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3,85

sur 870 notes
Quel foisonnement de petits riens, de grandes questions et de souffrance dans ce roman ! Système des castes, innocence des enfants, condition des femmes, portraits de doux dingues, traditions indiennes, complicité des jumeaux, amour filial et familial, jeux de mots, lâcheté et médiocrité devant l'adversité, histoire politique, cinéma, perversité, petites anecdotes de l'entreprise… tout se mêle et s'emmêle ici.

J'avoue que j'ai souffert pendant ma lecture, tant j'ai eu de mal à dérouler la pelote de ce récit touffu, dense, sans chronologie, sans fil conducteur. Heureusement j'ai pu m'accrocher aux sons, aux goûts, aux odeurs et aux couleurs de l'Inde. Car ce roman est incroyablement pittoresque et incroyablement sensuel. M'accrocher également aux émotions de Rahel, petite fille rêveuse et joueuse, pleine d'imagination et d'amour pour sa mère, son jumeau Estha ou l'Intouchable Velutha, qui a peur qu'on l'aime moins quand elle fait une bêtise ou quand une autre petite fille arrive dans la famille.

On comprend vite qu'il y a eu un drame dans cette famille, car les jumeaux devenus adultes sont séparés, muets, écorchés, déchirés. Un drame autour de cette fameuse petite fille qui arrive, Sophie Mol. Un drame qui n'épargne personne, sauf peut-être la vénéneuse et ridicule grande-tante Baby Kochamma. Mais le drame pourrait se résumer en quelques lignes, alors que le livre s'enroule et se déroule sur des centaines de pages, évoquant tous les personnages secondaires, les thèmes secondaires et les émotions un-finies.

J'ai entendu dire que l'Inde était magnifique et grouillante, de vie, d'activité, de gens. Si c'est le cas, alors le livre est simplement à son image. Peut-être difficile à appréhender pour les voyageurs occidentaux comme moi, mais néanmoins magnifiquement beau.

Challenge PAL et challenge Atout Prix 2/xx
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J'ai attaqué cette lecture ne connaissant ni le livre ni l'auteur : Totale découverte.
J'étais un peu intrigué par le titre, et j'avais envie de découvrir ce type de littérature. Quelques expériences précédentes concernant le monde Hindou m'avaient laissé un peu dubitatif.

Au début du livre, le texte donne une impression de désordre total. Et il m'a fallu plus de soixante dix pages d'efforts afin de ne rien abandonner et d'entrer enfin dans l'histoire.
D'autant, et c'est logique, que les noms d'origine Indienne ne sont pas facile à retenir et l'on se perd dans la gestion des personnages .
De plus le récit est chronologiquement déstructuré : On est au présent, puis on saute cinquante ans en arrière, et on revient à une autre époque, de chapitre en chapitre.

Pourtant, petit à petit l'histoire s'installe et l'on va entrer dans la vie de ces deux jumeaux qui ont vécu un épisode traumatisant dans leur enfance. Un épisode qui conditionnera totalement leur avenir.

Ce livre ne fait pas que raconter une histoire : Il décrit également un pays, un peuple, une civilisation avec sa culture, ses habitudes et ses façons de penser et c'est ce qui le rend intéressant. C'est une Inde sans concession qui est présentée, avec ses saletés, ses castes, un pays dans lequel on bat sa femme avant de réfléchir…. !

Le style est alerte, agréable. On ne s'ennuie pas. Il y a parfois des descriptions presque poétiques et en même temps on use de mots très crus, ou on décrit des situations très réalistes. Tout cela reste finalement agréable et pourtant très déstabilisant.

