Comme le présentait le résumé, je m'attendais à un roman épique de grande aventure !
Quelle déception !
Il s'agit d'un roman initiatique où le personnage raconte son enfance. Sous ce pavé impressionnant, se cache, en réalité , une histoire banale.
Une intrigue qui sent le réchauffé, où par moment on se plaît à rêver, où l'on se plaît à imaginer ce qui aurait pu arriver au jeune prodige. Malheureusement avec Chronique d'un tueur du roi, l'auteur nous ballade dans une sorte d'Harry Potter pauvre et sans rythme.
Le nom du vent entraîne le lecteur dans un univers quasi-féodal obscurantiste et, une société élitiste s'apparentant à celle de notre Siècle des Lumières. Un univers très bien décrit, riche de détails. Un fourmillement de descriptions précises, qui au fil des pages, finit par quelque peu saturer le lecteur.
Une histoire qui laisse à peine le temps à sa trame de s'installer que déjà les principaux protagonistes nous sautent au visage.
Mais, qui est Kvothe ?
Kvothe est un aubergiste un peu particulier quand a son passé,et, c'est ce passé qu'il va nous narrer dans cette saga. Une légende que nous allons découvrir dans un style simple et un vocabulaire enrichi de métaphores, de néologismes et, parfois d'un langage des rues. Un style narratif adoptant au présent une narration extérieure, et à la première personne pour le passé.
Après une courte présentation de l'auberge,
une sorte d'intrigue s'installe, et l'on croit a une belle histoire car l'auteur nous entraîne sur cette voie avec un beau combat du héros de l'histoire... Mais l'action est inexistante jusqu'à la fin du roman. Certes, celle du passé va la remplacer, mais... l'action est censée se dérouler sur une seule journée et il est difficile d'y adjoindre des actions.
L'aubergiste nous narre son passé, son enfance et là le récit se déroule de manière lente car l'auteur devait gagner trois ans... trois années pour que Kvothe puisse entrer à l'université, et il créé toute une partie trop longue, trop larmoyante où le jeune homme est livré à lui-même, à la misère... Puis avec l'enfance de Kvothe arrive l'histoire du pays avec beaucoup de noms bizarres, des mélanges entre le quotidien et la religion, tout un univers complexe mais qui manque de bases et d'explications.
L'arrivée à l'Université ne m'a que peu aidée puisque les différentes "matières" sont aussi obscures et, que nous les découvrons fort peu, Kvothe semblant déjà tout connaître. J'en ai retenu qu'en guise de magie, nous sommes plus proches de la chimie ou de principes physiques avancés que de pouvoirs et de merveilleux.
Enfin arrive l'université et là nous découvrons différentes matières obscures pour le lecteur... des matières peu explicitées et pour cause le héros semble déjà tout connaître, un héros imbu de sa personne supérieur... un récit comportant des parties inutiles, des incohérences, des sauts de narration,... Kvothe, le héros entreprend de raconter son histoire, avec force de détails... le récit est trop dense et trop long, il ne nous épargne rien : on connaît ses pensées, ses émotions, ses aspirations.... et la couleur de ses chausses !!! Certains passages s'attardent trop et le lecteur a la nette impression que tout le roman va se dérouler dans cette université.
A propos des personnages : le héros est supérieur, intelligent, audacieux... mais se révélé surtout empreint d'une fatuité insupportable, le lecteur ne ressent aucune empathie pour ce qui a tendance à se conduire comme si tout lui était dû et manque étrangement de maturité. A cela il faut ajouter des personnages secondaires peu détaillés dans le temps présent et très caricaturaux dans le passé.
L'histoire n'est pas un modèle d'originalité, le récit reste intéressant, mais long, trop long pour retenir l'attention du lecteur. Au niveau du style, c'est fort bien construit, mais malheureusement l'écriture est froide et lisse, avec de trop nombreux passages traînant en longueur.
Un roman qui ne marquera pas la fantasy et ne laissera pas la moindre petite parcelle de l'histoire dans l'esprit du lecteur.
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Il faudrait vraiment que les commentateurs marquent leur âge,
cela éviterait à nous autres d'acheter ce genre de livre qui est visiblement destiné à des adolescents, bien que je sois client de nombreuses séries de fantasy.
Ici, nous avons un univers qui n'est pas exploité, un tenancier d'une auberge qui serait une légende vivante et qui va nous conter son histoire sans nous emmener quelque part.
Le personnage semble souffrir d'amnésie sélective lorsque cela sert la narration. En tant qu'enfant des rues, il oublie tout son passé et survit sans jamais utiliser ses dons. Puis, il entre à l'université (coucou Harry Potter) et soudain, tout lui revient en mémoire. On assiste à ses conflits sans queue ni tête avec des gens qu'il n'a jamais vus de sa vie... Tantôt enfant des rues, tantôt enfant surdoué dans tous les domaines, une sorte de mélange entre Rémi sans famille et une Mary Sue standard.
Le système de magie n'a aucun intérêt, vraiment aucun.
Merci de ne pas sur noté une oeuvre.
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