Citations sur L'été retrouvé (9)
Toujours par monts et par vaux, d’une capitale à l’autre, sautant d’un métro à un train. Inépuisable. Devenue antiquaire, grâce à un de ses amants de l’époque qui lui avait transmis le virus, elle avait couru les salles de vente durant des années, et s’était constitué une solide clientèle de passionnés.
La vie est trop précieuse et trop courte. Il ne faut pas perdre de temps pour la dévorer.
Le théâtre, que de beaux moments de vie et de partage ! Tous soudés comme les doigts de la main, capables d’improviser des scènes au pied levé. Elle avait aimé jouer des personnages complètement opposés au sien, des enragées, des grandes bourgeoises ou des clochardes édentées. Tout était affaire d’émotions, si différentes soient-elles, transmises à un public souvent réceptif. Le théâtre était le regret de sa vie... Elle réalisa qu’elle devenait mélancolique, et se dit que ce n’est pas permis quand on part en vacances !
Si vous saviez comme je vous ai détestés... Je vous déteste toujours, d’ailleurs ! J’aurais aimé voir vos têtes quand vous avez reçu les lettres. J’espère qu’elles vous ont foutu la trouille. J’aurais bien aimé vous faire chanter vous aussi. Jusqu’à Nantes, je les ai fait porter chez ce cher cousin ! Celui que toute la famille admirait. « Ce cher Gérald qui a une si belle situation », comme disait ma mère. J’aurais voulu te le faire cracher, ton pognon, jusqu’à ton dernier centime.
Pourquoi avait-elle fait un enfant avec un imbécile pareil ? Non pas qu’elle regrettait d’avoir eu Pia, la petite faisait son bonheur, mais avec un gars aussi dénué de maturité, quelle idiotie ! Une erreur de jeunesse. Dix ans auparavant, elle était tombée folle amoureuse de lui. Yvan Boniface. Un prétendu aventurier, plus magouilleur que baroudeur. Séraphine avait mis du temps à s’en apercevoir, aveuglée par ses sentiments.
Va t’oxygéner les neurones, mon gars ! Tu regardes trop la télé. Ici, on est à Cornillon. La vie est saine. On se connaît tous, on vit ensemble. Quand on a quelque chose à se dire, on se le dit. Pas besoin de passer par un tiers, ni de « commanditer » quelqu’un ! Tu as oublié tout ça ?
La maisonnée de Clémentine retrouva son agitation d’antan, celle des vacances heureuses et inoubliables, de la complicité, du partage et de l’affection.
Décidément, ils ne s’étaient jamais compris. Si différents... Pas physiquement, car la ressemblance était évidente, personne n’aurait songé à le nier. Mais leurs caractères, leurs goûts, leurs vies, tout les avait opposés, toujours.
« Quand on sait jardiner, on peut nourrir sa famille. »