𝓒’𝓮𝓼𝓽 é𝓵é𝓰𝓪𝓷𝓽 𝓵𝓪 𝓶𝓸𝓭𝓮𝓼𝓽𝓲𝓮.
Soudain, au détour d’une arche de glycine, une porte s’ouvrait sur le nid de ma sœur. Nous entrâmes. L’intérieur était plus sombre et il me fallut quelques instants afin que ma vue s’habitue à cet éclairage artificiel. J’apercevais un couloir contenu par des vitres placées à un mètre de hauteur, plus longues que larges. Je savais le moment de la rencontre imminent. Nous nous approchâmes. Je me collai à la vitre de droite avec l’impatience et l’extraversion de l’enfant qui visite un zoo et je découvris avec stupéfaction une dizaine de nouveau-nés, rangés dans des lits en plastique sous des cloches transparentes. C’était un élevage de bébés. Ils étaient tout petits. Je me mettais à tous les aimer, car parmi eux, se trouvait Pauline. Nous ne pûmes pénétrer dans la pièce mais une sage-femme s’empara du berceau et le fit rouler jusqu’à nous. C’était elle : Pauline. Ils l’avaient écrit sur une languette de papier. Dans cet environnement artificiel, elle paraissait parfaitement pure et vivante et elle était à nous.
𝓘𝓵𝓼 𝓼’𝓪𝓲𝓶𝓪𝓲𝓮𝓷𝓽 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓭𝓮 𝓿𝓻𝓪𝓲. 𝓝𝓲 𝓽𝓻𝓸𝓹, 𝓷𝓲 𝓹𝓮𝓾. 𝓘𝓵 𝓯𝓪𝓾𝓽 𝓼𝓮 𝓶é𝓯𝓲𝓮𝓻 𝓭𝓮𝓼 𝓰𝓮𝓷𝓼 𝓺𝓾𝓲 𝓪𝓲𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓽𝓻𝓸𝓹 𝓪𝓾𝓽𝓪𝓷𝓽 𝓺𝓾𝓮 𝓬𝓮𝓾𝔁 𝓺𝓾𝓲 𝓭é𝓽𝓮𝓼𝓽𝓮𝓷𝓽 𝓽𝓻𝓸𝓹. 𝓔𝓾𝔁 𝓼’𝓪𝓲𝓶𝓪𝓲𝓮𝓷𝓽 𝓳𝓾𝓼𝓽𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓮𝓽 𝓵𝓮𝓾𝓻 𝓪𝓶𝓸𝓾𝓻 𝓲𝓷𝓼𝓹𝓲𝓻𝓪𝓲𝓽 𝓵𝓪 𝓬𝓸𝓷𝓯𝓲𝓪𝓷𝓬𝓮.
Naitre c’est apprendre à mourir mais renaitre, c’est accepter de vivre un stade supérieur dans notre rapport à la vie. Une renaissance c’est vivre un éveil, sortir d’une ombre pour apparaître au monde autrement.
Je lui fis mon dernier adieu en l’embrassant fiévreusement sur la glabelle et en lui chuchotant « Je t’aime papi » un « je t’aime » inconditionnel que je n’eus pas désiré qu’il entendît pour ne pas lui faire trop de peine à mourir. Il disparut deux jours plus tard et je le rajoutai à la table des abonnés absents ; celle que je dresse secrètement dans ma tête à chaque repas de famille.
Les limites n'existent pas, seuls les obstacles nous freinent.
La chose avec laquelle nous passons toute notre vie mais que pourtant nous méconnaissons, est notre tête.
En ce jour béni, le soleil horizontal passa à travers la fenêtre de sa chambre et éblouit de sa lumière d’or les parents émerveillés.
Au dernier jour, prenant le peuplier et les ruminants pour témoins, il le demanda en mariage.
𝓐𝓵𝓸𝓻𝓼 𝓺𝓾𝓮 𝓙𝓮𝓪𝓷 𝓐𝓷𝓽𝓸𝓲𝓷𝓮 𝓪𝓵𝓵𝓾𝓶𝓪𝓲𝓽 𝓵𝓪 𝓯𝓵𝓪𝓶𝓶𝓮 𝓭𝓮 𝓬𝓮𝓽𝓽𝓮 𝓫𝓪𝓽𝓪𝓲𝓵𝓵𝓮, 𝓼𝓪 𝓯𝓲𝓵𝓵𝓮 𝓜𝓪𝓻𝓰𝓾𝓮𝓻𝓲𝓽𝓮, 𝓪𝓾 𝓶ê𝓶𝓮 𝓶𝓸𝓶𝓮𝓷𝓽, 𝓼𝓸𝓾𝓯𝓯𝓵𝓪𝓲𝓽 𝓼𝓾𝓻 𝓬𝓮𝓵𝓵𝓮 𝓭𝓮 𝓼𝓪 𝓫𝓸𝓾𝓰𝓲𝓮 𝓭’𝓪𝓷𝓷𝓲𝓿𝓮𝓻𝓼𝓪𝓲𝓻𝓮