Ce qui frappe d'abord, c'est l'abus des métaphores, le rythme monotone, un rythme qui cogne, percute, récidive. Les phrases sont assénées et indigestes, gorgées à l'excès de termes qui se veulent riches et ciselés mais qui égrènent sempiternellement clichés et préjugés.
L'usage immodéré du style indirect alourdit encore l'impression de facticité.
Loin de l'histoire et des réalités géographiques, sociales et culturelles, que l'auteure aurait pu explorer avec sagacité pour affuter son propos, on est plongé dans un récit où s'enchainent les descriptions culinaires, les caricatures , les événements prévisibles et mêmes des touches de voyeurisme malsain. Sur le fond comme sur la forme, le roman est nuancé comme un coup de matraque. En littérature, la brutalité peut-elle servir une cause et éclairer les tragédies passées?
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