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EAN : 9782258193703
320 pages
Presses de la Cité (06/05/2021)
4.24/5   29 notes
Résumé :
Dans une campagne au parfum de garrigue, Saint-Quentin-la-Poterie, belle cité d’artisans, peut s’enorgueillir d’un riche passé. Angèle, jeune retraitée, y mène une vie douce entre sa passion pour la pâtisserie, ses amies, sa fille et le souvenir chéri de Lola, sa mère décédée. Mais sa tante Lucie la presse de venir la voir à Lyon. Cette pédiatre de renom, solitaire, froide, partageait avec sa cadette une relation exclusive. Elle a des révélations à faire à sa nièce ... >Voir plus
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J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume simple et chaleureuse de Dany Rousson.

Dans ce roman, deux lieux : Saint-Quentin-La-Poterie, village ensoleillé et touristique à quelques kilomètres d'Uzès, et Lyon, ville d'art et d'histoire.
Deux héroïnes : Angèle, jeune retraitée, divorcée, dynamique, enjouée et profitant des petits bonheurs d'une routine heureuse, se consacrant à sa fille unique, à sa passion pour la cuisine, à ses amies et surtout à elle-même ; puis il y a Lucie, sa tante, distante de sa famille, revêche, d'un abord difficile.  Aucun lien affectif ne les relie, d'autant que la mère d'Angèle, Lola, seul trait d'union entre elles, est décédée depuis quelques années.
Alors, quelle n'est pas la surprise d'Angèle lorsque Lucie lui téléphone un jour et lui déclare : « Tu devrais venir chez moi, j'ai à te parler. Ne tarde pas, je n'ai pas l'avenir devant moi ».
La boîte de Pandore est ouverte, des secrets bien enfouis vont révéler à Angèle une autre mère que celle qu'elle croyait connaître sur le bout des doigts.
J'ai tout d'abord apprécié l'ambiance du récit : j'ai vécu une échappée belle dans le Languedoc ; j'entendais l'animation d'un petit village bercé par les accents ensoleillés des habitants, je humais le parfum de la garrigue, j'admirais les jolies maisons et la petite place du marché, mon être rayonnait de la chaleur d'un début d'automne. L'autrice nous emmène aussi en balade, telle une guide touristique passionnée, dans le centre historique de Lyon.
Ensuite, l'intrigue simple mais touchante, emplie de douleurs et de résilience, les thèmes abordés comme les liens familiaux intergénérationnels, les amours matures, la vieillesse et le jugement de la société sur ces différentes thématiques.  Et encore bien d'autres choses à découvrir dans ce livre qui se lit sans prise de tête même dans les moments graves et douloureux.
Ce roman était un vrai petit bonheur de lecture qui me persuade une nouvelle fois de poursuivre avec les écrits de cette écrivaine.
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Âgée de soixante ans, Angèle est une jeune retraitée. Elle est divorcée depuis onze ans. Même si elle a perdu confiance en son pouvoir de séduction, elle ne se sent pas seule. Les marches avec ses amies, sa passion pour la pâtisserie, les déjeuners hebdomadaires avec sa fille, les visites du chat du voisinage, qu'elle appelle Monseigneur, remplissent ses journées : elle ne s'ennuie pas. le plus difficile pour elle est le manque de sa mère, Lola, décédée depuis six ans.


