AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Tiguidou


Très belle autobiographie, superbement écrite d'une autrice connue et reconnue aussi bien à l'étranger qu'au Québec. Gabrielle Roy nous fait connaître sa jeunesse au Manitoba province qui n'autorise que l'enseignement de l'anglais ce qui force les enseignantes à enseigner le français en cachette aux jeunes manitobains francophones. On en apprend beaucoup sur son histoire familiale vécue dans la pauvreté et la grande débrouillardise de sa mère.On a ainsi un portrait très vivant de Saint-Boniface où elle a grandi. Élève brillante elle devient institutrice dans des communautés éloignées de sa province natale et on voit à quel point la nature et les paysages de ces grandes prairies l'ont marquée. Cependant, l'enseignement ne semble pas être sa vocation et elle se tourne vers l'étude de l'art dramatique ce qui l'amène à vouloir étudier à Paris.

Gabrielle Roy nous raconte ses aventures parisiennes et sa difficulté à s'investir dans l'étude de son art et décide finalement d'aller étudier à Londres. de tout son voyage en France et en Angleterre on retient surtout qu'elle n'arrive pas à trouver sa voie et ne sait pas du tout à quoi elle est destinée n'arrivant pas à prendre une décision ou une orientation et s'y engager à fond. Son périple européen s'achèvera en Provence où elle fera un séjour inoubliable d'un mois avant de revenir au Canada à l'aube de la guerre de 39-45.

Cette autobiographie est écrite comme un roman et sa lecture est aisée, touchante, poignante. Gabrielle Roy nous décrit ce qui lui arrive de façon tellement vivante et avec tellement de sensibilité et aussi avec authenticité que l'on ne sent jamais qu'elle cherche à se mettre en avant ou à se vanter. J'ai découvert une autrice qui à un talent extraordinaire et dont je m'empresserai de lire les oeuvres en autant que je puisse mettre la main dessus. Son autobiographie s'arrête au moment où elle commence à connaître du succès. Des années où elle a été publiée, reconnue et récompensée elle ne dit rien. Son récit s'arrête en 1941 alors que son premier grand succès "bonheur d'occasion" est publié en 1945. On connaît donc ses 32 premières années mais des 42 suivantes elle ne dit rien, ce qui est dommage.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}