tente quelqu'un ? Trop peu pour moi, et pourtant, il y a un attrait incontestable pour la vie à la dure, au milieu de nulle part, libérer de toute contrainte et papotage du monde, l'homme redevient vulnérable et devant s'accommoder des caprices de la nature, chasser pour survivre, affronter les prédateurs, il n'est plus le seul et son fusil ne suffit pas toujours, un bon coup de patte d'ours en plein sa face, il fait moins le fier. Tout le monde doit se montrer le plus malin et se contenter de sa chance et faire preuve de courage, de patience, et un peu d'expérience pour vivre au milieu de cette immensité blanche.
Christiane n'est pas une femme à baisser les bras, quand le mental ne suit plus, elle s'occupe autant qu'elle peut pour ne pas perdre la raison lors de la nuit polaire qui dure plus de 130 jours. C'est angoissant et interminable, a fait perdre la tête à plus d'un.
Elle nous partage ses journées, son ressenti, ses appréhensions et finalement son bonheur de vivre cette expérience hors du commun. Elle a bien du courage de rester parfois plusieurs semaines seule alors que les tempêtes se déchaînent les unes sur les autres, bloquant sa porte, enrobant sa cabane de glace, j'avoue que l'angoisse vous gagne.
C'est un beau récit qui prouve que l'homme peut s'accommoder dans un milieu hostile même si ce n'est pas toujours une réussite, avec un minimum de bons conseils, de réserves aussi, on peut vivre heureux avec juste un panorama incroyable. Taper Spitzberg sur votre moteur de recherche en image et vous comprendrez.

Belle lecture glaciale mais revigorante.
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En 1993, Christiane Ritter décide de rejoindre son mari, trappeur sur l'île norvégienne de Spitzberg, près du pôle Nord.
L'environnement et le climat sont hostiles. Les conditions de 'logement' sont rudimentaires : une cabane de quelques mètres carrés, équipée d'un poêle fait de bric et de broc (à défaut de briques). Son mari et son ami Karl connaissent déjà les lieux, mais pour Christiane le choc est brutal. Les repères temporels diffèrent de ceux auxquels la jeune femme était habituée : de longs moments d'attente et des tâches difficiles nécessaires à la survie alertent au gré de l'environnement, notamment des conditions météorologiques. Il n'y a en outre guère de place pour la galanterie, et à cette époque le rôle et la place des femmes dans la société étaient déterminés de manière plus rigide qu'aujourd'hui dans nos pays occidentaux.
Malgré tout, l'auteure - comme son époux auparavant – tombe sous le charme des lieux, et en donne ici une magnifique description.

Si vous êtes amateur de 'nature writing', je vous recommande vivement ce récit.
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On pourrait se poser la question : « Mais pourquoi veut-elle rejoindre son mari là-bas? » En lisant , on se rend vite compte pourquoi. L'Arctique est un autre monde, à part, qui ne laisse pas indifférent et auquel on s'attache malgré toutes les difficultés qu'on y rencontre. Moi même en lisant ce livre j'ai eu envie de la rejoindre.
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J'ai trouvé cette lecture très agréable à lire par temps de canicule !
Une jeune femme autrichienne va passer une année auprès de son mari, un ermite original épris de l'Arctique, installé dans une cabane isolé du Spitzberg. L'histoire se passe dans les années trente.
L'autrice (qui vivra centenaire, il faut croire que le froid conserve !) nous gratifie de descriptions de paysages somptueux et d'évocations imagées de la rude vie sous l'hiver polaire : chasse obligatoire pour trouver des vitamines, malgré "l'amitié " qu'elle noue avec un renardeau craintif, travaux ménagers dans le gel, ...
Ce récit n'est pas dénué des préjugés sexistes de l'époque vis-à-vis du sexe faible et des tâches dévolues aux femmes mais notre héroïne sait s'adapter et se montrer à la hauteur et elle ira jusqu'au bout de son séjour, en dépit des mises en garde.
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Le titre m'evoqqu'ait une aventure à vivre avec l'heroïne dans une région méconnue.
Ça aurait pu être cela si la conteuse savait conter mais en fait c'est lassant et l'on ne ressent rien.
On se demande vraiment ce qu'elle est allée faire dans cette galère, ce n'est en tout cas par amour car le couple est très loin des câlins. Elle,nous raconte en détails l'année de galère passée seule le plus souvent, à attendre le retour de Monsieur parti chasser pendant des semaines. Elle affronte le froid extrême, les tempêtes, la malnutrition et nous dit que les paysages sont magnifiques, splendides, merveilleux et l'on reste de marbre. Dommage, ça aurait pu être bien...
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