AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 46 notes
5
7 avis
4
5 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Les Inuits ont plusieurs expressions pour définir le mot "glace" ou la " neige", comme nouvelle neige ou neige mouillée...
Beaucoup de termes pour leur décor blanc!


Christiane Ritter part dans le Spitzberg, en Arctique, rejoindre son mari, pour toute une année...


Elle s'attend à différentes teintes de blanc, elle verra à Tromsø, de l'eau émeraude dans les fjords, des cascades étincelantes que surmonte un panache irisé.
Des montagnes bleues.
Un ciel rouge feu, la mer cuivrée, les nuages orangés qui virent au rose, prélude à l'aube naissante.
Des montagnes abruptes qui s'éclairent avec des teintes allant du violet foncé au rouge feu, dans une symphonie de couleurs exotiques.
Et, une aurore boréale d'une intensité inouïe, aux prismes incandescents de verre impalpables, projetant sur la terre, des flèches roses, violette, turquoise...


Selon les légendes Inuits, ce sont les sourires sereins des âmes des défunts !


Christiane est seule, pour une année, avec son mari et Karl, un autre homme, dans une toute petite cabane!
Il y a une seule ouverture, dans leur bicoque, pour pouvoir tirer les ours, car il leur faut chasser pour se nourrir.
Pas de supermarché, ni de livraisons de vivres...
Karl n'est pas manchot, (pardon, il n'y a que des pingouins dans l'Arctique...) va chasser et rate un phoque qui semble sourire. Christiane préfère aussi bien, sans se rendre compte qu'ils risquent de mourir de faim...
Ils n'ont que du porridge, et le poêle ne fonctionne pas bien. Leur seule source de chaleur( à moins de se serrer les uns contre les autres...)

Suivez Christiane au Spitzberg, lors de sa rencontre avec un renard polaire, qui va l'apprivoiser ( dessine moi un ours blanc, heu!)
Mais, couvrez vous bien!
Un petit glaçon dans votre verre d'Aquavit, ou une glace, un esquimau peut être ?

Le Spitzberg abrite la réserve mondiale de semences, une énorme chambre froide pour l'ensemble des graines vivières de la planète !
Commenter  J’apprécie          636
J'ai trouvé cette lecture très agréable à lire par temps de canicule !
Une jeune femme autrichienne va passer une année auprès de son mari, un ermite original épris de l'Arctique, installé dans une cabane isolé du Spitzberg. L'histoire se passe dans les années trente.
L'autrice (qui vivra centenaire, il faut croire que le froid conserve !) nous gratifie de descriptions de paysages somptueux et d'évocations imagées de la rude vie sous l'hiver polaire : chasse obligatoire pour trouver des vitamines, malgré "l'amitié " qu'elle noue avec un renardeau craintif, travaux ménagers dans le gel, ...
Ce récit n'est pas dénué des préjugés sexistes de l'époque vis-à-vis du sexe faible et des tâches dévolues aux femmes mais notre héroïne sait s'adapter et se montrer à la hauteur et elle ira jusqu'au bout de son séjour, en dépit des mises en garde.
Commenter  J’apprécie          351


Je ne sais toujours pas ce qui me pousse à choisir des histoires sur le froid alors que j'ai une phobie de la neige depuis mon séjour de 17 mois en Lozère. Je suis une petite joueuse à côté de Christiane, l'auteure, il ne faisait que -30° l'hiver dans les congères entourant la maison, -5° dans la maison hors rayonnement de l'unique poêle à bois.

Je ne regrette pas, le récit est passionnant. Mettez le bonnet, l'écharpe, les mouffles, préparez-vous une boisson très chaude et en avant pour l'aventure !

Le palace de Christiane sur son île est de 9m2 et ils sont trois à vivre dedans. La crasse, le poêle qui refoule (ah, je connais bien), la suie sur les murs et l'alimentation différente, c'est son premier choc. le froid qui saisi et pénètre jusqu'aux os (jusqu'à -45°),la neige qui enterre la cabane, la chasse pour les hommes et c'est son deuxième choc.

