Ça avait pourtant bien commencé ce journal d'un détenu qui écrit pour exorciser ses souffrances et son Démon.
Mais voilà, lire un journal avec un langage débilitant (“mon parlement” au lieu de “mes mots” par ex.) où se glisse parfois du langage poétique, voire soutenu, c'est plutôt agaçant.
Mais voilà, lire un texte écrit au kilomètre, avec peu de ponctuation, obligeant le lecteur à revenir en arrière afin d'identifier les groupes de sens, c'est usant et lassant sur 240 pages.
Mais voilà, suivre un personnage, si attachant au début, puis accablé à l'extrême pour les besoins du récit, c'est jouer avec notre propension à jouir du drame d'autrui, et je déteste.
Il est accablé, depuis sa naissance, des pires sévices et maux que peut subir un enfant dans notre société. Inceste, viol, torture, actes de barbarie, pédophilie, placement, séparation de la fratrie, prostitution, drogue, suicide, meurtre accidentel, violence de rue… STOP! N'en jetez plus!
Je n'ai jamais compris le besoin d'acharnement sur un personnage.
Le récit en perd toute crédibilité.
Mais voilà, il n'y a ni géographie (on semble être en France tout de même), ni repères temporels (la peine de mort existe mais les ordinateurs aussi 🤨).
Cette absence de contexte social laisse la liberté à toutes les incohérences quant au signalement des enfants et des maltraitances qu'ils subissent et la façon dont la fratrie est accompagnée (ou pas) par la suite.
J'en ressors avec l'idée un texte “facile”: pas de souci de relecture stylistique, pas de souci de cohérence contextuel, pas de souci de recherche de finesse des personnages, mais du drame gros sabot bourré de caricature.
Lien :
https://carpentersracontent...