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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
C'est difficile pour moi de donner mes sentiments face à un livre que j'ai reçu d'une Masse critique privilégiée (j'en remercie les éditions L'Arbre hominescent) et que je n'ai pas apprécié. Je vais m'en expliquer le plus honnêtement possible car il est délicat de s'immiscer ainsi dans l'oeuvre d'une auteure qui est essentiellement sculptrice et qui a voulu exposer ici le processus de création.
Au départ, il faut dire que je m'attendais à un roman, je n'avais pas bien saisi qu'il s'agissait plutôt d'une réflexion suivie d'une lettre.

La première partie, « Homme de terre », explique comme je l'ai dit plus haut le processus de création. C'est intéressant de prendre connaissance du ressenti de la sculptrice face à l'homme nu qu'elle façonne, et par là de ce qu'elle met en lumière, la vérité profonde du sujet : « le corps dévoile ce que l'esprit ne peut verbaliser. Il raconte par le tressaillement d'un muscle, l'ondulation de la peau, l'impossible mensonge de celui qui s'expose ».
« Ce qui se passe tient à la suspension du temps, à l'élaboration d'une situation qui met en marge deux êtres et dont la gravité fait penser à un instant de recueillement ».
J'avais déjà lu ce thème dans « La mise à nu » de Jean-Philippe Blondel et là j'avais été prise dans le tourbillon de la création.
Mais ici, je suis restée à côté, peut-être ligotée par ce côté intellectualisant de l'auteure. Beaucoup de phrases mènent à une réflexion profonde, mais j'aurais préféré les rencontrer au hasard de mes lectures et non dans l'agglomérat d'un même volume.
C'est donc une impression tout à fait personnelle.

La deuxième partie, « Homme de chair », est une lettre à l'homme qu'elle aime. Là aussi, j'ai été déçue, j'aurais préféré davantage de chair, davantage d'émotion brute. Je ne me suis pas sentie emportée. Tout est « très bien dit », mais il me manque la chaleur.

Voilà… J'espère que vous ne vous en tiendrez pas à cette critique, car elle reflète mon seul point de vue, qui peut-être changera si je relis ce livre à un autre moment. Ou pas.
Je souhaite de belles années à Valérie Rossignol dans son activité de sculptrice.
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Sculptrice, la narratrice intellectualise la création, et les relations particulières entre l'artiste et son modèle vivant, homme nu.

… Encore une invitation que j'ai acceptée par erreur...
Disons que j'ai présumé de mes capacités à me couler dans un texte intime et ronflant sur le processus de création.
Je ne parviens à m'intéresser au sujet qu'avec un style accessible, et à condition qu'il y ait une intrigue. Je garde ainsi d'excellents souvenirs de 'La jeune Fille à la perle' (Tracy Chevalier) et 'Les Heures silencieuses' (Gaëlle Josse) - tandis que j'étais restée à distance de 'Pietra viva' de Léonor de Recondo.

Pour m'instruire sur les arts plastiques, je préfère la vulgarisation sans prétention, façon 'D'art d'Art' ou Artips.

▪️ Merci à Babelio pour cette proposition de partenariat.
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Voici un très court opus qui fait beaucoup écrire sur Babelio ! Reçu lors d'une opération Masse critique privilégiée, il aurait dû me séduire par le thème : une réflexion-analyse sur ce qu'est l'acte de sculpter, notamment un modèle masculin vivant. Puis dans une seconde partie, qui vient là de façon artificielle, à la demande de l'amant de l'artiste, une lettre d'amour, très-très longue, passablement répétitive et sans grand intérêt hormis pour celui qui en sera le destinataire. C'est du moins mon avis.

Plus intéressante aurait dû être la partie qui concernait l'acte de l'artiste qui consiste à mettre en matière une inspiration, une sommation intérieure qui exige que l'idée et l'émotion prennent forme.
Or, nous assistons ici à un commentaire très long sur la création partagée entre l'artiste et son modèle, inspiration toute pénétrée de sensualité, de rythme, de sensations, mais le tout curieusement évoqué d'une façon très distante, sans incarnation ni émotion perceptibles. J'ai l'impression d'assister à une introspection purement intellectuelle, sans chair ni âme. Reste la Terre. Peut-être aurais-je été convaincue, émue, de voir, via quelques clichés, l'avancée de la création. Mais il faut se contenter de mots secs, désincarnés, qui ne vibrent pas comme le fait - sans doute - la matière sous les doigts de l'artiste.

Un livre difficile à classer ( expression d'un ressenti, réflexion, mise en perspective de deux mouvements de l'âme et des mains?) qui, malheureusement, n'aura réussi ni à beaucoup m'intéresser ni à m'émouvoir.
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