L'eau pour la vaisselle et la toilette, l'eau potable, la lessive, le moindre geste qui est facile pour nous peut prendre une journée là-bas. Des kilomètres en skis, avec des seaux ou bidons. Mais Christiane n'abandonnera jamais pour la propreté, quitte à ce que l'intérieur de la cabane gèle au grand désespoir de son mari.

Et puis il y a le beau, le merveilleux qui se mérite. Il faudra attendre le départ du brouillard, des tempêtes et de la nuit polaire, mais d'après Christiane cela en valait la peine.

J'ai adoré son récit, son courage et sa ténacité. Il faisait un peu froid cette semaine, non ?


Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Denoël
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          341
Un récit qui nous apprend beaucoup sur cette île norvégienne la vie en Arctique. Un fabuleux voyage loin de tout et toute population humaine, lieu idéal pour apprécier ce petit mot en trois lettre : V I E ! Bien sûr il date un peu, et je ne suis pas certaine que de nos jours, ce genre de séjour prolongé serait autorisé pour la chasse. C'est toujours le revers de la médaille lors de ces lectures d'aventure, il faut se nourrir donc chasser, pas d'arbres en ce lieu glacial, pas de culture, les végétariens n'y survivraient pas. Il faut se tailler un tranche de phoque pour le dîner par exemple, la faire griller sur un poêle bidouillé avec un tonneau qui enfume plus qu'il ne chauffe la cabane de 9m² .... ça tente quelqu'un ? Trop peu pour moi, et pourtant, il y a un attrait incontestable pour la vie à la dure, au milieu de nulle part, libérer de toute contrainte et papotage du monde, l'homme redevient vulnérable et devant s'accommoder des caprices de la nature, chasser pour survivre, affronter les prédateurs, il n'est plus le seul et son fusil ne suffit pas toujours, un bon coup de patte d'ours en plein sa face, il fait moins le fier. Tout le monde doit se montrer le plus malin et se contenter de sa chance et faire preuve de courage, de patience, et un peu d'expérience pour vivre au milieu de cette immensité blanche.
Christiane n'est pas une femme à baisser les bras, quand le mental ne suit plus, elle s'occupe autant qu'elle peut pour ne pas perdre la raison lors de la nuit polaire qui dure plus de 130 jours. C'est angoissant et interminable, a fait perdre la tête à plus d'un.
Elle nous partage ses journées, son ressenti, ses appréhensions et finalement son bonheur de vivre cette expérience hors du commun. Elle a bien du courage de rester parfois plusieurs semaines seule alors que les tempêtes se déchaînent les unes sur les autres, bloquant sa porte, enrobant sa cabane de glace, j'avoue que l'angoisse vous gagne.
C'est un beau récit qui prouve que l'homme peut s'accommoder dans un milieu hostile même si ce n'est pas toujours une réussite, avec un minimum de bons conseils, de réserves aussi, on peut vivre heureux avec juste un panorama incroyable. Taper Spitzberg sur votre moteur de recherche en image et vous comprendrez.

Belle lecture glaciale mais revigorante.
Commenter  J’apprécie          231
Un roman dépaysant qui me pousse à vouloir découvrir le Grand Nord. Etant très attirée par ces contrées sauvages, notamment par la Laponie, c'est avec intérêt et plaisir que j'ai entamé cette lecture qui reste peu connue, premier témoignage de la toute première femme à avoir vécu en Arctique.

