Mamie Cocotte s'en mêle

Ce roman m'a fortement ému. Virginie Roger avec ce roman souligne le lien profond qui existe entre l'auteure et sa grand-mère, Simone, et comment cette connexion imprègne chaque page du roman. J'ai beaucoup apprécié la manière dont la plume de Virginie Roger combine sensibilité et humour pour aborder des thèmes difficiles tels que la souffrance des enfants abandonnés et maltraités.
La création d'une fiction basée sur l'histoire authentique de sa grand-mère ajoute une couche supplémentaire de profondeur à la narration, tout en préservant une atmosphère réjouissante malgré les sujets sérieux. Ce roman est une source de réconfort et nous donne de l'espoir en avenir fait d'entraide et d'amour.

Jeannine et Jean sont le couple de parents et de grands-parents dont on rêve tous : tendres, authentiques, attentionnés et pleins d'humour.
Quand la maison familiale se vide, un projet germe dans la tête du couple : remplir à nouveau leur foyer d'enfants, en tant que famille d'accueil.
J'ai ri, pleuré, appris lors de la découverte de cette histoire. L'auteure aborde la particularité de liens qui peuvent être difficiles à tisser puis devenir indispensables, la douleur de la séparation après avoir joué un rôle parfois déterminant dans la vie de ces enfants meurtris. Des enfants de passage, pas toujours sages, mais tellement adorables ! Ils en apprendront autant à Jean et Jeannine sur eux-mêmes que le charmant duo les aidera à traverser des étapes de vie traumatisantes.
Si Mamie s'appelle Cocotte, retenez aussi qu'elle s'en mêle ! Vous découvrirez des rebondissements inattendus, avec quelques frissons.
J'ai refermé le livre bercée d'une douce nostalgie, avec le regret de quitter déjà ces personnages, leur maison, leur poulailler. J'avais envie de passer plus de temps avec cette famille, de faire un gâteau avec Jeannine, de partir à la pêche avec Jean, ou de participer à une fête qui déménage avec tous leurs enfants.
L'auteure a réussi un magnifique hommage à sa propre Mamie Cocotte, qui doit être drôlement fière et émue, là-haut !

L'heure de la retraite a sonné pour Jeannine, mamie Cocotte, et Jean, lorsqu'ils décident d'accueillir chez eux des enfants victimes de maltraitances familiales. Portant en eux de graves séquelles psychologiques, Tom, cinq ans, Ambre, sept ans et Enzo dix-sept ans, viennent ainsi agrandir la tribu familiale. Notre fringuant couple de retraités devra redoubler de patience, de tendresse et de bienveillance pour venir à bout des réticences et des révoltes des trois enfants, cabossés par la vie. Sous l'oeil attendrissant de son mari, mamie Cocotte sera sollicitée de toute part, bichonnant sa couvée d'adoption, elle devra également prêter une oreille attentive aux problèmes conjugaux de l'une de ses filles. Décidément, la vie n'est pas un long fleuve tranquille et mamie Cocotte ne compte plus les ennuis qui s'accumulent…

Par le biais de ce récit intense et émouvant, Virginie Roger rend un bel hommage à sa mamie Simone ; son attachement à sa grand-mère est tellement prégnant qu'on le sent vibrer de la première jusqu'à la dernière page de son roman. A la faveur d'un style littéraire sensible et malicieux, ponctué de dialogues cocasses, la plume se fait douce et humoristique pour tenter d'atténuer la gravité des thèmes abordés, tels que la souffrance des enfants abandonnés à la naissance ou victimes de maltraitances, voire de sévices sexuels.
La romancière s'est saisie de l'histoire authentique de sa grand-mère pour imaginer une fiction, aussi plaisante que bouleversante, qui nous entraîne dans le quotidien d'une famille d'accueil heureuse et unie dans l'amour, l'entraide et l'espérance, pour le meilleur et pour le rire… Merci Virginie pour ce récit attachant et réjouissant qui met du baume au coeur et nous préserve, pendant quelques heures, du pire !

Eh bien... par où commencer ? Cette petite pépite nous fait passer par toutes les émotions, et ce, dès l'incipit (wow la rime...).
D'emblée, nous voilà projetés dans le quotidien si réaliste de Jeannine et Jean, ce couple si soudé qu'ils n'ont même pas besoin de se parler (ni même de se regarder !) pour se comprendre (qui n'a jamais rêvé d'une telle relation ?).

Les vieux mariés (qui a la réf ?) accueillent sous leur toit des enfants cabossés. Je dois désormais avouer que mon coeur de maman a saigné en lisant certains passages, car, comme je le disais plus haut, ce roman est d'un réalisme déconcertant. On a mal au bide, mal au coeur, mal aux tripes pour ces petits êtres innocent et en même temps, nous sommes si apaisés de les savoir entre de bonnes mains. Jeannine et Jean donnent tout (et même plus) pour apporter un peu de lumière et de soleil dans le quotidien de ces trois blessés de la vie.

Alors on passe du rire (merci Jean, merci Solène), aux larmes (merci Tom, merci Ambre), à la colère (merci les institutions et lois françaises) et à l'attendrissement (merci Enzo). Mais ça fait du bien. ce roman touche, et c'est en cela que Virginie Roger est talentueuse : elle sait toucher son lecteur.

Outre l'intrigue et les personnages, le style est addictif. On n'arrive plus à décrocher, surtout vers la fin (spoiler alert), lorsque tout s'accélère et où l'on assiste à la démonstration des valeurs humanistes les plus honorables.

Alors merci, merci pour ce moment de lecture hors du temps.

Jeannine et Jean (faut le faire, hein ?) ont le coeur sur la main et la main sur le coeur. Leurs enfants sont désormais adultes et vivent leur vie, mais le couple déborde d'amour et a de la tendresse à revendre. Les deux retraités décident alors de devenir famille d'accueil... Un sacré challenge !
Ils ouvrent grand leurs bras quand le petit Tom débarque chez eux. Malgré une histoire de vie difficile, il se plaît immédiatement au sein de ce cocon familial. Il écorche les mots autant que la vie l'a abîmé.
Ambre, elle, reste sur la défensive et peine à parler. Va-t-elle s'ouvrir à ses parents de coeur ?
Et quand Enzo fait son arrivée, Jeannine et Jean mesurent pleinement les difficultés de ce métier si particulier. Être les parents d'autres enfants que les leurs n'est pas tous les jours facile...
À l'instar de son Club des poulettes en détresse, Virginie nous dresse ici le portrait de personnages attachants, plein de pep's et particulièrement émouvants.
Le sujet est sombre, mais elle réussit à l'alléger en ajoutant sa patte et en nous embarquant dans son histoire. Elle mêle le rire à l'émotion, confronte le bonheur aux accidents de parcours pour une belle leçon de vie.
Une lecture estivale fraîche et agréable, légère et profonde, qui se lit d'une traite !