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Voilà un ouvrage ( pas forcément un album destiné spécifiquement pour la jeunesse ) particulièrement singulier et étonnant : il est l'oeuvre de Perrine ROUILLON – sortie le 6 octobre dernier à la maison d'édition indépendante et audacieuse Thierry Marchaisse.
L'idée de cette petite personne vient à l'origine d'une ponctuation que l'illustratrice Perrine Rouillon avait inventé un peu par hasard: ce petit personnage qui ,au départ, était juste une petite trace, lui est revenu à l'esprit, quand elle était à court de mots , pour devenir un idéogramme qui a noué un dialogue avec son écriture .
Des pages sans case ni bulles, pour un dialogue tendre et tendu à la fois entre deux personnages différents.. un album métaphysique et ludique et un petit personnage terriblement attachant et introspectif...

De loin, ça ressemble à un grabouillage, de près c’est de la schizo-philosophie, étonnant et franchement drôle.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le livre se présente comme un livre de littérature, vu la longueur du titre, on pourrait s'attendre à une profusion de mots. Et bien c'est absolument l'inverse. La petite personne en question est un petit gribouillis, comme ceux qu'on dessine machinalement en répondant au téléphone, juste un trait noir qui s'emberlificote. Ce petit personnage en forme de gribouillis est perdu au milieu de la page, 2 cm de haut, pas plus, présenté sous forme de bande dessinée, 4 ou cinq images dans la page, sans cadre, un texte comme ajouté à l'aide d'une vieille machine à écrire, quelques mots, une discussion entre le petit bonhomme et son créateur, quelques personnages secondaires apparaissent de temps en temps, la mort, la vie... C'est très original et totalement minimaliste, de petites réflexions, souvent futiles, une philosophie de bout de chandelles, quelques points de ponctuation, parfois même des pages totalement blanches qui se savourent comme le reste, le silence après la musique c'est encore de la musique. Les dessins, bien que réduits au strict minimum, sont expressifs. Il y a de l'humour, de la danse, on s'amuse à chercher la position de la petite personne… un presque rien qui nous embarque dans la réflexion, le rire, l'émotion…
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Connaissez-vous la petite personne ? Elle naît de la plume tenue par la main de Perrine Rouillon. le premier coup d'oeil donne l'impression qu'elle ressemble à un vague gribouillis, autant dire à rien du tout. Un peu d'attention, de celle que l'on doit toujours prêter à toutes les personnes, et voici qu'elle s'incarne, qu'elle prend vie et ne la quitte plus... même quand la dernière page est tournée.
Un cercle évasif, une mèche en zigzag, des bras et des cannes fil-de-fer, la colonne vertébrale en parenthèse, le tout assemblé dans le vide blanc des pages, voilà la petite personne. Elle a le bagout, l'insolence et la lucidité des jeunes enfants et l'insistance d'une voix intérieure que l'on souhaiterait parfois moins pénétrante. Elle vient titiller sa créatrice par ses revendications, ses questions existentielles, ses gros chagrins et ses incertitudes soudaines quant à son véritable statut : dessin en mots ? Personne ou personnage ? Image à lire ? Ce n'est ni à elle, ni à nous de décider ! Elle n'a pas fini de gratouiller des thèmes importants, cette petite personne ! Mais avec elle même la mort n'a plus le dernier mot. Et quand elle est confrontée à d'autres petites personnes, peut-être ratées, probablement imparfaites, elle prend la forme d'une sorte de repentir, celui que peut ressentir tout auteur lorsqu'il décide du destin de ses personnages.
Comment vous dire ? Je sais bien que seuls un cercle évasif, une mèche en zigzag, des bras et des cannes fil-de-fer, la colonne vertébrale en parenthèse tracés à la plume sur du papier n'en font pas une personne réelle. Intellectuellement je le sais. Indiscutablement je le sais. N'empêche... j'ai envie de lui répondre, j'ai envie de l'interroger, j'ai envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter et quand elle disparaît à la césure d'une page, quand elle s'efface (ou plutôt est effacée), elle me manque immédiatement !
Que voulez-vous ? C'est vraiment quelqu'un cette petite personne !
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[MASSE CRITIQUE BABELIO]

Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et les éditions Thierry Marchaisse, car c'est grâce à eux que j'ai eu la chance de recevoir ce beau livre. Je dis "beau" au sens esthétique du terme, car le papier utilisé est de qualité, épais, avec du grain. Un ouvrage soigné. En ce qui concerne le contenu je ne peux malheureusement pas être aussi enthousiaste...

Certes, le concept est novateur et intéressant. Une narratrice qui entame un improbable dialogue avec ses coups de crayons qui deviennent tout-à-tour gribouillis, écritures, ponctuation, simples traits, ou même (et surtout) les "petites personnes" qui peuplent ce livre. Mais plusieurs choses m'ont dérangée. Déjà, le concept est trop minimaliste à mon goût: en feuilletant les pages j'ai été déçue. Je m'attendais à un genre de roman graphique. Je n'ai trouvé que des pages blanches ponctuées de petites tâches informes d'où dépassent (parfois) des genres de bâtons (des bras? des jambes? j'ai même cru par moment y déceler d'autres appendices que je ne citerai pas) mais bon, l'ensemble m'a paru tellement fouillis que je ne suis sûre de rien. Bref, beaucoup, beaucoup trop d'espaces vides, la plupart du temps seule une face des feuilles est même utilisée! C'est un parti pris, mais que je n'approuve pas. Et sans vouloir insister trop lourdement sur l'aspect écolo de la chose... je doute que les arbres apprécient. Ni le lecteur d'ailleurs : c'est tellement aéré qu'on a pas l'impression d'en avoir pour son argent... Mais passons.

