Que se passera-t-il s'ils suppriment l'activité de mon cortex préfrontal ? S'ils altèrent ma capacité à prendre des décisions ? Que se passe-t-il si je deviens esclave des simulations, comme tous les autres ? Si je perds entièrement de vue la réalité ?
Je n'avais jamais songé que toute ma personnalité, tout mon être, pouvaient être résumés à un sous-produit mécanique de mes spécificités anatomiques. Et si je n'étais qu'un individu doté d'un gros cortex préfrontal... et rien de plus ?
Je ris d'un rire sans joie, d'un rire de folle. Je savoure la lueur sombre dans son regard, la haine affichée sur son visage. C'était une machine, froide et sans émotions, mue uniquement par la logique. Et je l'ai brisée.
Ça commence doucement, par un cœur qui bat. Au début, je ne sais pas à qui est ce cœur. Il fait bien trop de bruit pour être le mien. Puis je comprends que c'est le mien quand même, et il bat de plus en plus vite.
J'ai un message pour les Divergents.
Je suis une Divergente.
Il ne s'agit pas d'une négociation.
Non, en effet.
C'est un avertissement.
J'ai compris.
Ceci se reproduira...
Ça n'arrivera plus jamais.
... tous les deux jours, jusqu'à ce que l'un de vous se livre au siège des Érudits.