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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ni déçue, ni emballée... Il m'a manqué quelque chose dans cette immense sensation de calme. Cela arrive, une lecture qui ne vous laisse pas de sentiments profonds (ni positifs, ni négatifs). Dans ces cas-là, on aimerait dire "parce que c'était lui, parce que c'était moi...", afin de pouvoir se garder d'émettre un jugement. Ne pas céder à la facilité, serait d'argumenter sans fin ; mais, c'est bien aussi de reconnaître quand parfois, on ne sait que dire ou quoi dire de plus...

Laurine Roux mène bien sa barque, dans cette contrée glacée et recluse ; elle sait nous ouvrir aux silences, aux larmes toujours enfouies et à ces paysages que l'on devine aussi grandioses qu'inhospitaliers.

Son héroïne tombe sous le charme d'Igor, cet être décrit à mi chemin entre la bête et l'homme. Elle attache sa vie à la sienne, sans rien connaître de lui, si ce n'est ce qu'il fait et où il va. Elle ne se pose pas de question. Elle laisse les choses venir à elle. Les histoires surtout. Celle de la vieille Grisha qui finira par lui révéler ce qui a été si longtemps tu...

"Dans leur obstination blanche, ses pétales pourraient me consoler, je pourrais caresser leur corolle et humer leur parfum, regarder s'évaporer dans l'air métallique des soupirs de vie sublimes ; Je pourrais me dire que nous sommes ces flammèches crème qui fulgurent une heure avant de mourir, mas je suis bien trop fatiguée pour penser à autre chose qu'à fixer l'horizon, et c'est déjà bien."

Vous pourriez le lire et vous faire votre propre idée. Parfois, cela tient à pas grand chose, une belle rencontre avec un livre...
Lien : http://page39.eklablog.com/u..
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Une jeune fille vient de perdre sa grand-mère. Elle l'enterre selon la coutume c'est-à-dire dans son lit avec ses plus beaux draps. Cela coûte cher et la jeune fille échange sa cabane pour payer les frais. Elle part là où le chemin la conduira. Elle s'écroule épuisée mais elle est recueillie par deux frères, Pavel et Dimitri. Olga, l'épouse de Dimitri, la remet sur pied. Elle rencontre Igor et retourne sur les chemins avec lui, pour vendre le poisson séché des deux frères. L'histoire d'Igor prend forme au fil des pages.
Comme dans tout conte, on rencontre de la cruauté, des laisser pour compte, des préjugés,...
J'ai particulièrement apprécié le personnage de Grischa. Par contre, je n'ai pas été sensible à ce roman ou conte et, pour être sincère, j'ai failli l'abandonner... Pourtant, j'aime les légendes, l'écriture est poétique mais le cadre ( temps, lieu,...) trop flou m'a laissée sur le bord de la route. Parfois, les rencontres n'ont pas lieu et c'est le cas avec ce roman.
Mais ne vous fiez pas à mon avis car la plupart ont vraiment apprécié cette immense sensation de calme. Belle lecture!
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Baba a rejoint le Grand Sommeil. Seule, sa petite fille s'enfonce dans les sous-bois, et finit par être recueillie par les frères Illiakov. Elle passe la saison froide auprès d'eux, avant que la rencontre d'Igor bouleverse sa vie. A la fois humain et animal, Igor n'est qu'instincts. Il la fascine et la transporte, littéralement. Elle partira avec lui, l'accompagnant dans ses tournées auprès des vieilles babas et des Invisibles, au coeur de la montagne hostile, grandiose et imposante.

Aucune chronique ne peut véritablement rendre hommage à cette langue précise et recherchée, nous décrivant avec sincérité un paysage majestueux autant que menaçant. Il n'est pas donné à tous les auteurs de trouver les mots avec autant de justesse – une fois notre lecture terminée, ce sont ces mots qui restent gravés dans notre mémoire, plus encore que le conte noir qu'ils racontent. Nous restons encore un peu plus longtemps sur le lac gelé de la Taïga, à agiter le bras pour attirer les carpes, à éprouver nous aussi notre patience, vertu rare de notre monde en perpétuel mouvement.

Ce livre est une échappée, loin de notre monde, loin de notre réalité, loin de toute vérité. Un condensé de vie dans quelques pages, une vie tirée à l'extrême, en équilibre sur un fil, entre amours d'une intensité incomparable et morts d'une atrocité absolue. C'est la résignation des personnages au milieu de ces extrêmes qui nous donne une leçon – tout arrive pour une raison, Mère Nature y veille et nous nous devons de lui faire confiance. Nous nous laissons porter, comme eux, par la simplicité de leur quotidien, par les récits oraux qui alimentent les longues soirées auprès du feu de bois. En quelques pages, sont conjugués une intensité sans pareille, intensité des paysages et des sentiments, et un calme apaisant, calme des tapis neigeux et de l'acceptation des hommes.

Un conte à découvrir, à lire et relire, pour y découvrir toujours plus de sens cachés.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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J'ai lu quelques critiques élogieuses, j'ai acheté le livre, mais …
Le style est parfait et très poétique, chaque mot est à sa place. L'histoire est originale, mais ne m'a pas touché. Je n'ai quasiment pas ressenti d'émotions. Et même si je reconnais le bel ouvrage, je pense l'oublier assez vite.

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Laurine Roux confirme son talent dans ce style de littérature poétique, si particulier.
J'avais adoré précédemment le Sanctuaire qui était magistral. Un sans-faute sans hésitation.

