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3,48

sur 42 notes
La fantasy c'est mon truc, mais la fantasy orientalisante c'est carrément mon kif. du coup je suis toujours partant, mais aussi assez exigeant en matière !

C'est tout à l'honneur du jeune et sympathique Mathieu Rivero de se lancer une suite des "Mille et une nuits" introduites en Occident par Antoine Galland au tout début du XVIIIe siècle. Pourquoi ? Parce que dès qu'une histoire puise dans des traditions à l'Est de la Mer Égée, on entend les pisse-froid habituels pester contre l'orientalisme de bazar et l'exotisme de pacotille : je suis sûr qu'ils sont tous de fins connaisseurs de la poésie arabe, de l'histoire iranienne et de la mythologie hindoue pour oser écrire cela à longueur de temps… Ironie mise à part, je soupçonne de lourds préjugés occidentalocentrés ! (les mêmes qui sont à l'origine de l'épidémie d'islamophobie qui sévit actuellement dans notre pays).

Dans la première partie, intitulée « Ce qui est décrépit », l'auteur se lance de nouvelles nuits puisque nous suivons Shéhérazade partie à la découverte du vaste monde après avoir confié ses enfants Shaheed et Layla à sa soeur Dunyazâde. Mais après avoir échappé à Shahryar le sultan d'Ulud, elle tombe entre le mais du mystérieux maître bandit Tarik… La créatrice de l'art du cliffhanger se voit ainsi obligée de créer de nouveaux contes mettant en scène l'alliance contre l'expansionnisme du Jagannâtha développé par Abû, le prince incomplet de Babylone manipulé par se mère, et Azi, le dernière rejeton d'une lignée de sultan-dragon qui règne sur Yazad... L'auteur maîtrise joliment tous les aspects de son sujet et on plonge avec joie dans le folklore des contes de fées orientaux !

Dans la deuxième partie, intitulée « Yazad la triomphante », le récit glisse au présent avec Khalid le nouveau souverain du Jagannâtha qui déclare la guerre à Azi le jeune sultan-dragon. Nous passons de contes de fées orientaux à la fantasy épique… et force est de constater que le récit ne manque pas de gueule avec ses scènes d'action fort réussies et un surnaturel de plus en plus présent qui glisse vers l'horrifique par moment, ainsi que ses tragédies en pagaille et tutti quanti. de plus l'auteur développe son background avec le pacte signé entre Salomon et Ravana, qui sépara définitivement humains et djinns en conduisant nombre de ces derniers à l'ostracisme, mais aussi au génocide des haavis, les être hybrides issus des unions entre humaines et djinns… L'effet de mise en scène initial devient ainsi une quête de vengeance en bonnes et dues formes car nous apprenons aussi pourquoi les djinns loyaux comme renégats poursuivent de leur haine les Dahaka, la dynastie des sultans-dragons de Yazad…

Sauf que le dénouement m'a complètement laissé sur ma faim. Pire, la dernière page ne comporte ni le mot « fin » ni le mot « à suivre » du coup on ne sait même pas si l'histoire est terminée ou pas… On est finalement un peu le cul entre deux chaises avec de la fantasy féérique qui ne supporte pas un grand nombre de pages, et de la fantasy épique qui nécessite pas mal de pages pour développer tout son potentiel...