Un soir, Angèle reçoit un appel de Lucie, la soeur de sa mère. Sa tante, qu'elle connaît à peine et qui a toujours manifesté de l'indifférence envers ses neveux, lui demande de venir la voir, à Lyon. Elle lui dit qu'elle doit lui parler. Angèle hésite, elle n'a pas envie de faire les trois heures de route, alors qu'elles ne sont pas vues depuis les obsèques de sa mère. Son frère la convainc de rencontrer Lucie. le premier contact est difficile, car la jeune retraitée nourrit de la rancoeur envers cette tante, pédiatre de renom, qui ne s'est jamais intéressée à sa famille. Son regard change quand elle apprend l'histoire des deux soeurs, Lola et Lucie. Angèle découvre un passé douloureux qu'elle ne soupçonnait pas. La vieille dame de quatre-vingt-cinq ans est incapable de lui raconter elle-même et lui transmet un cahier, dans lequel elle se confie. Elle explique que la famille a fui le régime franquiste et qu'elle a été enfermée dans la prison de Lodève, à son arrivée en France. Lucie avait cinq ans et son aînée huit ans, lorsque l'impensable s'est produit. Toute leur vie, elles ont été très proches. Lola a toujours veillé sur sa cadette.


Angèle prolonge son séjour. Ses émotions vacillent d'un sentiment à l'autre. La lecture du carnet fait couler ses larmes. Elle est confrontée à l'indicible au sujet des épreuves subies par les membres de sa famille, elle pleure aussi de tendresse quand elle devine que Lola a voulu la protéger en ne révélant pas son passé, elle est émue par les liens forts qui unissaient Lucie et Lola (« toi et moi contre le monde entier ») et elle est meurtrie quand elle comprend que sa tante a été brisée. Cependant, son périple lyonnais est aussi rempli de bonheur : celui de se redécouvrir femme, de croire en elle auprès de celui qui fait battre son coeur, mais aussi celui de tisser des liens indestructibles avec celle que sa mère aimait tant. le récit alterne avec des moments chargés d'émotion et des passages légers et amusants.


J'ai été touchée par l'impact des douleurs de l'enfance sur la vie entière de Lucie. C'est d'une justesse exceptionnelle. Alors qu'elle a tenté de dépasser ses traumatismes, ils se sont rappelés à elle, de manière viscérale. Les personnes qui ont traversé ces épreuves se reconnaîtront en elle. J'ai été touchée par l'empathie de Dany Rousson et par ce choix de montrer que la résilience n'est pas une question de volonté ou de choix. J'ai aussi été émue par la complicité des deux soeurs et particulièrement par l'envie farouche de Lola de protéger Lucie et d'être toujours là pour elle. Nous entendons que c'était une femme formidable et aimante. J'ai, aussi, été secouée par les souffrances des exilés espagnols. L'auteure a choisi un angle peu connu pour décrire leur arrivée en France.


