Citations sur The Boys - Deluxe, tome 5 : Le fils du boulanger (10)
Toucher le marbre froid, ça n’a rien à voir avec sa peau. Le gris des mots gravés, rien à voir avec le vert de ses yeux.
S’te plaît... réfléchis... Si tu fais ça, tu finiras dans un centre, et peut-être même en prison. Tu détruiras ta vie, et tu pourras jamais mettre ça de côté, parce que tu resteras le mec qui a tué son père. Et tu détruiras nos vies à nous aussi Billy. On a besoin de papa. C’est lui qui rapporte l’argent. On n’aura nulle part ou vivre et rien à manger, sans lui. Et maman ? Qu’est-ce qu’elle pensera de toi, si tu fais ça ? Son fils qui tue son mari, qu’est-ce que ça lui fera ?
Le temps a passé. Tu crois que tu ne pourras jamais t’en remettre, et en effet, tu ne t’en remets pas vraiment, mais le temps passe, et tu réalises que tu es encore là. Et qu’il faut bien s’y faire.
J’ai quatre-vingt-onze ans et j’ai l’impression d’en avoir le double. Ma fille ne m’adresse plus la parole, et c’est la seule personne à qui je tienne encore. Avec tout ce que j’ai loupé et pas réussi à comprendre, ma vie n’est même pas une blague ni un mensonge. Ce n’est rien qu’un gros tas de fumier.
Billy : Eh bien avant de te rencontrer, j’étais pas quelqu’un de facile, je peux te le dire. T’as tapé juste sur plein de trucs. La picole, la colère, tout ça.
Becky : Mais tu as peur que ce soit en toi ? Que ça ressorte, si on avait des enfants ?
Billy : Je veux dire... j’ai jamais tapé une nana, mais... Je ne veux pas passer de mauvais gênes... Ni faire continuer tout ça. Je sais que j’ai l’air idiot.
Becky : Ça a l’air triste, surtout. C’est à l’opposé de ce que seront les choses.
Billy : Et en dehors de tout ça, regarde ce monde pourri... t’as vraiment envie d’élever des gosses là-dedans ?
Becky : Tu veux dire... Comme ce qui est arrivé à Lenny ?
Billy : Ça... ça et le fait que puissent exister des types comme mon père.
Billy : Je rêve ou quoi ?
Becky : Non, c’est juste une impression. Parce qu’on s’est trouvés, Billy. Parmi les millions de personnes tout autour... nous nous sommes trouvés. C’est pas le truc le plus merveilleux du monde ?
Billy : Ouais, et il me gonfle, maman. Y en a marre.
Carol : Mais il a fait deux attaques ! Comment pourrait-il se débrouiller, tout seul ?
Lenny : C’est pas comme s’il crevait de faim, maman. Il n’a qu’à revendre la boutique, et puis engager une infirmière de temps en temps.
Carol : Ce n’est pas si simple, Lenny ! Vous ne savez pas ce que c’est. Vous ne savez pas comment il était, quand on s’est rencontrés. C’était quelqu’un de formidable. Chaque fois que je le regarde... Je le revois...
Billy : Et il en profite bien, pas vrai ?
Becky : Carol... Je sais que je me mêle de ce qui ne me regarde pas... Alors désolée... Mais tous ces souvenirs qui datent de votre rencontre, Carol... Ils sont morts. Il les a tués à coups de poing. Vous vous raccrochez à une ombre, et si vous ne me croyez pas, essayez de la saisir. Il n’y a plus rien.
"Tu te souviens de papy ?
"Pas le vieux crabe des couilles duquel t’as coulé, je veux dire le père de maman. Papy Atkins. Bien sûr que tu t’en souviens. Tu pouvais pas le blairer.
"C’est pas surprenant, d’ailleurs. C’était un type bien, lui. Et il avait été soldat. Quand il s’était battu, c’était pour de vrai. Il se cognait pas avec les débiles de la rue comme font les connards dans ton genre parce que ça leur permet de se prendre pour des durs.
Comme le dit le vieux proverbe : à grands pouvoirs, grandes chances de devenir un parfait connard.
Mallory : Au départ, je l’avais recruté comme force de frappe. Mais j’avais les yeux braqués sur le futur. Je me disais que mon équipe aurait besoin d’un bon sous-off. Et je l’ai mal jugé, de ce point de vue. C’est un officier-né.
Hughie : Quelle est la différence ?
Mallory : Je me souviens d’un ancien sergent-chef qui me disait que les sous-offs protégeaient leurs hommes, afin que les officiers puissent trouver des moyens de les faire tuer. C’est la différence entre maintenance et commandement.