On sent finalement l'ombre tutélaire du "Dit de la terre plate", le chef-d'oeuvre de Tanith Lee, et c'est assez cool de voire un frenchy marcher dans ses pas ! Mais si tous les ingrédients de ce roman sont bons, la mayonnaise n'a pour moi que partiellement pris. du coup j'ai vraiment envie de connaître les prochains ouvrages de l'auteur… (Et pour lui en avoir touché deux mots aux Imaginales, il m'a confié que s'il n'avait pas assez de matière pour une suite il comptait écrire un préquel sur la séparation des royaumes des hommes et des djinns)
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui nous propose de découvrir un conte oriental avec, comme conteuse, Shéhérazade. Malgré un petit démarrage un peu trop rapide, selon moi, j'ai rapidement été emporté par ce mélange entre conte et réalité qui se révèle efficace, épique et offrant de nombreuses surprises. L'univers oriental mis en avant par l'auteur ne manque pas de charme et se révèle solide, sombre et entrainant, malgré le fait que certains aspects tombent parfois un peu dans la simplicité et le manichéen. Mettre Shéhérazade comme conteuses était un pari, mais l'auteur s'en sort parfaitement bien, je trouve, nous offrant une héroïne attachante, pleine de sentiments et d'émotion. Concernant les autres personnages on oscille entre les héros intéressants et ceux qui ont du mal à vraiment s'imposer ce qui est parfois légèrement dommage. Je regretterai par contre une conclusion un peu trop précipitée ainsi que deux ou trois passages faciles, mais rien de non plus véritablement bloquant. La plume de l'auteur est simple, efficace et offre des descriptions courtes, claires et précises pour mieux nous captiver le lecteur, offrant un rythme tendu. Un roman qui n'est certes pas sans défauts mais qui reste très agréable. Je lirai sans soucis d'autres écrits de l'auteur.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Rencontré lors du Salon du Livre de Paris 2015, Mathieu Rivero fait partie d'une nouvelle génération de jeunes auteurs révélés par Les Moutons électriques et son premier roman, Or et Nuit, tape déjà dans l'oeil du lecteur grâce à son sujet « exotiquement attractif » et à une couverture très attrayante de Melchior Ascaride (qui fait beaucoup pour l'image actuelle des Moutons électriques avec notamment les couvertures de Manesh, Les Âmes envolées, Véridienne et Source des Tempêtes, pour ne citer que des publications francophones très récentes).

Première confirmation pour démarrer, Or et Nuit emprunte le décor, la structure et le personnage principal des fameux Contes des Mille et Une Nuits : la couverture n'est donc pas mensongère du tout. Avant d'aller plus loin, sachez qu'il n'y a pas besoin de connaître les Contes des Mille et Une Nuits originels, car Mathieu Rivero nous résume parfaitement la situation en une demi-page ; c'est rondement mené, et c'est suffisant : vous êtes parés pour attaquer la suite des aventures de la belle et diserte Shéhérazade. Celle-ci d'ailleurs en a bien soupé de conter des histoires à rallonge, elle s'enfuit donc de son palais et part à l'aventure. Malheureusement pour elle, sur le chemin, elle croise la route d'un bandit qui la capture et son calvaire recommence : conter une histoire chaque soir pour maintenir en éveil l'intérêt de son ravisseur. C'est l'occasion pour l'auteur de nous en proposer de belles, des histoires, tout en contant la suite des aventures de Shéhérazade dans ce monde féérique.

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Il y a un an environ, la magnifique édition rouge des Moutons Electriques avait capté mon regard dans les rayons et après avoir lu le synopsis accrocheur, j'avais gardé en tête Or et Nuit de Mathieu RIVERO. Cela, c'était avant que ma librairie préférée n'organise en son sein, une rencontre dédicace avec plusieurs auteurs de roman Fantasy dont Matthieu Rivero, le 9 mars! J'ai donc acheté et lu en toute hâte son roman bien qu'au moment de la dédicace, il me restait encore une cinquantaine de pages à finir.

L'originalité de ce roman tient au fait qu'il s'agit de Fantasy orientale : pour ma part, c'est une première ! (A moins que la Maîtresse de guerre de Gabriel Katz ne compte?). le personnage principal n'est autre que Shéhérazade qui, rappelez-vous dans les Milles et Une Nuits, contait une histoire chaque soir à son mari, le sultan Shahryar, pour sauver sa tête, le lendemain. Dans le roman de Mathieu RIVERO, la jeune reine s'est enfuie de son royaume d'Ulud et se retrouve prisonnière d'un voleur prénommé Tarik. Ce dernier compte bien l'utiliser pour obtenir une rançon de son mari. Elle débute alors l'histoire d'un sultan-dragon Azi qui règne sur le royaume de Yazad, de son alliance avec Abu, souverain de Babylone et de son conflit avec Khalid, roi de Jagannatha.