Ici dans" Une immense sensation de calme" c'est différent même si on retrouve sa plume quelque peu étrange.
On est en immersion dans une nature envahie d'éléments hostiles au coeur d'un hiver féroce , Sibérie , Alaska ?
On ne le sait pas et peu importe, comme on ignore aussi de quelle époque il s'agit, peut être après une guerre ?
Et puis c'est parsemé d'un côté plus doux et romanesque entre Igor (mi-homme, mi- bête peut-être un peu aussi) et la jeune fille...

Hélas, ce fut long et laborieux et j'ai insisté pour le terminer, mais je n'ai pas éprouvé le même plaisir de lecture cette fois.
Dommage, la magie n'a pas opéré comme pour le précédent, je me suis vraiment ennuyée.


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Bienvenue, lecteur, dans ce récit court et dense aux allures post-apocalyptiques.

Ici, la nature, sauvage, rude et inhospitalière, est devenue un personnage de premier plan et a supplanté, dans ce rôle, celui qui se croyait au-dessus d'elle. Et l'Homme dans tout ça ? L'Homme, quand il a fait le choix de réduire au silence et son Histoire et son inconscient collectif, l'Homme s'est condamné à redevenir un animal comme les autres, forcé de s'adapter, forcé de survivre, forcé de se soumettre, inexorablement.

Il ne se définit plus que par ses gestes ancestraux, empreints de chamanisme, par ses croyances vieilles comme le monde, empruntes de paganisme, et aussi, un peu, par les liens ténus qui unissent chaque individu aux autres, empreints à la fois de haine et d'attachement.

Laurine Roux nous offre ici un roman aux résonnances ténébreuses et profondes. Elle nous dit quelque chose de nous et de notre nature intrinsèque, celle d'un être qui s'est pris pour un dieu et qui en a payé le prix, celle d'un être qui ne doit son existence qu'au combat qu'il mène quotidiennement contre des forces mortifères, celle d'un loup devenu agneau, et désormais repu d'une immense sensation de calme

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Une histoire qui peut être jolie, mais dans laquelle je n'ai pas été embarquée... Je n'ai pas trouvé les personnages attachants, bien que les mots soient parfois poétiques, parfois rudes. Une lecture en demi-teinte, de celles dont on ne sait trop quoi penser. Peut-être que les décors froids et enneigés ont paralysé mon esprit critique ...
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Pour son premier roman, Laurine Roux mêle les mythes et légendes au quotidien d'une culture reculée mystérieuse. On y trouve une nature foisonnante à la limite du surnaturel avec animaux sauvages. Les esprits, l'environnement, la peur et la bêtise humaine se côtoient dans une harmonie fragile qu'un rien effondre. Il en faut peu pour qu'une femme connaissant les plantes deviennent une sorcière, pour que des orphelins deviennent des pestiférés. Un choix de construire un avenir meilleur en oubliant le passé avec ces bombes, ces morts et les souffrances. Mais est-ce pour faire mieux par la suite ? Les craintes, les jugements hâtifs, la colère et la haine restent tapis en chacun. Des gens du voyage s'installent et un rien enflamme la méchanceté qui habite en chacun de nous. La vérité des êtres se révèlent et les suiveurs sont nombreux. La raison ne vaut rien face à une foule de mouton voulant expurger leurs souffrances dû à leur situation. Tout prétexte est bon pour se lâcher même si cela veut dire des morts innocents. L'Histoire est remplie de ces choses et partout dans le monde. L'Homme ne naît-il pas mauvais en soit ? Ce n'est pas Schopenhauer qui aurait pu dire le contraire. Bref, l'auteure nous écrit un conte assez inhabituel où l'on se laisse porter par ces paysages assez froids, faussement inhospitaliers où tous les espoirs meurent aussitôt qu'ils naissent. La magie plane sur ce récit où l'on veut nous faire douter de la réalité. Une fiction dans une fiction et on s'interroge quand même. On se laisse prendre tel un poisson devant un appât qu'il gobe goulument. Les mots simples et efficaces nous bercent dans ce monde étrange et fantastique où rien ne peut éclore. C'est à l'homme de s'adapter à la nature et de faire avec.

Lien : https://wp.me/p1F6Dp-8nq
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Une lecture un peu étrange qui plus que raconter, nous plonge dans une ambiance exotique de neige, forêt, silences, comptes et légendes. Un bain d'émotions, de sensations. le contenu reste assez mystérieux à mes yeux. Mais peut être n'ai je pas tout compris.
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La narratrice est un fille de la Taïga. Elle vit dans une société rude, profondément marquée par une guerre terrible, où les habitants n'ont trouvé la force de continuer à vivre qu'en prônant le Grand Oubli, seul moyen de soulager leur mémoire. Sans famille et sans ressource, au décès de sa grand mère elle doit quitter sa maison et trouve refuge chez les frères Illiakov. C'est là qu'elle rencontre Igor un homme solitaire, magnétique, à la force quasi animale. Elle le suivra dans la forêt, dans le froid, menant une vie âpre et austère à la merci des éléments, une vie au service des oubliées, des bannis qui lui conteront par bribes l'histoire d'Igor et esquisseront les horreurs du passé.
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C'est un roman singulier que ce texte de Laurine Roux. Un roman fable où la réalité croise le rêve et le cauchemar, où l'on côtoie le conte, les mythes. Un roman où la nature hostile, pesante et majestueuse ramène les hommes à leur situation de simples mortels. Un texte qui oscille entre lumière et noirceur, entre espoir et tragédie.
Un texte bref et puissant. Envoûtant.

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