Elle connaissait le chemin, et aussi cette sensation qui lui disait qu'il la mènerait peut-être à la mort.
Sloane c’est un œuf de Pâques, elle a une coquille dure mais une fois qu’on la percé on tombe sur le fondant de la praliné à l’intérieur.
Ces choses-là se géraient de la même façon que le froid lorsqu'on n'a pas mis un manteau assez chaud : on se laisse traverser par le froid sans chercher à lutter jusqu'à ce qu'il nous transperce les os, jusqu'à ce qu'on ne le sente plus.
Avant l’interview, j’ai demandé à quelques amis ce qu’ils pensaient d’elle, pour me faire une idée de la façon dont le citoyen lambda perçoit Sloane Andrews. L’un d’eux m’a répondu qu’il ne l’avait jamais vue sourire. En la regardant, je me demande soudain si ça lui arrive. Je me le demande même à voix haute, histoire de voir comment elle va réagir.
Pas très bien, en fait.
Personne ne devrait avoir le pouvoir de façonner son propre monde...
La nature est cruelle et, en règle générale, privilégie la force au détriment de la compassion.
Certaines choses vous coupent une vie en deux.
Comment on fait pour se remettre de ça ? Des horreurs qu'on a vues ? Et de celles qu'on a faites ?