Chapeau bas, madame Ritter. Quel courage pour cette femme européenne qui est partie sans aucune connaissance ni préparation pour ce pays si dur. Elle a d'abord su faire face au conformisme de la société de son époque et a mis à rude épreuve sa détermination et sa persévérance pour atteindre ses fins.
On sent bien l'avancée féministe d'ailleurs entre temps car l'auteur, sans du tout le vouloir, nous fait part de ses pensées, ses impressions, son témoignage de son long voyage en Arctique et plusieurs fois, on voit le rôle bien marqué entre homme et femme. L'auteur m'a même fait douter : la femme, plus faible physiquement que l'homme en général, peut-elle réussir à survivre dans un tel pays seule, au milieu de nulle part, dans un pays de glace aux redoutables tempêtes ? A-t-elle autant de prédispositions physiques à la survie que l'homme , peut-elle réussir à se débrouiller devant tant de tâches quotidiennes très éprouvantes, qui demandent beaucoup de force et de l'endurance ?
Néanmoins, ce roman est tout autant un roman féministe (sans que cela soit la volonté de l'auteur), de part le fait qu'elle soit véritablement la première femme européenne à habiter dans le Spitzberg, au Pôle Nord. Quelle prouesse, quel génie ! Je sens cette femme trop humble et modeste, elle se rend à peine compte de ce qu'elle a réussi à accomplir, de la vie qu'elle a réussi à mener.

Enfin, je ne vais pas vous vanter la richesse des paysages, la dureté de la vie arctique, les conseils de survie, ce roman est un pur témoignage, un récit de voyage fascinant. J'ai rêvé devant ces aurores boréales et devant la magnificence de cette immensité de neige blanche à perte de vue, devant ce silence et ces bruits de la nature.
Quelle envie ai-je à présent de foncer, de découvrir ces contrées encore quasiment désertes, faire moi aussi l'expérience d'une vie difficile pour terrasser l'orgueil humain et connaître au mieux la beauté de la vie dans sa plus grande simplicité ! le voyage doit sûrement être beaucoup plus simple et plus sécurisé de nos jours.

Aux grands passionnés de voyage, d'expéditions et aux amateurs des pays du froid, je recommande ce roman hivernal, un exemple de courage, de force humaine et d'amour de la vie.
Commenter  J’apprécie          171
En 1993, Christiane Ritter décide de rejoindre son mari, trappeur sur l'île norvégienne de Spitzberg, près du pôle Nord.
L'environnement et le climat sont hostiles. Les conditions de 'logement' sont rudimentaires : une cabane de quelques mètres carrés, équipée d'un poêle fait de bric et de broc (à défaut de briques). Son mari et son ami Karl connaissent déjà les lieux, mais pour Christiane le choc est brutal. Les repères temporels diffèrent de ceux auxquels la jeune femme était habituée : de longs moments d'attente et des tâches difficiles nécessaires à la survie alertent au gré de l'environnement, notamment des conditions météorologiques. Il n'y a en outre guère de place pour la galanterie, et à cette époque le rôle et la place des femmes dans la société étaient déterminés de manière plus rigide qu'aujourd'hui dans nos pays occidentaux.
Malgré tout, l'auteure - comme son époux auparavant – tombe sous le charme des lieux, et en donne ici une magnifique description.

Si vous êtes amateur de 'nature writing', je vous recommande vivement ce récit.
Commenter  J’apprécie          150
Quelle excellente idée ont eu les éditions Denoël de traduire Christiane Ritter! Merci donc à l'éditeur et à Babelio car grâce à Masse Critique j'ai pu découvrir un texte dont je n'avais jamais entendu parler mais qui m'a ravie.
Posons le sujet: Christiane Ritter était une autrichienne dont l'époux rêvait d'hiverner au Spitzberg, une île norvégienne située quelque part au bout du monde, un charmant endroit où la température ne dépasse jamais les 10 ° à la belle saison et où le record de froid connu tourne dans les -46 °. Oui, vous avez bien lu. -46°.
Et donc le mari de réaliser son rêve au début des années 30. Néanmoins, au lieu de lui revenir avec une barbe de six mois prêt à reprendre une vie civilisée, au lieu de rentrer il reste et lui écrit de le rejoindre!
Elle tergiverse, pas plus pressée que cela d'aller s'enterrer dans une cabane minuscule pour manger du phoque gelé, mais finit par se laisser convaincre par ses lettres et voici comment s'ouvre ce récit.
C'est une année difficile que va vivre l'auteur et elle ne cache rien des difficultés connues tout au long de ces mois, surtout quand la nuit polaire descend sur les lieux et que le soleil les abandonne pour des mois. A un moment, ni son mari ni leur compagnon d'hivernage ne la laissent sortir seule car la lumière de la lune sur la mer lui a porté sur la caboche au point qu'ils craignent qu'elle se jette à l'eau! Elle raconte aussi les petites victoires, les joies, sa volonté de sauver son renard préféré des pièges conjugaux...
J'avoue, je n'en sors pas avec l'envie de vivre la même expérience, mais avec un sacré respect pour sa trempe et la grande envie de faire découvrir ce livre!
Commenter  J’apprécie          90
C'était un récit de voyage assez divertissant, même s'il est à replacer dans son contexte en 1930. C'est à dire qu'une femme qui voyage seule n'est pas regardée d'un très bon oeil, surtout pour aller au Pôle nord. Aussi et surtout, une femme ne peut avoir comme passion que le ménage. Dès son arrivée au bivouac de son époux, elle a envie de récurer le sol… Bref, 1930.

