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Citations sur Le coeur d'une autre (125)

Après cette fausse joie, je m'étais mis à guetter malgré moi, avec morbidité, les grands départs, les jours fériés, les "ponts", sachant que les routes seraient surchargées et les accidents plus fréquents. De toutes ces personnes qui allaient perdre la vie sur la route des vacances, n'y en avait-il pas une dont le cœur, les tissus, le groupe sanguin étaient compatibles avec les miens? Avais-je le droit d'attendre la mort d'un autre pour pouvoir revivre? Avais-je le droit d'espérer?
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« Constance Delambre avait d'abord été pour moi une présence abstraite. Elle vivait pourtant à travers moi, à travers ce cœur transplanté. Son âme y palpitait encore, par fragments. Quelque chose d'elle, de son humour, de sa sensibilité, de sa persévérance s'était propagé en moi, s'était dilué dans mon sang. N'était-ce pas son essence qui m'habitait qui avait étoffé le vide de mon existence ? Aurais-je vécu la même aventure avec le cœur d'une autre ? Étais-je le seul greffé à éprouver cette intimité avec son donneur ? ». P 208 livre de poche
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Comme c'était bon de parler, d'ouvrir les vannes des mots bloqués en amont du barrage !
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J'ai senti vos yeux sur moi et je me suis troublée. Vous le saviez, car un petit sourire est venu courber vos lèvres.
Mais vous ne pouvez pas devinez que je vous aime. L'amour que j'éprouve pour vous est un amour solitaire et secret. Personne n'en saura jamais rien...
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la description faite du tableau de Uccello est superbe :…je fus frappé par la netteté des contours et des tons. C’était un grand tableau sombre aux teintes ocre et bistre, peint avec une vigueur candide et une rigueur des lignes qui me fascina. Intrigué par le tumulte discipliné de l’oeuvre, la symétrie parfaite des lances et des plumes plantées dans les armets, il me semblait que je me trouvais transporté au milieu d’une bataille. J’entendais la clameur sourde d’une lutte, le choc de boucliers contre armures, les bruits métalliques des cuirasses, des épées, des glaives, les hennissements des chevaux enchevêtrés, harnachés de pourpre et d’or, dont deux gisaient au sol, l’un agonisant, l’autre figé par la mort… Derrière la violence de la bataille s’étirait un paysage tranquille; des vendangeurs travaillaient dans les vignes, et un chien poursuivait des lièvres à travers champs
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La vie est ainsi. C'est facile de passer du bonheur au malheur, du malheur au bonheur.
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S'il était facile de prendre une femme, lui faire l'amour était une autre affaire. L'angoisse de ne pas être à la hauteur me paralysait ; je devenais brutal : mieux valait passer pour une brute que pour un minable !
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J'avais les habitudes lugubres d'une vieille fille ; ces vieilles filles velues à bouillottes qui se parlent seules à voix basse, qui portent des chaussettes de laine pour dormir et leur Damart même quand il fait chaud. Rien de tragique, pourrait-on dire. Rien d'extraordinaire. Cependant - hélas ! -, il s'avère que je suis un homme.
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"La souris de mon ordinateur en main, tel un roi muni d'un sceptre sacré, je devenais tout puissant. Je créais. J'effaçais d'un cliquetis chagrin d'amour, souffrance, myélite, solitude. Je bâtissais des chapitres entiers avec la concentration d'un maçon qui élève un à un les murs d'une maison. Mon roman prenait forme, il grandissait, grossissait, se nourrissait de moi, de ma substance, de ma moelle épinière avariée, de mes doutes, de mes craintes, de mes certitudes, de mes plaisirs, de mes peines. Mais, en retour, il entrouvrait des portes insoupçonnées de mon esprit, en me faisait prendre la poudre d’escampette; il m'oxygénait, il me droguait, il me protégeait. Je façonnais avec ce livre sans titre le bouclier imaginaire et invincible qui tenait l’ennemi à distance."
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C'était sa faille, sa blessure que je décelais dans la fragilité de son sourire.
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