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Critique de Taraxacum
Difficile de donner une note à ce petit recueil quand des trois nouvelles, aucune ne m'a touchée de le même façon. Toutes sont merveilleusement écrites: c'est Joseph Roth, pas n'importe quel plumitif sans envergure. le Triomphe de la beauté, qui ouvre ce recueil, est ouvragé dans un style parfait, c'est son traitement qui m'a déplu, son traitement, sa façon de faire des généralités sur les femmes , les hommes et les rapports des deux groupes... le thème en lui même, un homme que son amour a détruit, n'a rien de déplaisant, d'autres l'ont traité sans que jamais ça tombe dans la caricature, mais de cette histoire particulière, le narrateur tire des généralités franchement misogynes qui m'ont simplement exaspérées.
Je passe à la troisième pour garder pour la fin ma préférée: le Marchand de corail est très bien écrit elle aussi, cependant, sur l'évocation d'un juif d'Europe de l'Est avant les bouleversements de la guerre, Roth a écrit bien plus long, bien plus détaillé et profond, dans son superbe roman Job: Roman d'un homme simple, que je conseillerai en premier.
Reste la nouvelle du milieu, la charmante bien que franchement pas gaie, rien d'étonnant vu le thème: le Buste de l'empereur. Un hobereau autrichien survit à l'Autriche-Hongrie et ne se retrouve nullement dans le monde moderne, tellement différent du multi-culturel empire des Habsbourg où il se sentait partout chez lui. Sa nostalgie vient se cristalliser sur le buste du vieil empereur François-Joseph , réalisé des années auparavant lors d'un passage de l'empereur en question dans la région, jusqu'à ce qu'un représentant du nouveau pouvoir en place lui ordonne de le retirer...
Évocation de la mort d'un monde et des difficultés à s'adapter aux bouleversements majeurs qui touchent jusqu'à l'identité des personnes, c'est assez poignant et j'ai beaucoup aimé.
Cependant, je continue de penser que la première oeuvre à découvrir de cet auteur étonnant , c'est La Marche de Radetzky, d'ailleurs la principale conséquence de ce petit recueil, c'est que j'ai envie de le relire!
Je passe à la troisième pour garder pour la fin ma préférée: le Marchand de corail est très bien écrit elle aussi, cependant, sur l'évocation d'un juif d'Europe de l'Est avant les bouleversements de la guerre, Roth a écrit bien plus long, bien plus détaillé et profond, dans son superbe roman Job: Roman d'un homme simple, que je conseillerai en premier.
Reste la nouvelle du milieu, la charmante bien que franchement pas gaie, rien d'étonnant vu le thème: le Buste de l'empereur. Un hobereau autrichien survit à l'Autriche-Hongrie et ne se retrouve nullement dans le monde moderne, tellement différent du multi-culturel empire des Habsbourg où il se sentait partout chez lui. Sa nostalgie vient se cristalliser sur le buste du vieil empereur François-Joseph , réalisé des années auparavant lors d'un passage de l'empereur en question dans la région, jusqu'à ce qu'un représentant du nouveau pouvoir en place lui ordonne de le retirer...
Évocation de la mort d'un monde et des difficultés à s'adapter aux bouleversements majeurs qui touchent jusqu'à l'identité des personnes, c'est assez poignant et j'ai beaucoup aimé.
Cependant, je continue de penser que la première oeuvre à découvrir de cet auteur étonnant , c'est La Marche de Radetzky, d'ailleurs la principale conséquence de ce petit recueil, c'est que j'ai envie de le relire!