Passées ces considérations douteuses envers la Femme avec un grand F, la découverte du Grand Nord a été un régal. Il a fallu passer au dessus du massacre d'animaux, mais c'est juste parce que j'ai un petit coeur, tout comme l'héroïne qui aimerait sauver "son" renard des neiges.

Ca donne vraiment envie d'aller passer du temps là-bas. Les aurores, les blizzards, les chiens, les ours, les renards,… Il n'y a que la viande de phoque qui n'a pas l'air terrible.
Commenter  J’apprécie          20
On pourrait se poser la question : « Mais pourquoi veut-elle rejoindre son mari là-bas? » En lisant , on se rend vite compte pourquoi. L'Arctique est un autre monde, à part, qui ne laisse pas indifférent et auquel on s'attache malgré toutes les difficultés qu'on y rencontre. Moi même en lisant ce livre j'ai eu envie de la rejoindre.
Commenter  J’apprécie          20
Christiane est une femme vivant dans les années 30. Elle prend la décision de quitter le confort de son foyer pour rejoindre son mari sur les côtés du Spitzberg, une île de l'Arctique. Dans ce roman elle dévoile son aventure dans une cabane installée dans un lieu totalement désolé. Les jours passent dans un premier temps sans que la nuit ne se présente pour finir par vivre dans une obscurité totale quand la courbe du soleil n'atteint plus ces latitudes.

Ce qui m'a attiré dans un premier temps, c'est le fait que cette femme ai prit cette décision de partir dans ces terres reculées. Pour son époque, c'est une vraie révolution. Et bien que cette décision, peu commune pour une femme à son époque, soit évoquée, le lecteur ne sait pas ce qui a finalement poussé l'autrice à partir. A moins que la raison m'est échappée. En prenant du recul, je me dis que j'attache peut-être trop d'importance à cette raison, et qu'elle n'a pas lieu d'être : après tout, faut-il vraiment une raison pour partir à l'aventure ?

Ce roman est totalement dépaysant, le rythme de vie dans l'Article n'est clairement pas le même que notre vie quotidienne. Les priorités ne sont pas les mêmes non plus. C'est une vie dangereuse, le froid est omniprésent, sans compter les bêtes sauvages qui rôdent. Il faut aussi savoir se contenter des choses les plus simples de la vie dans ce paysage vide et blanc, loin de toute civilisation.


En ouvrant les pages de ce roman, il ne faut pas vous attendre à une grande épopée. Ce roman est très descriptives, sur les paysages, sur les tâches quotidiennes et ses aléas, sur ce qu'à pu ressentir l'autrice. J'ai trouvé certain passage assez long à lire, et j'ai été déçu par la fin. le voyage se termine sur le bateau qui ramène l'autrice vers l'Europe, et j'aurai beaucoup aimé avoir son ressentit sur le retour à la civilisation après une année passé dans l'isolement totale.

En bref, vous découvriez dans ce roman des paysages avec une autre couleur et des charmes insoupçonné. Malheureusement, je n'ai pas été totalement convaincu, notamment à cause des passages parfois longs et de la fin du roman. le roman reste quand même intéressant et offre un dépaysement total.
Lien : https://leslecturesdecristy...
Commenter  J’apprécie          20



Lecteurs (105) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
601 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}