Je pense que l'auteur à dû prendre beaucoup de plaisir à la rédaction (au dessin? au dialogue?) de ce livre. Mais celui-ci est-il vraiment destiné à être présenté à un public? La plupart du temps, j'ai eu le sentiment que seule l'auteur de ces "petites personnes" pouvait se comprendre. le pauvre lecteur est totalement perdu. Mais peut-on encore parler de lecteur quand il y a si peu de mot qu'on en vient à "lire" des gribouillis qui se font appeler personnages? le journal "Charlie Hebdo" parle en 4ème de couverture de "schizo-philosophie"; je pense qu'on ne pourrait guère trouver meilleure définition du contenu de cet ouvrage. Seulement, si pour la schizophrénie on est totalement dedans (rien de péjoratif dans cette interprétation, attention), pour la philosophie ça ne va quand même pas très loin.

L'auteur semble effectivement avoir une vie intérieure extrêmement riche, mais ses petits bonshommes peinent à exprimer tout ce qu'elle ressent. Elle les perçoit tous uniques, avec une identité propre. Moi je me suis fait mal aux yeux à essayer de comprendre ce que je voyais, à démêler tous ces traits de crayon pour tenter d'y voir des personnages. Mais sans succès. Sourcils? Dents? Moustache? Je n'ai jamais réussi à savoir ce que représentait l'espèce de zigzag représenté au milieu de la tête de la "petite personne" principale...

J'ai quand même mis 2 étoiles pour la démarche, qui était audacieuse et inventive. Mais malheureusement le résultat n'est ni agréable à l'oeil (il faut sans arrêt forcer sur ses yeux et ses méninges pour tenter de comprendre ce qu'on voit), ni à la lecture. Mais peut-on encore vraiment parler de lecture quand on est face à quelques mots par-ci par-là, quelques bribes de phrases même pas toujours finies, qui souvent sautent du coq à l'âne... L'auteur se parle avant tout à elle-même. Elle s'est fait plaisir en faisant éditer ses carnets, malheureusement la "petite personne" va vite déserter mes pensées: elle me fait bien trop mal à la tête...

PS: désolée, la petite personne, mais je ne te LIS pas du tout... Et quand je te vois... ce que je vois ne m'enthousiasme guère. Tu es illisible - sauf pour ta créatrice, et sûrement une poignée de personne qui, je n'en doute pas, trouveront midi à 14h, des symbolismes élaborés et des éloges dithyrambiques à faire à ce livre... Dans tous les cas, même si je n'ai ni compris ni adhéré, je reste ravie de la découverte...
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Tout d'abord, un bon point pour l'éditeur, c'est un très beau livre. Agréable au toucher, imprimé sur du papier à dessins.
Alors qu'est-ce que c'est que ce livre?
Il s'agit d'un personnage dessiné, La Petite Personne, et de sa relation avec sa créatrice. C'est un dialogue entre le dessin et l'auteur qui semble étonné que son travail prenne vie. Ce personnage espiègle en rencontre d'autres au fil des pages.
Alors le concept est très sympa mais malgré tout, je n'ai pas accroché. Tout simplement parce que le choix du dessin minimaliste ne me convient pas. L'artiste reproduit quasiment le même dessin sans cesse, les détails qu'elle fait varier son trop infimes. Elle écrit : "je te vois avec des yeux, un regard, un visage", et bien moi je les cherche encore. Je ne vois que gribouillage.
De plus, sur ce concept de dialogue créateur/création, on aurait pu s'attendre à des dialogues plus profonds, presque philosophiques, voire métaphysiques mais en fait non, ce qui se raconte est insignifiant. Un passage m'a fait rire mais en dehors de ça, je me suis ennuyée. Il ne se passe pas grand-chose. Donc, ni texte, ni dessin.... A mon sens, ça ne vaut pas le prix que l'éditeur a mis au dos.
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Voici un ouvrage iconoclaste.

Il avait déjà attiré mon attention lors d'un passage en librairie et j'ai eu la chance de le recevoir par la dernière Babelio Masse Critique.

Perrine Rouillon donne naissance, avec sa plume, à la Petite Personne. Au premier coup d'oeil, difficile de distinguer un réel personnage tant le tout fait songer à un gribouillis que nous aurions pu faire pour éviter l'ennui en réunion ou durant un coup de téléphone interminable.

Elle prend vie au fil des pages, souvent épurées. Elle se met à avoir des pensées, des réflexions plus ou moins existentielles et philosophiques. Elle fait quelques rencontres. Elle interpelle son auteur. Elle questionne. Elle médite.

Le tout donne un objet littéraire non identifié. Pas un roman, pas une BD, pas un roman graphique, bref on cesse rapidement de vouloir lui coller une étiquette pour profiter de sa poésie et de sa finesse. Chaque page fait penser à des haïkus en dépit de la présence des illustrations.

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