Aujourd'hui, j'ai terminé le roman et je reste assez partagée : très honnêtement, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs dans le récit, notamment dans la seconde partie. Je ne dirai pas que je me suis ennuyée mais je n'ai pas été non plus conquise. Ce qui m'a le plus gêné, ce sont les alternances entre les péripéties de Shéhérazade et le conte d'Azi. En effet, j'ai trouvé que les éléments s'imbriquaient mal ensemble, voire étaient parfois déconnectés. Pour ma part, j'aurais préféré un véritable cliffhanger à la fin de chaque chapitre pour rendre crédible le fait que Tarik veuille connaître la suite du conte avec impatience. de plus, le fait que Shéhérazade se retrouve comme personnage dans son propre conte m'a beaucoup désorienté. L'auteur nous a expliqué hier au soir qu'en vérité, le conte avait été écrit avant et que le personnage de Shéhérazade avait été rajouté au dernier moment dans son récit.

En revanche, ce que j'ai le plus aimé dans Or et Nuit, c'est le style d'écriture très poétique de l'auteur : j'ai notamment beaucoup apprécié les descriptions du désert, dans la première partie. le style d'écriture est d'ailleurs ce qui m'a fait tenir jusqu'au bout du roman et me pousse à vouloir connaître le prochain opus de l'auteur qui sortira dès cet automne. le concept semble très original : d'après ce qu'il nous a dit, ce serait une trilogie pour Young Adult mettant en scène des adolescents ayant la faculté de se balader dans les rêves des autres et de les modifier à leur gré. En un mot, je serai présente !

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Shéhérazade a survécu aux menaces de son époux en lui racontant mille et un contes. Mais après la naissance de ses enfants, la conteuse se sent à l'étroit dans le royaume d'Ulud et décide de parcourir le monde. Laissant ses enfants, elle prend la route et rencontre des brigands qui l'enlèvent. Séquestrée dans une grotte, elle demande à Tariq le chef de cette troupe de l'eau contre une histoire. L'auteur reprend le personnage là où l'histoire s'arrête d'habitude et lui invente tout un tas de péripéties que le lecteur découvre en même temps que Tariq. On fait alors connaissance avec de nombreux personnages dont les histoires s'entremêlent pour n'en faire plus qu'une. Un entrelacs qui rend parfois la compréhension difficile.
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Et si Shéhérazade devenait un des personnages de ses histoires ?
C'est bien ce qu'il se passe pour elle lorsqu'elle décide de fuir le palais de son mari, après lui avoir donné 2 enfants mais en ayant toujours la crainte d'être décpitée au petit matin...
Entre conte, magie et réalité, elle ne sait plus trop où elle en est dans son histoire. Tout ce qu'elle a inventé est-il vraiment invention ?
Le roman de Rivero peut faire douter. D'où vient l'inspiration des raconteurs d'histoire ? C'est bien ce qui sous-tend ce roman. Les sujets sont-ils réels, y compris les djinns, faut-il rencontrer les protagonistes de ses histoires ? En rêve peut-être, mais dans la réalité ? Une histoire est-elle toujours d'abord vécue ?
Rivero a t-il dialogué avec Shéhérazade ?
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Départ pour le monde de l'Orient et des djinns

Qui n'a jamais entendu parler de Shéhérazade, de ses merveilleux contes? de cet Orient fabuleux, rempli de mystères et de dangers?

Or et Nuit nous replonge dans ce monde où le merveilleux côtoie l'humanité.

