AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Laurent81


Grandeur et décadence d'un acteur qui, l'âge aidant, perd peu à peu sa confiance, avec une grande lucidité, il se sent de moins en moins crédible pour interpréter les rôles qu'on lui confie encore. Il ne s'agit plus de bien jouer comme autrefois mais « de s'en tirer le moins mal possible ».

Au même moment, sa femme s'envole pour la Californie pour être plus près de son fils. Autant dire qu'ils se séparent.
Il n'interprètera plus le moindre rôle sinon le sien propre et avec de grandes difficultés, alors il s'isole, fait quelques passages en psychiatrie, refuse toute aide extérieure, pense à en finir. Victime du syndrome de l'imposteur, il n'a « plus personne avec qui bavarder, prendre un repas, et encore moins partager un lit ».

Alors lorsqu'une jeune femme s'intéresse à lui, est-ce le signe d'une renaissance, d'une cure de jouvence, le moment de retrouver l'audace de ses jeunes années pour un dernier tour de piste ou faut-il au contraire se montrer prudent et ne pas se bercer d'illusions ? Cette histoire pourrait mal finir, c'est écrit d'avance.
Un sujet récurrent chez Philip Roth comme dans exit le fantôme, on y aborde le vieillissement, le désir, la séduction, la fin inéluctable. Je place définitivement Philip Roth dans mon panthéon des auteurs américains, près de Fante, Auster, Irving, Steinbeck ou Bukowski.

Elle n'en sort plus de ta mémoire
Ni la nuit, ni le jour
Elle danse derrière les brouillards
Et toi, tu cherches et tu cours
Mais y a pas d'amour sans histoires
Et tu rêves, tu rêves...

C'est écrit – Francis Cabrel.

Challenge Multi-Défis 2024.
Challenge Riquiqui 2024.

Commenter  J’apprécie          170



Ont apprécié cette critique (17)voir plus




{* *}