Nialvic, golfe du Morbihan, fin des années 60. Iris Elzeon travaille avec son père Hyppolyte dans l'officine d'apothicaire qu'il a créé. Veuf, il n'a jamais refait sa vie et Iris n'a jamais connu sa mère, morte alors qu'elle n'était qu'un bébé.
Père et fille sont très soudés et la jeune femme adore travailler auprès de son père qu'elle admire, le voyant depuis toujours s'affairer à manipuler des flacons, des plantes séchées, des huiles et des herbes, pour le plus grand bonheur de ses clients.
Un beau jour, alors qu'elle revient d'une livraison, elle surprend une conversation houleuse entre Hippolyte et une inconnue qui s'avère être Marie-Claire Dorian, à la tête d'une entreprise de parfums célèbre dans le monde entier. Madame Dorian supplie Hippolyte de revenir travailler avec elle à Grasse mais ce dernier refuse, ayant tiré un trait sur sa famille près de vingt ans auparavant.
Le lendemain, Hippolyte, qui avait fait jurer à Iris de quitter Nialvic au cas où il lui arriverait malheur, est retrouvé assassiné. Iris change d'identité et part pour Grasse afin de retrouver l'assassin de son père et découvrir ses origines dont elle ignore tout.
Avec
Les parfums d'Iris,
Florence Roche, passionnée d'Histoire, nous propose un roman au parfum tenace et envoûtant sur l'univers magique des parfumeurs auquel se mêlent les notes troubles d'une famille au passé chargé de secrets qui côtoient l'horreur de l'idéologie nazie, notamment les Lebensborn (maternités dédiées à la reproduction de « la race aryenne »).
J'aime beaucoup l'univers de la fragrance et c'est ce qui m'a en premier séduite ici : l'auteure s'attache en effet à nous dévoiler à travers son héroïne Iris, les coulisses de la création d'un parfum et j'ai trouvé cet aspect très intéressant.
Au-delà de cela, il est beaucoup question de secrets de famille, vous savez que j'en suis friande mais aussi des heures les plus sombres du nazisme avec les lebensborn, un sujet qui a longtemps été passé sous silence et qui nous est parfaitement décrit ici.
La plume fluide de
Florence Roche est vraiment plaisante à lire et les pages se tournent toutes seules tant on a envie de découvrir tous les secrets qui émaillent la vie des Dorian, cette dynastie qui perdure depuis les premiers gantiers parfumeurs du Moyen-Age jusqu'au début du 20è où le patriarche a voulu abandonner son nom juif pour celui de Dorian, nettement plus bankable au moment où les nationalismes connaissaient leur ascension.
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