Tout débute lorsque Shéhérazade, fuyant son mari un poil taré sur les bords, le sultan d'Ulud, Shahryar, se lance sur les routes.

Shahryar ne supportant pas la tromperie de sa 1ère épouse, décapite toute ses femmes d'une nuit, sauf Shéhérazade qui réussit à sauver sa vie par un conte chaque nuit… Les fameux contes des Mille et Une Nuits. Or, un jour, lassée de devoir jouer sa vie contre quelques paroles, la reine décide de prendre la tangente et part voyager à travers les différents royaumes qu'elle croise (Babylone, Yassad et le Jagannâtha).

Shéhérazade est originaire du Royaume d'Ulud, royaume peu éloigné de la mythique Babylone.

Et là… C'est le drame! Imaginez, une femme seule, se baladant dans le désert… Paf! Un groupe de bandits! Chanceuse, elle est seulement prise en otage. Mais par qui?… Qui est ce mystérieux et inquiétant chef des bandits?

Tariq, le bandit de grand chemin est un personnage ambigu recelant beaucoup de secrets. Comme son mari, Tariq va demander à Shéhérazade de lui conter des histoires en échange de sa vie.
Une histoire de vengeance

Shéhérazade se retrouve entraînée plus ou moins contre sa volonté à narrer les aventures et l'amitié entre deux royaumes (villes états), Yazad et Babylone, incarnées par leurs souverains respectifs Azi Dahaka et Abû Bakr.

Azi est le descendant d'un roi dragon. Selon la légende, son grand-père après avoir vaincu un djinn, se serait approprié ses pouvoirs et aurait créé la ville de Yazad (Mathieu Rivero situe Yazad dans la péninsule arabique, au sud). Entouré de ses conseillers, Yussuf le derviche, Kaveh le vizir et son général Ashurrabi, le jeune sultan apprend son futur métier… Mais l'ombre de son aïeul plane… et Azi rempli de questions, se heurte à des murs de silence…

« Azi, une vie sans secret n'est pas exempte d'inconnues : bien au contraire, si tu souhaites la vérité à tout prix, tu découvriras que retourner un grain de sable te conduira à questionner le désert tout entier. »

Il croise alors le chemin du souverain de Babylone, Abû, un jeune prince mal dans sa peau et relégué au second plan des décisions du royaume et du pouvoir par une mère surprotectrice, Fitna.

Mais que cache les motivations de cette reine sans scrupules?

Ces princes si différents, tels le le soleil et la lune, ont tout deux soif de réponses et de reconnaissance. Que sont-ils prêt à faire, à céder, pour arriver à leurs buts? Qui en veut à Azi Dahaka? Cette soif de sang et de revanche, d'où vient-elle?

Shéhérazade nous raconte leurs vies, leurs choix… Qui ils sont. Et Tariq l'écoute très attentivement…

Les djinns ne sont jamais loin et les secrets non plus.
Et avant?

En effet, nous apprenons rapidement, qu'en des temps anciens, les djinns et les humains vivaient ensemble. Mais que suite à certains évènements, le Roi Salomon et le roi des djinns Ravannah ont un jour décidé de séparer les deux royaumes, les deux « espèces » et d'interdire l'existence des sang-mêlés.

Pourtant, quelques djinns continuent de vivre dans le monde des hommes sous une enveloppe humaine. Et parfois, l'interdit… Se produit. Des demi-djinns voient le jour.

Depuis cette séparation, les hommes et les djinns ne sont plus sensés avoir d'échanges entre leurs deux peuples.

Mais lorsque le grand-père d'Azi commet l'irréparable, une haine sourde commence à grandir dans le coeur des djinns. La vengeance gronde…

Shéhérazade sera-t-elle la clé de la paix? La voie/voix de la sagesse?


