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EAN : 9782370553270
154 pages
Le Tripode (09/06/2022)
3.96/5   56 notes
Résumé :
« Fariboles m’est venu sans volonté précise, comme s’il me fallait avant tout faire entendre ce monde de la justice ordinaire qui, au fil des ans, est devenu le mien. On ne trouvera pas dans ce livre l’or des grands procès, des affaires exceptionnelles, des ténors virtuoses de la défense. Après Le Démon de la Colline aux Loups et Ritournelle, je voulais simplement que l’on ne se détourne pas des plaies de la vie ordinaire, qui disent tant ce que nous sommes, et la s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Dimitri Rouchon-Borie a été chroniqueur judiciaire. Il a ainsi assisté à de nombreuses auditions et a désiré écrire un texte qui empêche que " l'on se détourne des plaies de la vie ordinaire, qui disent tant ce que nous sommes, et la société dans laquelle nous vivons".
Chaque affaire n'est pas dramatique, mais aucune n'est " inoffensive" et l'auteur veut mettre en exergue que pour autant " le monstre" n'existe pas,qu'il y a juste " des femmes et des hommes. de ceux qui pensent, à chaque fois,avoir fait de leur mieux."
La parole des accusés qui se succèdent dans cet ouvrage, ne m'a pas toujours convaincue de cette volonté de bien faire! L'alcool est souvent présente lors des agressions,parfois nous sommes aux portes de la folie,et là, en effet, le paradigme de l'accusé est tellement éloigné de la vision du monde du commun des mortels qu'il semble évident que la notion de responsabilité est à oublier! Mais bien souvent, ce qui m'a heurté c'est le constat de l'absence totale d'empathie chez l'agresseur qui le conforte dans une position de victime! Les culpabilité sont inversées ! Parfois j'ai souri face à un aplomb qui frise la mauvaise foi caractérisée et devient risible par une espèce de naïveté à croire qu'un juge puisse gober une argumentation aussi ridicule et improbable!
Ainsi,j'ai lu cette farandole de fariboles tantôt avec agacement, tantôt avec frisson,tantôt avec amusement mais toujours avec le désir de ne pas banaliser ces " plaies de la vie ordinaire " qui interpellent sur ce que notre société produit...
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Il y a environ 2 mois j'ai lu Fariboles qui fait partie d'une trilogie dédiée au monde judiciaire et il est le dernier volet.

Les deux premiers sont le démon de la colline au loups, que j'avais littéralement adoré et nous sommes nombreux dans ce cas. le second est Ritournelle, que je n'ai pas encore eu la chance de lire.

Ce roman ne ressemble pas au premier de la trilogie, il regroupe un ensemble d'histoires inspirées directement du vécu de l'auteur dans sa fonction de chroniqueur judiciaire en Bretagne, son but a été de recueillir des moments de vérité, peut-être pour lui-même, pour digérer le réel et pour comprendre ces journées d'audience, comme il dit et il en a fait de l'art, de la littérature.

Dimitri Rouchon-Borie fait passer une nouvelle fois ce message que je partage avec lui : “Il n'y a nul monstre. Juste des hommes et des femmes, de ceux qui pensent, à chaque fois, avoir fait de leur mieux.”

Un roman comme un théâtre des procès des petites vies, des personnes jamais nommées mais décrites minutieusement et le surnom qui va bien comme dans la vraie vie : La momie, Monsieur la Dorure, Polo Blanc, Crane Rasé, La Blonde Scandinave, le Bouledogue, Pupilles Blanches, Monsieur Pansement.

L'auteur n'est jamais dans le jugement, jamais moralisateur, jamais dans la moquerie, jamais niais, tous les prévenus sont racontés avec respect, un auteur très humaniste, une empreinte de l'artiste, comme une marque de fabrique, son style, sa singularité. 

Sont racontées les fariboles, balivernes, propos sans valeur, fadaises et bagatelles…un plaisir, j'ai souvent ri, alors voici quelques exemples :

Le chevreuil pas assuré. le somnambulisme orienté. La phobie de l'uniforme “ Si la peur de l'uniforme devient médical, on va plus pouvoir bosser nous.” dit un gendarme à son collègue.

