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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Livre coup de poing. Pas vraiment rédigé. Balancé dans la gueule d'un certain milieu. Celui dont on entend tout le temps parler. Celui des artistes essentiellement. Les artistes du corps, de la beauté intérieure. Qu'il faut traduire par intérieur des cuisses. Au minimum.
Pas trop de réflexion dans ce brûlot, un cri. Non, un râle car il n'est pas très bruyant. Presque pas surprenant tellement on s'est habitué.
Après tous ces témoignages concordants, plusieurs questions se posent, après cette lecture, aux esprits simples (moi) :
- Où sont les parents ? Quelle a été leur éducation ? En lisant la fille, j'ai éprouvé quelque chose qui ressemble à du mépris pour le père dont j'ai pourtant apprécié le dernier livre. Se faire violer à répétition (c'est le cas, c'est écrit) depuis l'âge de 11 ans par tous les garçons qui passent exige une bonne dose de je-m'en-foutisme de la part des parents.
- Les mannequins, les Miss truc qui défilent, à la limite de poids et d'âge, c'est toujours d'actualité non ? C'est quand même bien que la beauté intérieure mentionnée plus haut fait toujours son petit effet à toute une partie de ceux qui regardent, ceux qui organisent, ceux qui se les payent (désolé, c'est le terme, même si c'est indirect et pseudo-consenti). C'est donc encouragé implicitement par les tenanciers de notre belle société ?
Allez, je parie que dans vingt ans, à l'ouverture de ma dernière session de Babélio (je suis optimiste vous notez), je tomberai sur un livre de la belle-fille, de l'ex(e) de M. le Photographe, M l'Écrivain, M. le Journaliste, M le Réalisateur, M. le Chanteur qui racontera comment elle a été victime et comment tout cela doit cesser. Hashtag mi toutou.
C'est donc que cela aura continué ?
Évidemment car il n'y a qu'un seul moyen de faire cesser cela. C'est d'abolir les rapports de domination. Tous les rapports de domination. Voilà pourquoi cela continuera, sous une forme, sous une autre, et que les bonnes âmes qui s'en émeuvent médiatiquement perpétueront à leur échelle les causes de ces drames individuels.
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Qui ne dit mot consent ?
La fille qui ne disait jamais oui, mais qui ne savait pas dire Non.
Sois belle et tais-toi.
Je peux en trouver des titres à ma chronique de Zone grise de Loulou Robert.
Un récit émouvant, éprouvant, choquant parfois.
Pas une vengeance.
C'est l'histoire d'une vie volée, une vie violée.
Sous sa plume, pas de hurlements.
Juste la douleur, juste la haine, contenues.
Chaque lecteur appréciera à sa façon.
Moi, cette lecture m'a troublé.
Parce que je suis un homme, un père, et même un grand-père.
Ce livre, c'est son "J'accuse".
Pourtant, elle ne donne pas de nom, pas plus qu'elle ne portera plainte contre ceux qui ont abusé d'elle.
Notamment, ce photographe dont elle cache l'identité derrière une seule lettre.
Comme pour les autres, d'ailleurs.
Petite fille, ado, jeune femme, ils se sont servis.
Le mot est fort ? C'est volontaire.
Une main, un doigt, une langue, une verge.
Parce qu'innocente, parce qu'ignorante, parce que silencieuse.
Parce que petite fille elle ne savait rien et s'imaginait grandir.
Parce qu'ado elle avait envie de découvrir.
Parce qu'adulte elle faisait confiance.
Elle est belle Loulou, si belle qu'on va en faire un mannequin.
Ne t'inquiète pas, tout ira bien.
Il faut se déshabiller ?
Pour la beauté de l'image ?
Pour l'art ?
Alors, s'il faut, soit.
Pourtant quand le photographe devient entreprenant, le doute s'immisce. Mais s'il le fait, c'est sûrement que c'est normal.
Il n'y a pas de violence, jamais.
Il n'y a pas de plaisir, surtout pas pour elle, mais elle enchaîne pourtant les séances.
Elle veut réussir dans le métier.
Ce livre ?
C'est sa révolte.
C'est son cri.
C'est sa haine.
C'est sa liberté.
Elle a compris maintenant.
Elle ose.
Elle maudit sa naïveté  mais elle sait son pouvoir.
Le pouvoir de dire NON.
Offrir sa nudité au nom de l'art, ne veut pas dire s'offrir à celui qui la dévoile, pas plus qu'elle ne rêve de s'offrir aux hommes qui s'enivrent et nourrissent leurs fantasmes devant ces photos.
D'ailleurs, derrière les sourires de façade, avez-vous remarqué la tristesse de certains regards, tout n'est pas que strass et paillettes.
Un jour elle s'est décidé à parler, pour révéler,  dénoncer.
Pointer du doigt ces hommes, conscients, mais qui s'autorisent à prendre son corps
Ceux qui abusent, ceux qui refusent de voir.
Ce livre, c'est son tribunal.
Elle ne veut pas de procès.
Ne pas affronter les regards.
Peur de ne pas être comprise, voir, d'être accusée de mentir, de corrompre ou de provoquer.
Non, elle veut juste tourner la page.
Maintenant elle aime, elle est aimée et...elle écrit.
Est-ce que cette thérapie suffira ?
D'ailleurs a-t-elle entrepris cette démarche comme une thérapie ?
Loulou Robert a choisi d'écrire comme je viens de le faire pour cette chronique, par petites phrases.
Comme des coups de poing dans un mur.
Pour briser le silence.
Raconter ce qu'elle a vécu, subi, tu pendant trop longtemps.
C'est fini maintenant, elle peut commencer une nouvelle vie.
Je suis sûr qu'elle va nous écrire de belles choses encore... fini les cauchemars, place aux rêves...
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L'histoire d'une fille qui n'a pas su (pas pu) dire non.

Loulou Robert raconte son arrivée dans le mannequinat trop jeune, pas assez préparée ni protégée.

L'histoire d'hommes qui en ont profité. L'histoire d'un trop long déni qui ronge, d'une culpabilité mal placée.

Une histoire personnelle trop souvent entendue et pas assez souvent entendue !

C'est rude et sale. Un témoignage bien dans la gueule !
Lien : https://www.noid.ch/zone-gri..
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Pour cette critique, je ne parlerai pas du style d'écriture car je n'en suis pas fan. c'est mon deuxième Loulou Robert et j'ai les mêmes critiques donc je passe outre.

Par contre, l'histoire m'a plue. Alors bien sûr, depuis le Consentement, et surtout depuis le # Balance ton porc, ça fuse et c'est du recyclé. Mais moi c'est une vague qui me plaît donc je surfe dessus.

Une jeune mannequin abusée. Un classique direz vous... Oui mais si l'on creuse, on comprend que la mannequin s'est retrouvée dans cette "Zone grise" où elle n'a dit ni oui ni non. Zone sombre mais pas encore noir où sa parole aurait peut être pu (ou pas) tout changé... le mal est fait. Mais aujourd'hui peut elle parler d'abus alors même que le refus n'était pas énoncé? Complètement affreux et incensé de penser comme ça mais à l'aube de 2021, on en est encore là.
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Ce n'est pas un roman, c'est un cri de douleur et de libération.
C'est un ouvrage aux mots qui dérangent et pourtant si nécessaires.
C'est une lecture lourde et crispante.
Le récit d'un traumatisme, d'une femme-fantasme brisée par la toxicité des hommes, qui bombarde le coeur.
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