Avec Or et Nuit, Mathieu Rivero signe son premier roman aux Éditions des Moutons Électriques. Sa plume fluide nous entraîne dans les méandres des contes et de l'imaginaire oriental, entre Inde et Arabie. On ferme les yeux… Et nous partons en voyage… Les différentes légendes s'imbriquent les unes dans les autres tel le système des poupées russes, donnant ainsi une dynamique au roman et une mise en abîme des récits très réussie et prenante.

L'univers oriental construit et animé par l'auteur ne manque pas de charme et s'avère solide, sombre et entrainant… dans des abysses inconnues et dangereuses. Toutefois, il arrive parfois que certains aspects de l'intrigue tombent sous le sens et frôlent le manichéisme.

Les personnages de ce roman sont bien travaillés, même si parfois des baffes se perdent. Je pense à Abû que je trouve parfois particulièrement…Mou! L'héroïne, Shéhérazade, oscille entre force et tendresse. Ses multiples facettes la rendent attachante et on suit avec plaisirs ses aventures et ses récits. Elle réussit sans aucunes difficultés à nous happer dans son monde! La relation qui se tisse entre elle et Tariq est très inintéressante, et aurait peut-être méritée d'être approfondie.

« Peut-être tes mots touchent-ils au coeur même de l'imagination. Il faut croire que tu as plus de pouvoir que tu ne l'imagines… »

Un livre de quêtes et de voyages incontournable!
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Or et nuit est le premier roman de fantasy de Mathieu Rivero et je pense pouvoir dire que c'est une belle réussite. J'aime beaucoup la fantasy et la fantasy orientale, mais il arrive que certains auteurs en fassent trop pour vraiment pousser le côté oriental. Ce n'est pas le cas ici. On retrouve l'univers onirique des mille et une nuits et son ambiance parfois inquiétante mais l'auteur n'a visiblement pas ressenti le besoin d'en faire des tonnes et c'est tant mieux ! le style de Mathieu Rivero est fluide et se prête superbement bien à la voix de Shéhérazade. Les phrases sont belles, bien construites et nous emmènent avec subtilité au coeur de cet orient de conte. Au début du récit, le texte est assez doux, presque contemplatif, malgré les mésaventures de Shéhérazade. Lorsqu'elle commence à raconter à son tour, le rythme est plutôt lent, quelques éléments du merveilleux s'ajoutent au fur et à mesure. Puis nous passons assez progressivement vers une fantasy plus épique avec des éléments surnaturels plus concrets et même quelques combats. Pour le coup, j'ai moins apprécié les scènes de combat et notamment la scène de bataille. J'ai trouvé qu'elle cassait le récit et faisait comme une entorse au rythme.
En ce qui concerne les personnages, j'ai bien aimé le personnage de Tariq et son développement petit à petit. On en apprend sur lui au fur et à mesure des déductions de Shéhérazade et cela nous permet aussi de connaitre mieux l'histoire des régions qui abritent l'histoire. En revanche, j'ai trouvé que, paradoxalement, le personnage de Shéhérazade manquait de profondeur. On comprend sa force de caractère mais j'aurais apprécié de voir ce point et son gout de l'aventure un peu mieux développés. J'ai aussi été légèrement frustrée par le peu de références à son passé. Même si ses histoires sont connues, j'aurais apprécié de les voir plus rappelées.
En conclusion, une lecture très satisfaisante. le récit tiens toutes les promesses faites en quatrième de couverture et Mathieu Rivero nous entraine dans un univers qu'il a parfaitement maitrisé. Celui des rêves et des magies d'orient.
Lien : http://ambremc13.tumblr.com/
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Attirée tout d'abord par la couverture simple mais très belle et par la thématique originale et dépaysante, je me suis lancée dans la lecture dès l'achat effectué (ce qui arrive rarement, il faut l'avouer).

Or et Nuit est présenté comme une suite des Mille et une nuit, on retrouve donc comme personnage principal une Shéhérazade qui s'enfuyant de son mari fou, veut découvrir le monde. Manque de chance, celle-ci se fait enlever par un bandit un peu étrange. Comme à son habitude, Shéhérazade devra conter pour survivre.