Sont jugés des gens pour travail dissimulé, viol, inceste, braconnage, violence en réunion, tentative d'enlèvement, tentative de meurtre, nuisance sonore, etc…

Il est agréable à lire, et certains dialogues sont vraiment drôles, tout cela est possible car c'est un roman dénué de violence, de scènes abjectes, volontairement tues, une trop forte accumulation.
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Une trilogie qui se termine sur une note beaucoup plus soft que les deux premiers romans de l'auteur où l'horreur nous faisait frémir à chaque page. Là,c'est" gentillet".
J'ai aimé même si Dimitri Rouchon-Borie nous fait "avaler " ses histoires au pas de courses.C'est un enchaînement non pas de brèves de comptoir ,mais d'anecdotes plus ou moins graves qui se jouent dans un tribunal au moment du verdict ,tout cela dans un tempo assez rapide ,parfois cela frise tellement l'absurde qu'on est obligé d'en rire!.
Ces deux heures de lecture immergée dans le monde judiciaire,aussi bizarre que cela puisse paraître m'ont détendues .J'ai bien sur ,préféré son 1er roman: le démon de la colline aux loups" totalement différent de celui-ci.
Mais celui-ci a l'avantage de finir cette trilogie en douceur ,même si parfois c'est entaché d'hémoglobine, c'est raconte sur un mode humoristique qui dénote tout l'intérêt de l' auteur pour ce milieu bien particulier qui est une salle de justice où salle d'audience.Mon mari était policier et parfois ,au début de sa carrière passait sa journée au tribunal ,lorsqu'il me disait : 《 Je suis de tribunal》, lorsque le public était autorisé j'adorais me rendre au tribunal du Havre pour assister aux procès en cours ,la justice à cette époque était moins bousculée que maintenant.....Souvenirs ,souvenirs......
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Bienvenue au tribunal correctionnel.

Ici pas de crime, seulement des délits.
Certains absurdes, d'autres affligeants et souvent l'horreur dans la miserabilité de l'homme ordinaire.
Il n'y a pas besoin de drame sanglant pour rendre compte de la psyché humaine dans une société souffrante.
Au travers de ce roman, Dimitri Rouchon-Borie nous conte son passé de chroniqueur judiciaire.
Et les audiences. L'ambiance, l'atmosphère. le jeu de scène d'un tribunal.
Les coupables et les victimes et les victimes qui sont coupables.
Il le dit si justement "il n'y a nul monstre. Juste des hommes et des femmes. de ceux qui pensent , à chaque fois, avoir fait de leur mieux."

J'ai rit, j'ai eu la gerbe, j'ai ressenti de l'incrédulité et beaucoup de plaisir à lire ce roman.

Avec fariboles il clos sa trilogie sur les affaires judiciaires.
Et c'était tellement bon !
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Il y a peu, j'ai lu "Le démon de la colline aux loups". J'avais envie de lire un autre écrit de Dimitri Rouchon-Borie et je me suis penchée sur "Fariboles".

Dans ce recueil de textes, l'auteur nous décrit le quotidien d'un tribunal et son lot de comparutions immédiates au Tribunal, mettant en scène des hommes d'une certaine noirceur, des personnages haut en couleur, pour qui la vie n'est pas rose tous les jours.
Viol, attouchement, vente de drogue, violences en bande organisée...
Ce sont autant de témoignages et de confessions que nous découvrons.

Certains sont glaçants ou d'une tristesse infinie, d'autres très drôles, mettant en scène des prévenus complètement à côté de leur pompes et des présidents blasés par tant d'inconséquence! Certaines pages m'ont littéralement fait éclater de rire!

