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Citations sur Le dernier sycomore (23)

On lui demandait de ramener des ados fugueuses tombées dans la prostitution, le porno, la drogue, ou de retrouver la trace d’un époux parti en vrille après un poker malheureux. Griffin essayait de sauver des vies qui ne valaient pas la peine d’être vécues. Comme la sienne.
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« Le monde est un tas de pus, et les militants, les syndicalistes, les instits, les éducateurs, les psychiatres, les médecins, les flics et les détectives se contentent juste de déplacer le tas » expliquait-il au début de chaque affaire, face aux parents éplorés, aux mères déchirées ou aux épouses abandonnées qui venaient l’engager.
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Il en apprit encore plus sur Lew Griffin des années plus tard. Le détective se nourrissait de café et d’œufs durs qu’il mangeait chez Joe dans le Vieux Carré, l’ancien quartier Français adossé au Mississipi à la Nouvelle Orléans. Il défendait presque uniquement des clients noirs mais ne soutenait pas la cause noire. Ni aucune autre cause.
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Après le repas, lové dans un fauteuil, l’enfant fit semblant de dormir pour voyager tranquillement, comme les autres adultes présents, sous le flow de cette voix qui lâchait parfois quelques expressions drôles de la langue cajun ou des formules en vieux français de Louisiane.
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Louis s’appelait Lew, prononcé « Lou » à l’américaine. Lew Griffin était un détective venu de la Nouvelle-Orléans à la demande d’une famille américaine pour régler avec son grand-père, une affaire de rapatriement d’un corps.
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L’homme dégageait une impression de force et de violence qui se devinait aussi dans ses longs bras tombant sur ses hanches comme deux serpents endormis, mais capables d’étouffer n’importe quelle proie
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L’homme de grande taille se redressa et lâcha quelques grognements ressemblant à l’accent américain des films de cow-boys. « Je m’appelle Louis » crut comprendre l’enfant. « Louis » tendit sa paume claire que P’tit Chicouine hésita à saisir ; c’était la première fois qu’un adulte voulait le saluer comme un homme.
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Malgré sa peur, le garçonnet observa en détail la figure qui lui sembla sortie d’un magazine, une peau sombre comme la nuit, une touffe de cheveux crépus en forme de boule et des dents aussi blanches qu’un lavabo, se dit-il. Il se sentit écrasé par le regard de l’homme qui était penché sur lui maintenant. Les veinules rouges qu’il voyait dans le blanc des yeux de l’inconnu lui firent penser au tracé chaotique des fleuves de France et de leurs affluents sur la carte de géographie affichée dans sa classe. Mais c’était le Mississipi qui courait en tous sens autour de ces prunelles noires.
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L’homme qui était assis sur une chaise dans l’obscurité se leva et avança jusqu’à la lame de lumière projetée par la porte de la maison restée entrouverte. P’tit Chicouine découvrit alors qui était l’inconnu et ne parvint plus à détacher ses yeux de lui. C’était le premier noir qu’il voyait. Dans sa petite ville blanche, comme dans toute la France rurale de ce temps-là, on croisait bien quelques arabes sur les chantiers routiers, des esclaves de l’enrobé bitumeux avec un visage tanné couleur de date, mais des noirs, non.
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Incapable de bouger, il remarqua sous les pieds du poêle, le seau vomissant des petits boulets de charbon appelés aussi « têtes de moineau », et il reçut un flash en mémoire. Le souvenir de la première fois où sa grand-mère Mannie lui avait demandé d’aller chercher des têtes de moineau à la cave. Il était descendu seul, terrorisé, persuadé qu’il lui faudrait remplir le seau avec des têtes d’oiseaux morts. Il était maintenant dans le même état. Jambes flageolantes et souffle coupé.
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