L'univers fantasy oriental est vraiment très bien dépeint et je suis rapidement rentré dans l'ambiance. L'écriture y est pour beaucoup également : les descriptions sont magnifiques et poétiques.

En mettant de côté le charme incontestable de Tarik, j'ai eu du mal à apprécier et donc à m'attacher un minimum aux autres personnages. Même Shéhérazade m'a paru fade et égoïste tout le long du roman. J'ai trouvé également qu'il y avait un problème de rythme : l'action est parfois lente et d'autres fois trop rapide. L'intrigue n'a pas su me captiver et le roman m'a paru infiniment long.

Malgré ses nombreux défauts de narration, on ne peut que pardonner à Mathieu Rivero qui a su malgré une intrigue bancale, me toucher par son talent d'écriture.
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J'avais envie de lire ce roman depuis pas mal de temps et quand je l'ai enfin trouvé en médiathèque, j'ai sauté sur l'occasion de l'emprunter. Tout d'abord, je voudrais saluer le travail éditorial des Moutons électriques car l'objet livre est vraiment magnifique. C'est souvent le cas avec les ouvrages de cet éditeur mais là, je trouve la couverture vraiment soignée, cadrant avec le roman et le fait que l'intérieur des pages comporte un petit dessin oriental rend le livre encore plus beau.

Les romans de fantasy se situant en orient sont plutôt rares. On connait tous les histoires des Mille et une nuits au moins de nom mais il est rare de voir un livre actuellement se situant dans cet univers pourtant très riche. Mathieu Rivero a pris le pari de situer son roman en orient et de prendre comme héroïne Shéhérazade et cela fonctionne plutôt bien. L'univers des contes des Mille et une nuits fonctionne tout à fait bien avec ce type de romans: on y retrouve des djinns, des dragons, des goules et de la magie. Tous ces éléments sont très bien réutilisés par l'auteur et s'intègrent parfaitement au récit pour donner un univers cohérent.

Le début du roman voit ainsi Shéhérazade, faite prisonnière, obligée d'avoir recours à ses talents de conteuse pour essayer de se tirer de ce mauvais pas. L'intrigue se situe après l'histoire connue des Mille et une nuits où elle s'était sortie d'une mort probable grâce à ses dons en matière de contes. Elle raconte alors au mystérieux bandit Tarik qui l'a enlevée, l'histoire de Azi de la lignée du sultan-dragon qui règne sur Yazad et de son amitié avec Abû, le prince de Babylone. Les deux récits sont alors racontés en parallèle: le conte de Shéhérazade et l'histoire de sa captivité avec Tarik. C'est là que le bas blesse. le conte de Shéhérazade est trop souvent entrecoupé par ce qui arrive à l'héroïne et cela gêne pour l'immersion dans le récit. de plus, les 2 récits se rejoignent de manière un peu arbitraire à mon goût.

Les personnages sont bien travaillés et intéressants, ils ont chacun un caractère différent et on prend plaisir à suivre leurs aventures. Ils sont assez nombreux et j'avoue m'être un peu perdue avec les noms des personnages au départ. L'esprit des contes orientaux est très bien respectés dans le travail qui a été fait sur les personnages. le style de Mathieu Rivero est aussi très agréable à lire, il évoque parfaitement les paysages orientaux et permet de se plonger dans son univers.

J'ai donc passé un agréable moment avec ce roman qui nous transporte dans un univers original et bien construit avec des personnages attachants. J'aurais aimé que la trame narrative soit mieux construite, les constantes interruptions dans le récit principal m'ayant un peu dérangée. La fin est également un peu rapide à mon goût. Cependant, cela n'enlève rien aux qualités du roman et je lirais avec plaisir d'autres ouvrages de l'auteur.
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