Un deuxième tome meilleur que le premier, plus long, mais toujours aussi bien écrit. L'univers d'Enkidiev est décrit de manière à ce que tous puissent se l'imaginer, les personnages évoluent, car ils ont vieillis et l'histoire est riche en péripéties.
Reprenons point par point. Pas de découverte de nouveaux royaumes, sauf celui des Ombres en fin de tome, un royaume très mystérieux et intéressant dans son concept. L'histoire se penche sur des oeufs de dragons, un curieux cheval-dragon et le sorcier mi insecte et mi oiseau de l'Empereur Noir Amecareth. Ce nouveau personnage est bien écrit, très intéressant, car il bouleverse la trame, il apparait sans pitié et à la recherche de Kira.
J'ai adoré les rebondissements et les révélations plus nombreux que dans le premier tome, mais cela s'explique par l'apparition de ce sorcier et par notre petite Kira. Elle a grandit et a dorénavant neuf ans, c'est une boule d'énergie parfois gaffeuse, mais terriblement attachante. J'adore sa manière d'être, de se rebeller contre Wellan, d'agir avec les autres... Ce qui lui arrive au début du roman est triste, mais son évolution durant ce tome est très bien menée par l'auteur.
En continuant notre route sur les personnages, j'ai apprécié à ma première lecture le parti pris de Mme Robillard : celui de faire grandir et vieillir les protagonistes rencontrés dans le premier opus. Nous retrouvons un Wellan ou une Bridgess, sept ans après les événements du tome un et cela fait très plaisir. J'aime tout particulièrement le changement de tempérament de Wellan qui opère surtout à la fin de l'histoire, mais c'est réellement un personnage très intéressant. Parler de chaque Chevalier serait trop long, mais j'aime ce qui arrive à Chloé et Dempsey, la personnalité de Jasson et de Bridgess, le côté sauvage de Swan, l'écuyer de Bridgess... C'est un vrai bonheur de revoir les anciens et de découvrir des nouveaux.
Ce deuxième opus suit le style du premier, avec des descriptions complètes et fluides, sans être trop minutieuse pour nous perdre tout en les combinant avec de bonnes répliques. Les dialogues sont construits de façon réaliste, les pointes d'humour ou de cynismes se ressentent et s'apprécient selon l'humeur du personnage ou son tempérament.
Pas mal d'éléments, comme pour le premier, sont ébauchés et seront capitaux ou importants pour la suite de la série. Je ne vais rien ajouter, ce serait gâcher la lecture. Il y a moins de combats dans cette histoire, il faut plus s'attendre à des duels contre le sorcier, que cela soit avec les armes ou par la magie.
La dernière partie du roman autour du Royaume des Ombres et de Nomar, l'Immortel, sont très intéressantes. J'ai bien aimé cette partie, même si j'avoue que j'aurais préféré qu'elle dure plus longtemps. le fait de compresser dix ans en quelques jours, peut s'avérer sympa, même si cela révèle une légère facilité scénaristique. le début du tome voit apparaitre brièvement un personnage que j'ai adoré dès son apparition, Hadrian d'Argent. C'est dommage qu'il ne soit pas plus exploité dans ce tome, mais connaissant la suite, je ne suis pas inquiète sur ce point. A part ces petits couacs, j'ai plus apprécié ce second tome et m'en vais lire le troisième.
En conclusion, Les dragons de l'Empereur Noir est un tome bien écrit, une suite sympathique riche en évènements et en révélations. L'apparition d'Asbeth, le sorcier brusque la vie de nos Chevaliers et l'évolution de Kira promet de belles aventures en perspective. le roman se lit toujours avec facilité et nous embarque une fois de plus dans le merveilleux univers d'Enkidiev.
Trois mots pour conclure : Courage, Honneur, Justice.
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