Épiée

Marnie est dans une situation désespérée, son mari Daniel a disparu dans la nature, depuis un an.
Ne pouvant prouver sa mort, elle se voit refuser sa police d'assurance et l'utilisation de sa carte bleue.
Et si ce n'était que ça !
Elle ne sait pas comment elle fera pour payer son loyer , mettre quelque chose sur la table pour ses deux enfants . Son mari avait accumulé des dettes de jeu qu'elle va devoir rembourser d'une façon ou d'une autre, à un homme pas très recommandable...
Marnie est dans la mouise...
Seul réconfort dans cet océan d'emmerdements : ses séances hebdomadaires chez son psy. Mais à trop remuer son passé, Marnie pourrait découvrir des choses dérangeantes, les gens qui se dressent contre elle , ont tendances à avoir des problèmes ...
C'est un roman à suspens, nerveux ,que nous propose Michael Robotham, auteur que je ne connaissais pas .
Les pages se tournent toutes seules .
Les nouvelles informations que nous recevons complexifie l'histoire au lieu de nous éclairer ...
Les questions pleuvent .
Marnie est- elle vraiment une gentille mère de famille ? Une victime ?
Comment va t-elle payer ses factures? Son mari est-il encore de ce monde ? Et si oui , que lui est-il arrivé? Est-ce lui qui l'épie ?
Mon crane va exploser !
La fin est gentiment diabolique, exactement comme j'aime !
( Car, c'est à la fin qu'on reconnaît les bons auteurs de romans à suspens .)

Une blonde Marnie que n'aurait pas renié Sir Alfred ...
Si tant est qu'il eut aimé les mères de famille ...

Marnie et ses deux enfants sont aux abois depuis la disparition de Daniel, mari et père. Faute de pouvoir prouver sa mort, Marnie ne peut ni l'enterrer, ni le pleurer, ni continuer à vivre et elle découvre qu'il lui a laissé en héritage – s'il est mort – de très volumineuses dettes de jeux qu'elle doit désormais régler.


Joe O'Loughlin lui-même à un tournant de sa vie, est son thérapeute. En plus de ses ennuis conjugaux, le monde le croit stoïque et courageux car il fait face à sa maladie de Parkinson avec élégance et bonne humeur, ne se lamente pas, ne cède pas au désespoir ni ne crie à l'injustice. Mais au fond de lui, Joe ne croit pas à la théorie selon laquelle l'on a que ce que l'on mérite.


En raison de son travail de psychologue clinicien, Joe sait que le mensonge est naturel. Les gens mentent pour éviter l'embarras, le conflit ou la honte, pour protéger leur image ou obtenir une gratification. Ils mentent à leurs amis, leur famille, mais principalement à eux-mêmes. Mais avec Marnie, la situation est différente. Derrière ses yeux gris-vert et son teint pâle, il sent une créature recroquevillée, enfermée, trop dangereuse pour être libérée peut-être. Décidé à l'aider, il fait appel une fois encore à son vieil ami Vincent Ruiz, toujours retraité de la police mais très tonique ; ils ne seront pas trop de deux, sans compter la police, pour dénouer les fils noués serrés de cette affaire.


Une fois encore, Michael Robotham signe une intrigue parfaite. Comme d'habitude il prend son temps, donne tous les détails qu'il juge utiles pour rendre ses personnages attachants, émouvants, et révèle son humour décalé, parfois à la limite de l'absurde dans ses dialogues tirés au cordeau. Dans cet opus en particulier, il s'autorise également un épilogue psychologiquement virtuose qui laissera le plus exigeant des lecteurs ébahi.

Avez-vous parfois la sensation d'être épié, de sentir un regard ou une présence dans votre dos ?
Ce roman psychologique se déploie dans un univers inquiétant. Suspense et rebondissements sont au rendez-vous pour une intrigue forte qui nous tient en haleine tout au long de la lecture.
Michael Robotham sait manier l'art du thriller jusqu'à la tout fin !
Peut-on réellement se fier à son instinct, méfiez-vous !

Je ne connaissais pas cet auteur qui s'est révélé une agréable surprise avec ce roman bien ficelé qui sème des retournements de situation et nous amène à douter de la santé mentale de Marnie Logan. Au début de l'histoire, son mari a disparu brutalement, laissant derrière lui une situation financière inextricable et qui l'oblige à jouer les escort girl pour le compte d'une sorte de mafieux, un dénommé Hennessy. Elle a deux enfants, une adolescente en crise et un petit garçon malade qui a un ami imaginaire qu'il appelle Malcolm. Sa vie, déjà difficile, se complique quand des hommes meurent autour d'elle, d'abord Quinn –l'homme de main de Hennessy- puis Hennessy lui-même , enfin le gardien de son immeuble. A chaque fois, ces hommes s'étaient montrés inquiétants, la malmenant, la menaçant. D'ici à ce que la police la considère comme coupable il n'y a qu'un pas. D'autant plus que, dans le même temps, Marnie a découvert que son mari avait eu l'intention de lui offrir un cadeau particulier : le livre de sa vie en quelque sorte et qu'il avait voulu rencontrer tous ceux qui avaient croisé le chemin de Marnie. O'Loughlin, son psychologue, le seul homme en qui elle a confiance, se charge alors de contacter ces personnes et s'aperçoit que certains d'entre eux ont peur de Marnie, persuadés qu'elle leur a fait du mal. Pire, il découvre que Marnie a souffert dans son enfance d'un dédoublement de la personnalité et que son double s'appelle Malcolm… Devant ces faits à charge, Marnie doute d'elle-même. Deviendrait-elle folle ? Parfois, elle a la sensation d'être épiée, que quelqu'un dans l'ombre tire des ficelles. On le voit, Michael Robotham nous plonge dans un univers trouble ; ce roman où régulièrement une voix se fait entendre –est-ce Malcolm le double de Marnie ou l'ombre qui scrute Marnie ? – nous tient en haleine jusqu'au bout et joue avec nos nerfs. Et quand on croit que le suspense est terminé, la dernière répartie de l'inspecteur qui a enquêté sur les meurtres, vient à nouveau jeter la confusion sur la personnalité de Marnie. du grand art.