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Citations sur Elle s'appelait Sarah (143)

Michel.
Dans mes rêves, tu viens me chercher.
Tu me prends par la main et tu m'emportes.
Cette vie est trop dure à supporter.
Je regarde la clef et je voudrais remonter le temps et que tu sois là.
Je voudrais que reviennent ces jours d'innocence et d'insouciance d'avant la guerre.
Je sais que mes blessures ne se refermeront jamais.
J'espère que mon fils me pardonnera.
Il ne saura jamais.
Personne ne saura jamais.
Zakhor, Al Tichkah. Souviens-toi. N'oublie jamais.
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Zakhor, Al Tich kah. (Souviens-toi. N'oublie jamais.)
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Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs furent arrêtés dans Paris et sa banlieue, déportés et assassinés à Auschwitz. Dans le Vélodrome d'Hiver qui s'élevait ici, 4 115 enfants, 2 916 femmes, 1 129 hommes furent parqués dans des conditions inhumaines par la police du gouvernement de Vichy par ordre des occupants nazis. Que ceux qui ont tenté de leur venir en aide soient remerciés. Passant, souviens-toi ! p.98
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Quand vint son tour, la fillette ne se débattit pas. Elle courba la tête. Puis, elle sentit le poids de la tondeuse et ferma les yeux. Elle ne pouvait supporter la vision de ses longues mèches blondes lui tombant sur les pieds. Ses cheveux, ses beaux cheveux que tout le monde admirait. Elle sentit des sanglots se coincer dans sa gorge, mais elle se retint de pleurer. Ne jamais pleurer devant ces hommes. Jamais ! Jamais ! Ce ne sont que des cheveux. Ça repousse, les cheveux. Penser à cela, et rien qu'à cela. Et ne pas pleurer.
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"Oui, la guerre est finie, enfin finie, mais pour ton père et moi, rien n'est plus pareil. Et plus rien ne sera jamais pareil. La paix a un goût amer. Et le futur est inquiétant. Les évènements qui ont eu lieu ont changé la face du monde. Celle de la France aussi. Notre pays n'est pas encore remis de ces sombres années. Cela arrivera-t-il un jour ? Ce n'est plus la France que j'ai connue lorsque j'étais enfant. C'est une autre France que je ne reconnais pas. Je suis vieille désormais et je sais que les jours me sont comptés. Mais Sarah, Gaspard et Nicolas sont encore jeunes. Ils vont vivre dans cette nouvelle France. J'ai de la peine pour eux car j'ai peur de ce qu'il adviendra.
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« Des enfants avaient déjà quitté le camp, escortés par les policiers. Elle les avait suivis du regard, frêles créatures en haillons au crâne lisse. Où les emmenait-on ? Etait-ce loin ? Allaient-ils rejoindre les mères et les mères ? Elle en doutait. Rachel aussi en doutait. Si tout le monde devait aller au même endroit, pourquoi la police avait-elle séparés les parents des enfants ? Pourquoi tant de souffrance, tant de douleur ? C’est parce qu’ils nous haïssent lui avait dit Rachel de sa drôle de voix éraillée. Ils détestent les Juifs. Pourquoi cette haine ? elle n’avait jamais haï personne dans sa vie, à l’exception d’un institutrice »
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Elle se débattit de toutes ses forces, bec et ongles, griffant, donnant des coups de pied, et réussit à revenir devant la porte ouverte. Au fond de la cachette, elle aperçut un petit corps immobile et recroquevillé, puis le visage chéri, bleui, méconnaissable. Elle s’effondra en criant. Elle appela dans un hurlement de désespoir, sa mère, son père, Michel. (p.235)
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"Non. Vous verrez. Rien a changé. Personne ne se souvient. Et pourquoi serait-ce le cas ? Ce sont les jours les plus sombre de notre histoire."
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C’est dans mon adolescence que j’ai senti les premiers appels de la France, une fascination insidieuse qui grandissait à mesure que le temps passait. pourquoi la France ? Pourquoi Paris ? La langue française m’avait toujours attirée. Je la trouvais plus douce, plus sensuelle que l’allemand, l’espagnol ou l’italien..
Quand j’ai découvert Paris pour la 1ère fois, ce sont ses contrastes qui m’ont ensorcelée. Les quartiers rudes et populaires me parlaient autant que les quartiers haussmanniens. Je voulais tout savoir de ses paradoxes, de ses secrets, de ses surprises. J’ai mis vingt ans à me fondre dans cet univers, mais j’y suis parvenue.
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Quand j'ai découvert Paris pour la première fois, ce sont ses contrastes qui m'ont ensorcelée. Les quartiers rudes et populaires me parlaient autant que les quartiers haussmanniens. Je voulais tout savoir de ses paradoxes, de ses secrets, de ses surprises. J'ai mis vingt-cinq ans à me fondre dans cet univers, mais j'y suis parvenue. J'ai appris à me faire à la mauvaise humeur des serveurs, et à la grossièreté des taxis. Appris comment conduire place de l'Étoile, en restant imperméable aux insultes des conducteurs de bus énervés et à celles — plus surprenantes au début — d'élégantes blondes méchées en mini noire. J'ai appris à répondre aux concierges arrogantes, aux vendeuses pimbêches, aux standardistes blasées et aux médecins pompeux. J'ai appris comment les Parisiens se considèrent supérieurs au reste du monde, et tout particulièrement à tout autre citoyen français, de Nice à Nancy, avec un dédain supplémentaire pour les habitant des banlieues de la Ville Lumière. J'ai appris que le reste de la France surnommait les Parisiens « Parigots têtes de veau » et ne les portait pas dans son coeur. Personne ne pouvait aimer Paris plus qu'un vrai Parisien. Personne n'était plus fier de sa ville qu'un vrai Parisien. Personne n'égalait cette arrogance presque méprisante, si puante et si irrésistible. pourquoi aimais-je tant Paris, me demandais-je ? Peut-être parce que je savais que je n'en ferais jamais vraiment partie. Cette ville me restait fermée, me renvoyant à ce que j'étais. L'Américaine. Ce que je resterais toujours.
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