L'incipit en est la parfait illustration

"𝐽𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑗𝑢𝑟𝑒, 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒, 𝑗'𝑎𝑖 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑓𝑎𝑖𝑡, 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑙𝑒 𝑏𝑜𝑢𝑞𝑢𝑒𝑡 𝑚𝑦𝑠𝑡𝑒̀𝑟𝑒"

Se mêlent des tranches de vie où règnent la misère sociale et la bêtise humaine mais également la naïveté, la colère, la déception, le chagrin ou l'absurdité. Certaines comparutions sont touchantes et humaines, on se retrouverait presque à comprendre la réaction de certains...
C'est une très belle découverte, une lecture moins éprouvante que "Le Démon de la colline aux loups", mais difficile dans l'humanité et la tristesse qu'elle dépeint...

"- 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑎𝑣𝑒𝑧 𝑞𝑢𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑒̂𝑡𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑜𝑙𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑏𝑢𝑣𝑒𝑧, 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑏𝑢 𝑐𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟-𝑙𝑎̀?- 𝐵𝑒𝑛 𝑗'𝑎𝑙𝑙𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑢𝑖 𝑝𝑎𝑦𝑒𝑟 𝑑𝑢 𝑠𝑖𝑟𝑜𝑝, 𝐷𝑒́𝑑𝑒́, 𝑖𝑙 𝑛𝑒 𝑏𝑜𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑔𝑟𝑒𝑛𝑎𝑑𝑖𝑛𝑒."
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Votre agent, là, il m'a même pas expliqué que je devais prendre le chevreuil en photo pour les assurances. Vous croyez que tout le monde part en courses avec une caméra? On va quand même pas prendre en photo un chevreuil mort... Par contre ça fait du dégât, et évidemment, le che- vreuil est pas assuré de toute façon, donc c'est pas lui qui va payer pour la voiture...
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Il a tout juste 20 ans.Et s'il est jugé, c'est parce qu'il a rossé sa mère.
--Vous vous rendez compte?
Le prévenu s'explique avec une drôle de langue.
--Si vous auriez été à ma place ,vous sauriez que ce n'est pas si simple que ça.Déjà ,ma mère m'a jeté un verre à la figure. Et je revenais d'une fête ,ça s'était mal passé avec ma copine. La maman à déclaré aux gendarmes:《 Il a bu, il a dû fumer,il nous a sauté dessus.》Il frappe sa mère au sol.Coups de pied et de poing.
-À mon enfance ,elle nous battait avec des nerfs de boeuf,elle nous piquait avec des fourchettes à viande.J'ai encore des cicatrices ,c'est normal que ça revient comme ça.
--Oui,c'est ce que vous dites ,vous......
Le juge revient à la version de son beau- père.
--Vous auriez passé vos nerfs sur une guitare,et vous le menaciez avec.....
Le prévenu nie farouchement .
--Mes instruments de musique c'est quelque chose de sacré. Je vais pas taper avec,déjà que ça coûte la peau des fesses. (Page 105).
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- Je vois que vous avez déjà agressé... une femme ? C'est quoi cette histoire ?
- Au supermarché. Évidement, je savais que vous alliez remettre ça sur le tapis. Elle ne respectait pas le sens de circulation des caddies.
Le type devient tout rouge et se met à hurler :
- Je ne supporte pas l'anarchie. C'est pas difficile de se dire qu'on roule à droite, même avec ses courses...
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Voilà Georgette,une dame en chignon dans un manteau de laine.Et à ses côtés, Gloria.Elles en sont venues aux mains pour une histoire de ballon d'eau chaude. Georgette est propriétaire du petit appartement que loue Gloria
-- Je suis allée la voir pour le ballon ,explique cette dernière. Elle m'a poussée et je suis tombée sur la tête.
--Elle était alcoolisée et tenait des propos incohérents, relate Georgette.Elle me doit cinq mois de loyer.C'est vrai je l'ai fait tomber ,dans la brouette ,qui était mal placée.
Gloria serait revenue après avec son compagnon .
--Et c'est là que j'ai reçu deux claques!
--Faux ,rétorque Gloria sèchement.
-Si ,c'est vrai ,elle m'a même dit ,tiens,en v'la une et en v'la deux.(Page 104).
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Je vous jure,dans cette affaire, j'ai rien fait,je suis juste le bouquet mystère.
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