J'ai lu la bd après avoir vu le film et la série. L'idée de départ est commune , le froid , le train, les classes , le concept du train qui ne s'arrête jamais (sous peine de mort assurée), la s'arrête les points communs, en effet l'histoire est ensuite assez différente. L'intégrale est composée de 3 histoires , pour moi la premiere est de loin la plus réussie , que ce soit les dessins ou le scénario. Les 2 suites sont un peu plus fouillis (scénario et dessins), ça se lit agréablement quand même , mais ce n'est pas du même niveau.
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Un voyage sans fin en train pour les derniers humains sur terre, ceux qui n'ont pas succombé au froid (- 90 degrés tout de même !) et à la neige qui a tout envahi. Pas mal...
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La fin du monde est là ou presque. La terre est devenue inhabitable en l'état, gelée de toutes parts, et seul un train hors norme, alimenté par sa propre vitesse, permet au dernier bastion de l'humanité de survivre. La hiérarchisation des classes ne perd pas le nord: au fond, dans les derniers wagons sont entassées les plébéiens voués à se nourrir de rats tandis qu'à l'avant mets raffinés et luxure sont au goût du jour.
J'ai bien apprécié les différentes forces politiques, d'opinion, présentes dans cette nouvelle société de la "sainte loco", comme ils l'appellent, et de ce que chacun pourra faire pour arriver à ses fins. le questionnement "mais où va t-on et jusqu'à quand?" ne se pose pas pour tous de la même manière, chacun trouve le moyen de ne pas devenir fou dans cette folle traversée.
Je me suis laissée happer par l'intrigue, même si sur la fin j'ai été assez déçue.
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Après avoir été toute chamboulée par l'adaptation en film, quand j'ai appris que ça avait été tiré d'une BD française au départ, je mourais évidemment d'envie de mettre mes pattes dessus. Honnêtement ? Un peu déçue... Cependant, j'ai déjà pu jeter un oeil au tome 4, Terminus, qui lui m'a l'air de bien correspondre à mes attentes, ou tout simplement mes goûts.
Ca reste très intéressant, aussi bien graphiquement que par le scénario ou son exécution. Tout seul, j'aurais probablement beaucoup accroché ne serait-ce qu'au principe, mais après le film, ça m'a semblé plus "facile" que ce qu'en a fait Joon-ho Bong, qui a, je pense, tiré le concept bien plus loin et bien plus profondément.
Notable : le pitch de départ, les détails : l'histoire du vieux qui demande d'être seul pour une heure pour son anniversaire, le concept du comité pour les droits des "queutards", les voyages virtuels, les Arpenteurs, l'idée et l'ironie terrible qu'il y ait plus d'un seul crève-glace, plus d'un seul "dernier reste de l'humanité". du scénario tordu, intéressant, à rebondissements, des multitudes de point de vue. Et le dessin, toujours.
Moins fun : à peine 3 personnages féminins nommés, toutes qui couchent, une seule qui survit mais qui est la fille de..., la femme de..., des bribes d'autonomie pour deux d'entre elles mais à peine et aucun rôle dans l'action finalement - dans une marée de personnages masculins complexes aux formes variées (quoique tous blancs et passé la trentaine - vraiment, la diversité, le film l'a inventée). Allez, si, une dernière bonne femme dont le nom est peut-être cité, je ne m'en rappelle plus tellement elle n'est pas importante, délibérément infecte mais au moins marrante. Des héros indifférenciables l'un de l'autre, sans intérêt autre que leur sens de la réplique. le grimdark cynique qui ne critique rien de concret et ne propose aucune alternative, sans la moindre beauté ni espoir - bon, c'est vrai que c'est ça l'attrait, mais le film a des images magnifiques et des moments drôles ou touchants : niveau émotions, ici, c'est zéro absolu, limite on s'en fout que tout le monde crève, même les gosses et la nana dont on a vu les seins deux pages plus tôt. Des flingues et des explosions de partout, allez hop, c'est facile, c'est Classe.
Un bel exercice de style, un concept chouette et une exécution maligne, mais ça ne va pas assez loin, on ne réfléchit même pas tant que ça ; on continue pour voir où va ce train mais on ne s'investit pas vraiment. Dommage. J'espère que Terminus correspondra mieux à mes goûts !
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Une merveille !
Et dire que ce livre (le 1er tome en tout cas) est sorti en 1982 ! Comment expliquer le fait que je sois passé à côté tout ce temps ?! Pourtant, il a été adapté au cinéma en 2013.
L'histoire est excellente, et les dessins sont au niveau. La réalisation en noir et blanc apporte une patte géniale à cet univers métallique et gelé.
Le Transperceneige est une transposition de notre fragile planète, et les thématiques abordées dans le livre font écho à celles qui sont les nôtres au quotidien, et à plus long terme. A l'extérieur par rapport à l'environnement dans lequel nous évoluons, et dans le confort relatif du train, la façon dont nous gérons la vie en société. Je ne suis pas arrivé à déterminer si cette histoire est globalement optimiste ou pas, mais ce qui est sur, c'est que j'ai aimé la découvrir !
Il me reste à lire le 4e tome (Terminus)
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Un grand classique de la BD, que je me suis décidée à acheter au retour d'un petit voyage au festival d'Angoulême. Plusieurs années plus tard, je l'ai enfin lu. Il y a des choses qui prennent leur temps.
L'histoire de ce roman graphique est redoutable: une humanité sur le point de disparaître trouve refuge dans un train lancé à pleine vitesse dans l'immensité glaciaire.
On ne peut s'empêcher d'y voir une formidable allégorie de la vie humaine: lancés sur des rails vers une destination inconnue, nous sommes tous un peu les habitants de ce transperceneige. Et, à l'intérieur du train, les préoccupations et les défis sont exactement les mêmes que dans notre vie quotidienne: survivre d'abord, et puis organiser la société, avec son lot de tentations autocratiques, de dérives sectaires et d'inégalités sociales.
Un très grand roman graphique, à lire et relire.
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