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Citations sur Colas Breugnon (8)

Mais qui me dira pourquoi ont été mis sur terre tous ces animaux-là, tous ces genpillehommes, ces politiques, ces grands seigneurs, qui de notre France sont saigneurs, et, de sa gloire toujours chantant, vident ses poches proprement, qui, non rassasiés de ronger nos deniers, prétendent dévorer les greniers étrangers, menacent l'Allemagne, convoitent l'Italie, et dans le gynécée du grand Turc fourrent le nez, qui voudraient absorber la moitié de la terre, et qui ne sauraient pas même y planter des choux !...Allons, paix, mon ami, ne te fais point de bile ! Tout est bien comme il est....en attendant qu'un jour nous le fassions meilleur (ce sera plus tôt qu'il nous sera possible)...
(extrait du chapitre II "Le siège ou le berger, le loup et l'agneau")
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Les lecteurs de "Jean-Christophe" ne s'attendent sûrement point à ce livre nouveau. Il ne les surprendra pas plus que moi.
Je préparais d'autres œuvres, - un drame et un roman sur des sujets contemporains et dans l'atmosphère un peu tragique de "Jean-Christophe". Il m'a fallu brusquement laisser toutes les notes prises, les scènes préparées pour cette œuvre insouciante, à laquelle je ne songeais point, le jour d'avant...
Elle est une réaction contre la contrainte de dix ans dans l'armure de "Jean-Christophe", qui d'abord faite à ma mesure, avait fini par me devenir trop étroite.
J'ai senti un besoin invincible de libre gaieté gauloise, oui, jusqu'à l'irrévérence.
En même temps, un retour au sol natal, que je n'avais pas revu depuis ma jeunesse, m'a fait reprendre contact avec ma terre de Bourgogne nivernaise, a réveillé en moi un passé que je croyais endormi pour toujours, tous les Colas Breugnon que je porte en ma peau.
Il m'a fallu parler pour eux...
(extrait de l'avertissement au lecteur signé Romain Rolland et inséré en début de volume de l'édition de poche)
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À la mi-août.
Noterons-nous ce jourd’hui ? C’est un rude morceau. Il
n’est pas encore tout à fait digéré. Allons, vieux, du courage ! Ce
sera le meilleur moyen de le faire passer.
On dit que pluie d’été ne fait point pauvreté. À ce compte,
je devrais être plus riche que Crésus ; car il ne cesse de pleuvoir,
cet été, sur mon dos, et me voici pourtant sans chemise et sans
chausses, ainsi qu’un saint Jeannot. À peine je sortais de cette
double épreuve – Glodie était guérie, et ma vieille femme aussi,
l’une de sa maladie, et l’autre de la vie – quand je reçus des
puissances qui gouvernent l’univers (il doit y avoir là-haut une
femme qui m’en veut; que diable lui ai-je fait ?… Elle m’aime,
parbleu !) un furieux assaut d’où je sors nu, battu et moulu jusqu’aux os, mais (c’est le principal, enfin) avec tous mes os
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Ils rirent comme des bossus. Je profitai de l’accalmie, pour
leur parler raison. L’animal cependant rentrait dedans sa peau,
claquant des dents, et l’œil mauvais : car il sentait que le danger
s’éloignait. Quand il fut habillé, sûr que ce ne serait encore pour
aujourd’hui qu’on happerait le lièvre, il redevint vaillant et il
nous insulta ; il nous nomma rebelles et menaça de nous faire
condamner, pour insulte au magistrat.
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Ils
sont tous rois, les Clamecycois, ou le seront, oui, par ma foi : car
j’entends, dès ce matin, bruire les aubes des moulins, grincer le
soufflet de la forge, tinter la danse sur l’enclume des marteaux
des maréchaux, le couperet sur le tranchoir hacher les os, les
chevaux à l’abreuvoir renifler l’eau, le savetier qui chante et
cloue, les roues des chars sur le chemin, et les sabots patipatoche, les fouets claquants, les bavardages des passants, les
voix, les cloches, le souffle enfin de la ville travaillant, qui fait ahan : « Pater noster, nous pétrissons panem nostrum quotidien, en attendant que tu le donnes : c’est plus prudent… » Et
sur ma tête, le beau ciel du bleu printemps, où le vent passe,
pourchassant les nuages blancs, le soleil chaud et l’air frisquet.
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Nous n'aimons bien que ce dont nous pouvons rire. Car le rire nous fait tous égaux.
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Rien ne plaît tant que d'être loué pour le talent qu'on a le moins.
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(...) : un retour au sol natal, que je n’avais pas revu depuis ma jeunesse, m’a fait reprendre contact avec ma terre de Bourgogne nivernaise, a réveillé en moi un passé que je croyais endormi pour toujours, tous les Colas Breugnon que je porte en ma peau.

Avertissement au lecteur
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