Je ne serai jamais rassasié de toi. Cette faim qui me ronge m'est inconnue. Elle m'a prit au coeur comme si on m'avait poignardé. Elle me bouleverse, me blesse aussi, en s'attaquant à moi comme une maladie. Elle s'est infiltrée dans mon système immunitaire. Mes anticorps ont été vaincus comme de pauvres soldats inutiles. Je suis malade de toi.
Un coeur n'a pas de mémoire.
J'ai eu mal à traverser le premier chapitre, un homme bien lourd, alcoolique, adultère, sombre,etc.....
La greffe a fait de lui un Homme, parfait gendre, amant, ami ; Il découvre la beauté dans la peinture, Dans Mozart ; l'amitié et sa paternité, l'attention, l'écoute.
Comment et pourquoi, nous le découvrons à travers dans les pages de ce livre que j'ai adoré
J'aime Tatiana de Rosnay, car elle me ramène dans mon d'Enfance jusqu'à l’âge adulte
Paris et chez moi Au Pays Basque, en tant que nouvelle Béarnaise, c'est bon de retourner sur mes pas.
J'ai divorcé d'un alcoolique, fumeur, rabat-joie, mal habillé, vivant dans un taudis... bégaya-t-elle hilare. Et je me retrouve à boire le thé dans un salon qui sent le Plitz, chez un type souriant, branché, impeccable, qui s'intéresse à mon travail pour la première fois de sa vie, c'est trop drôle ! ...
- Tu sais, Bruce, dit Elisabeth entre deux hoquets, tu aurais dû te faire greffer ce nouveau cœur il y a longtemps. J'ignore à qui il appartenait, mais cela devait être à quelqu'un de formidable !
Avais-je le droit d'attendre la mort d'un autre pour pouvoir revivre?
- Tu ne m'aimes plus ? bredouilla-t-elle comme une fillette punie.
J'embrassai son front.
- J'aime ce que nous avons été, mais plus ce que nous sommes devenus.
Je lui dois la vie, et le goût de la vie. Comment lui dire merci, puisqu'elle n'est plus sur terre ?
Je me sens revivre, comme une forêt pétrifiée par l’hiver s’ouvre à la chaleur du soleil.
C'était grâce à elle que j'avais appris à aimer l'Amadeus.
Je fus bouleversé en découvrant le visage de mon donneur. Elle rayonnait de joie de vivre. Je ne parvenais pas à croire qu'elle fût morte. J'étudiais la finesse de ses traits, ses lèvres minces, son front bombé où un épi faisait jaillir ses cheveux comme l'eau d'une fontaine.