J'ai aimé que, malgré les thèmes dramatiques, ce roman soit rempli de vie et d'espoir. Angèle a une personnalité pétillante et elle est très attachante. Ses copines sont aussi des femmes rayonnantes, à la langue bien pendue. Ensuite, j'ai applaudi le fait qu'elle reprenne confiance en elle et en son pouvoir de séduction. J'ai, également, apprécié la transformation de Lucie et le courage qu'il lui a fallu pour s'ouvrir. Enfin, j'ai été émue par le récit de Lucie, qui comporte des passages poignants. J'ai adoré La vie cachée de Lola.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Ce roman est tout en douceur, tendresse et pudeur.
Je ne connaissais pas cette auteure et j'ai été conquise par ce roman de belles femmes.
Malgré la dureté de certains événements, l'auteure alterne passé et présent afin de faire baisser la tension de la lecture et manie l'humour à bon escient.
C'est un roman sur les femmes, les secrets de famille, les liens de sang indestructibles, l'amour maternel, la sororité... et un peu de romance pour une note douce, même si ce n'est pas le sujet principal. Il se passe majoritairement dans la douceur ensoleillée du Sud.
Certes on le sait, mais c'est une nouvelle preuve que les secrets empoisonnent la vie et même si les révélations sont douloureuses, il faut savoir les accepter avec bienveillance.
Ce roman a également un côté feel good car comme l'écrit l'auteure "Ce n'était pas si bien que ça avant, mais on gagne tout à être optimiste. Considérer qu'il y a toujours plus malheureux que soi permet de ne pas s'apitoyer sur son sort".
Bref beaucoup de douceur pour ce très beau roman qui met du baume au coeur et que je vous recommande "chaudement" ! 🌞
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A chaque fois que je lis un roman de Dany Rousson, je me dis qu'elle a atteint son top niveau tant dans l'originalité de ses histoires, que dans leur contenu, leur rythme et par la qualité de son écriture sensible, douce et d'une rare authenticité. Et à chaque fois, l'écrivain parvient à me surprendre et à m'enchanter, m'emmenant dans des récits enlevés et passionnants et réussissant la prouesse de me faire découvrir tout un pan de notre Histoire que je connais mal ou très peu.
C'est ce qui s'est passé avec "La vie cachée de Lola" et je remercie sincèrement Dany Rousson et sa maison d'éditions pour cet "entre deux" littéraire unique et d'une grande richesse.
A 60 ans, Angèle, divorcée depuis 11 ans et jeune retraitée ne croit plus en l'amour et partage son existence entre les repas dominicaux avec sa fille, ses sorties avec ses amies, les visites du chat du voisin qu'elle surnomme affectueusement Monseigneur et son goût pour la pâtisserie. Une vie tranquille et bien ordonnée qui va prendre un tournant inattendu quand sa vieille tante Lucie lui demande de lui rendre visite pour qu'elle puisse lui confier certains épisodes de la vie de sa soeur et mère d'Angèle, Lola, avant qu'il ne soit trop tard.
Intriguée, et encouragée par son frère, Angèle quitte sa chère Provence et sa routine rassurante pour se rendre à Lyon afin d'y rencontrer Lucie et découvrir ce que cette tante qu'elle ne connait pas vraiment a à lui révéler sur sa mère décédée six ans plus tôt.
Avec une telle mise en bouche, autant dire que mon intérêt et ma curiosité étaient bien éveillés et c'est avec un immense plaisir de lecture que je suis partie à la rencontre de ces deux soeurs prises dans la tourmente historique, Lola et Lucie. L'histoire se dévoile peu à peu par l'intermédiaire des confidences que Lucie a retranscrites dans un cahier et qu'elle demande à Angèle de lire. La fuite du régime franquiste quand Lola avait 8 ans et Lucie 5, l'enfermement dans la prison de Lodève et le drame, impensable, horrible, insupportable.
J'ai de suite été en empathie avec Angèle. J'ai apprécié son caractère accommodant, sa façon toute personnelle de placer le bien-être des autres avant le sien. J'ai partagé ses larmes au fur et à mesure de sa lecture et j'ai aimé la voir revenir au présent, à son présent, grâce à son voisin, Calixte, avec qui une belle histoire d'amour s'installe doucement.
Un roman à mettre entre toutes les mains, ne serait-ce que pour la grande leçon d'Histoire qu'il nous fait découvrir.
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Avis : Doux

