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Citations sur Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité p.. (90)

Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire, ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile.
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Ce n’est donc pas par l’avilissement des peuples asservis qu’il faut juger des dispositions naturelles de l’homme pour ou contre la servitude, mais par les prodiges qu’ont faits tous les peuples libres pour se garantir de l’oppression. Je sais que les premiers ne font que vanter sans cesse la paix et le repos dont ils jouissent dans leurs fers, et que miserrimam servitutem pacem appellant ; mais quand je vois les autres sacrifier les plaisirs, le repos, la richesse, la puissance et la vie même à la conservation de ce seul bien si dédaigné de ceux qui l’ont perdu ; quand je vois des animaux nés libres et abhorrant la captivité se briser la tête contre les barreaux de leur prison, quand je vois des multitudes de sauvages tout nus mépriser les voluptés européennes et braver la faim, le feu, le fer et la mort pour ne conserver que leur indépendance, je sens que ce n’est pas à des esclaves qu’il appartient de raisonner de liberté.
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«  Il n’y a point de bonheur sans courage ni de vertu sans combat » ..
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Il est donc incontestable, et c'est la maxime fondamentale de tout le droit politique, que les peuples se sont donné des chefs pour défendre leur liberté et non pour les asservir.
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(...) c'est en un sens à force d'étudier l'homme que nous nous sommes mis hors d'état de le connaître.
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Jʼai tâché dʼexposer lʼorigine & le progrès de lʼinégalité, lʼétablissement & lʼabus des sociétés politiques, autant que ces choses peuvent se déduire de la nature de lʼhomme par les seules lumieres de la raison, & indépendamment des dogmes sacrés qui donnent à lʼautorité souveraine la sanction du droit divin. Il suit de cet exposé que lʼinégalité étant presque nulle dans lʼétat de nature, tire sa force & son accroissement du développement de nos facultés & des progrès de lʼesprit humain, & devient enfin stable & légitime par lʼétablissement de la propriété & des loix. Il suit encore que lʼinégalité morale, autorisée par le seul droit positif, est contraire au droit naturel, toutes les fois quʼelle ne concourt pas en même proportion avec lʼinégalité physique; distinction qui détermine suffisamment ce quʼon doit penser à cet égard de la sorte dʼinégalité qui regne parmi tous les peuples policés.
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Le sauvage vit en lui-même; lʼhomme sociable, toujours hors de lui, ne sait vivre quel dans lʼopinion des autres; & cʼest, pour ainsi dire, de leur seul jugement quʼil tire le sentiment de sa propre existence.
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Il me semble, en effet, que si je suis obligé de ne faire aucun mal à mon semblable, c'est moins parce qu'il est un être raisonnable que parce qu'il est un être sensible; qualité qui, étant commune à la bête et à l'homme, doit au moins donner le droit à l'une de n'être point maltraitée inutilement par l'autre.
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Je conçois dans l’espèce humaine deux sortes d’inégalités : l’une, que
j’appelle naturelle ou physique, parce qu’elle est établie par la nature, et qui
consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps et des
qualités de l’esprit ou de l’âme ; l’autre, qu’on peut appeler inégalité morale
ou politique, parce qu’elle dépend d’une sorte de convention, et qu’elle
est établie ou du moins autorisée par le consentement des hommes. Celleci
consiste dans les différents privilèges dont quelques-uns jouissent au
préjudice des autres, comme d’être plus riches, plus honorés, plus puissants
qu’eux, ou même de s’en faire obéir.
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Si l’on voit une poignée de puissants et de riches au faîte des grandeurs et de la fortune, tandis que la foule rampe dans l’obscurité et dans la misère, c’est que les premiers n’estiment les choses dont ils jouissent qu’autant que les autres en sont privés, et que, sans changer d’état, ils cesseraient d’être heureux, si le peuple cessait d’être misérable. [Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.]
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