Elle ne voulait pas montrer qu'elle avait peur. Si elle avait pu s'en tirer jusque-là, cela devait vouloir dire qu'il y avait encore de l'espoir. De l'espoir à Paris. Il fallait qu'elle soit courageuse et forte.
La fillette se demanda : ces policiers... N'avaient-ils pas de famille ? Pas d'enfants ? Des enfants qu'ils retrouvaient le soir à la maison ? Comment pouvaient-ils les traiter de la sorte ? Agissaient-ils sur ordre ou était-ce chez eux quelque chose de naturel ? Etaient-ils des machines ou des êtres humains ? Elle les scruta attentivement. Ils étaient faits de chair et de sang. Pas de doute, c'était bien des hommes. Elle ne comprenait pas.
Jusqu'à ce que nos yeux puissent à nouveau se rencontrer.Des yeux d'où les larmes avaient disparu.
La fillette lui prit la clef et la remit dans sa poche. Elle se demanda combien de temps son petit frère tiendrait le coup. Il devait l'attendre. Il lui faisait confiance. Une confiance totale, absolue.
La mère d’Ornella me tapota la main...
Elle posa sa main rondelette sur mon épaule...
Elle me tapota gentiment l’épaule...
Zoé posa une main moite sur mon genou nu...
William déploya ses mains et secoua la tête...
Zoé mit la main dans mon sac...
William frottait ses mains l’une contre l’autre...
Elle se précipita vers moi et m’attrapa la main...
Zoé murmura en me pressant la main...
Zoé essuya frénétiquement mon visage avec ses mains...
Il serra les mains avec une élégance nonchalante...
Les deux hommes se tenaient toujours la main...
Édouard suivait, les mains dans les poches...
Michel, tu me prends par la main, et tu m’emportes...
J’aurais voulu lui prendre la main...
Je croisai les mains sur mon ventre, envahie de solitude...
Bertrand se tenait face à la fenêtre, les mains croisées dans le dos...
Zoé me prit la main et y déposa un long baiser...
Zoé, pour l’amour de Dieu, ne lâche pas la main de ta sœur...
Bertrand prit son courage à deux mains pour m’avouer qu'il aimait Amélie...
La forme de son crâne, sa façon de se tenir, ses mains...
Zoë était futée, elle m’avait pris la main dans le sac...
Dans ce magnifique printemps où la main de Neil était posée sur mon genou...
Je remarquai à nouveau à quel point ses mains étaient belles...
Il s’arrêta et passa la main dans ses cheveux...
Il avait dû lire sur mon visage car il posa sa main sur mon bras...
Je ne savais pas comment réagir, je posai la main sur son épaule...
Il finit par retirer ses mains, son visage apparut, beau et déchiré...
Je serrai fort sa main dans la mienne, je n’arrivais plus à le regarder dans les yeux...
Je fermai les miens et posai sa main contre ma joue....
La fillette se demanda : ces policiers...N'avaient-ils pas de famille ? Pas d'enfants ? Des enfants qu'ils retrouvaient le soir à la maison ? Comment pouvaient-ils les traiter de la sorte . Agissaient-ils sur un ordre ou était-ce chez eux quelque chose de naturel . Étaient-ils des machines ou des êtres humains ? Elle les scruta attentivement. Ils étaient faits de chair et de sang. Pas de doute, c'était bien des hommes. Elle ne comprenait pas.
Je voudrais que reviennent ces jours d'innocence et d'insouciance d'avant la guerre.
Je sais que mes blessures ne se refermeront jamais.
La grand-mère se pencha pour les détacher. Le policier laissa échapper un soupir d'exasperation. Ça n'allait pas assez vite. On y passerait la nuit, à ce rythme là.
Une des femmes du village s'approcha de la petite fille et d'un geste sec, arracha les anneaux en déchirant les petits lobes.
Pourquoi toute cette haine ? Elle n’avait jamais haï personne dans sa vie, à l’exception d’une institutrice. Cette maîtresse l’avait sévèrement punie parce qu’elle ne savait pas sa leçon. Elle essaya de se rappeler si elle avait été jusqu’à souhaiter sa mort. Oui, elle avait été jusque là. Alors, c’était peut-être ainsi que tout était arrivé. A force de détester des gens au point de vouloir leur mort. De les détester parce qu’ils portaient une étoile jaune. Cela lui donna des frissons. Elle avait la sensation que toute la haine du monde, tout le mal du monde se concentraient ici, les encerclaient et se lisaient dans les visages fermés des policiers, dans leur indifférence, dans leur mépris. Et en dehors du camp, était-ce la même chose, le reste du monde détestait-il aussi les Juifs ? Etait-ce ce à quoi toute sa vie allait ressembler ?
«“La petite fille”, répéta-t-il, d’une voix étrange et étouffée, “Elle est revenue. Quelques semaines après notre emménagement. Elle est revenue rue de Saintonge. J’avais douze ans. Je n’oublierai jamais. Je n’oublierai jamais Sarah Starzynski.”»
Eva C. 3eme