Je connais Dany Rousson et sa grande douceur ; elle a écrit un roman à son image, tendre et pudique, alors même que l'action ne s'y prêtait pas. Mais c'est tout le talent de son écriture que de nous faire découvrir l'indicible en nous donnant aussi le secours de personnages aimants. Ne vous y trompez pas, il y a du mouvement et si l'on parle du passé, c'est pour donner les meilleures chances aux jeunes qui entrent dans leur vie d'adulte et lever les secrets de famille.
Lola et Lucie sont deux fillettes qui ont quitté l'Espagne durant les années Franco comme beaucoup de Républicains traqués dans leur pays. Arrivés en France où ils croyaient trouver la paix, ils ont été retenus dans des camps de réfugiés dont ils ne pouvaient imaginer l'horreur. Angèle qui a perdu sa mère Lola, découvre que sa tante Lucie, éminente pédiatre, veut la rencontrer alors qu'elle ne la connait quasiment pas. Mais il est important pour elle de lui faire lire un journal intime. Que va-t-elle y découvrir que sa mère aurait pu lui cacher ? Pourquoi cette dernière allait-elle voir sa soeur en cachette ?
J'ai vraiment été touchée par cette lecture, par ces liens du sang entre soeurs qui ont protégé un secret, mais aussi par la fougueuse Angèle qui va revivre à soixante ans. Déconcertée au début par les pages de ce que l'on suppose être une confession dramatique, j'ai peu à peu pris conscience que le roman régional qui me faisait découvrir de belle façon la région d'Uzès et la ville de Lyon, allait m'emporter sur des chemins de mémoire.
L'écriture de l'auteure se lit sans à-coups, enveloppe et donne l'impression de nous raconter quelque chose à l'oreille. C'est sensuel et hypnotique. le visuel de la couverture nous met dans l'ambiance avant même d'ouvrir le livre.
Ce roman fait partie des livres que j'aime proposer aux amis, consciente de leur offrir quelques heures de jolie pause.
Je remercie #NetGalleyFrance et les Presses de la Cité pour l'envoi en SP de # LaVie cachéedeLola
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A tous, soyez fiers de vos racines.
Elles sont la sueur et la peine de nos ancêtres, leurs joies et leurs espoirs.
Soyez fiers de leur courage, de leurs pieds glacés dans la neige, de leurs larmes brûlantes sir leurs joues, de leur sang versé pour la liberté.
Soyez heureux comme ils espéraient que vous le soyez, pour eux, pour vous, pour votre descendance.

N'acceptez pas de vous soumettre.
Ne baissez jamais la tête devant la folie et la haine.
Aucun homme, aucune femme, aucun enfant ne mérite le mépris.
Chacun sur terre devrait pouvoir s'épanouir loin du malheur.
Avoir un coin de ciel bleu où vivre en paix.
page 273.
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Souvent, la nuit, lorsque le sommeil se fait trop capricieux, je suis encore en compagnie de ces êtres de papier que j'ai enfantés et rendu réels. Ils font partie de ma vie, de mon quotidien. Et puis lorsque je roman paraît enfin, un objet de vingt centimètres sur trente, alors les gens se disent : "Des mois et parfois des années pour écrire ça ! C'est un métier de fainéant, a peine une occupation...".
Ces réflexions viennent souvent de ceux qui je lisent pas, ceux pour lesquels écrire se limite à la liste de courses. Les lecteurs savent apprécier l'ampleur de notre travail et en sont reconnaissants.
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Le regard qu'elle tourna vers elle tétanisa sa nièce. "Ces yeux pleins de douceur... Non..." Il avait fallu cette scène pénible pour qu'Angèle découvre la ressemblance de Lucie avec sa sœur. Elle revoyait tout à coup Lola, ratatinée dans son vieux fauteuil sous son amandier. La même corpulence, les mêmes expressions, la même mélancolie dans ce regard qui se voulait rassurant. Lucie et Lola, si attachées pas un lien indéfectible dont elles étaient seules à connaître la raison. Deux femmes si différentes qui tombaient dans les bras l'une de l'autre pour je faire qu'une. Qu'avaient-elles partagé pour être ainsi unies ?
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Angèle, c'est la maturité qui te rend belle. Ton vécu a dessiné sur ton visage ces marques d'expression que j'aime tant observer. Et ces quelques fils d'argent qui brillent au soleil comme des victoires sur la vie... Nous sommes entrés dans le plus bel âge, celui de la sérénité et de l'acceptation.
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"Une tant que ? Qu'est-ce que c'est ? Une personne pour qui on compte, qui est là quand la vie vous joue des tours, qui se soucie de votre bonheur, qui vous donne de l'affection... Même le jour des obsèques de maman tu ne nous a pas tendu la main. Tu as fui comme une voleuse. Ne sommes-nous pas assez bien pour toi, nous, les neveux de la campagne ?"
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