Il faut saluer le beau travail du traducteur qui au-delà du texte essaie de nous rendre les jeux de mots, les subtilités orthographiques ou grammaticales accessibles et amusantes.
Bref, c'est une belle expérience de lecture, même si cette découverte demande quelques efforts.
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Pour où commencer ? Tout est tellement intriqué, la chronologie explosée... Elle suit le fil des souvenirs de Rahel, Indienne revenue au pays, dans son village d'enfance après avoir appris que son jumeau, Estha, était revenu sur les lieux du drame. du drame de leur enfance, qui a tué leur vie d'adulte. du drame qui leur fit perdre leur mère et un homme qu'ils ont profondément aimé, comme un père. Par jalousie et arriération.
Le roman de Roy met en évidence une certaine Inde : castes, saleté, condition des femmes. Mais aussi certaines constantes universelles : enfance, amour impossible (mais...), retour de bâton de l'Histoire (ou de l'homme ?), intimidation et chantage des adultes envers les enfants, racisme... C'est souvent triste, à la limite du désespéré, mais jamais larmoyant : des traits d'humour discrets et désespérés viennent sauver temporairement les jumeaux qui tentent de survivre entre les aspirations contraires des adultes qui les entourent. Mais le Saccage, annoncé depuis le début adviendra, violemment, truqué.
Cependant le roman se termine sur une belle scène, un petit message d'espoir. Demain est toujours possible.
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L'histoire se passe au Kerala, partie assez riche de l'Inde, chez des chrétiens "touchables". Deux jumeaux, un garçon et une fille (de faux jumeaux en conséquence) vivent une enfance à peu près heureuse auprès de leur famille maternelle jusqu'à ce qu'ils soient séparés par une tragédie : le garçon retourne chez son père et la fille demeure auprès de sa mère. La jeune femme, de retour dans son pays, retrouve son frère et évoque le passé.
Ce terrible roman nous donne un aperçu de la société indienne de la fin des années soixante et de son évolution toute relative. La condition féminine est déplorable, les femmes divorcées ou séparées sont ostracisées, les enfants soumis à un autoritarisme parfois absurde, les préjugés sont omniprésents. Je ne savais d'ailleurs pas qu'il existait des chrétiens intouchables.
L'autrice nous décrit avec pittoresque les divers membres de cette lignée de petits entrepreneurs, l'amour inconditionnel de leur malheureuse mère, l'affectueuse grand-mère "confitures", l'oncle amoureux éconduit, la vieille tante aigrie,... Les personnages sont prisonniers des conventions et de leur désir d'imiter à tout prix le mode de vie des anglais, ainsi que de leur servilité envers eux.
La mythologie hindoue tient une large place dans ce récit (d'où le titre).
J'ai aussi apprécié les belles descriptions des différentes sortes de vêtements des femmes et des hommes de ce pays.
J'ai trouvé ce livre un peu moins complet que "L'équilibre du monde" sur le même sujet que j'ai lu après (cf. ma critique) - d'où le demi-point en moins - et légèrement embrouillé mais il reste intéressant pour la connaissance de l'Inde et de ses habitants. de plus il est bien écrit et bien traduit, autant que je puisse en juger.
Par ailleurs, la fin du roman m'a choquée (l'ai-je vraiment comprise ?)
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Un drame, comme une déflagration, va détruire à tout jamais des vies.
Rahel revient sur les lieux de son passé. Et les souvenirs émergent, précis, vivants, teintés de l'innocence de l'enfance. La douleur aussi. 15 quinze jours vont marquer à tout jamais la destinée de Rahel, Estha son frère jumeau et Ammu leur mère.
On ne transige pas avec l'Histoire. Chacun sa place : l'Intouchable marche à reculons et efface les traces de ses pas d'un coup de balai. Et au grand jamais il ne se fourvoie avec une Touchable, car le prix à payer pourrait aller jusqu'à…
Arundhati Roy nous livre un texte percutant, violent, poétique, onirique. Dès les premières pages nous apprenons la nature du drame. le récit n'est pas linéaire comme les souvenirs lorsqu'ils remontent par bribes, sans logique apparente. Regards d'enfants emprunts de spontanéité, de créativité puis meurtris par la réalité des adultes. Pendant presque 400 pages, l'auteur nous plonge dans les profondeurs d'âme de ses personnages. Un très beau roman.
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C'est un roman assez court mais qui foisonne, c'est vrai. de personnages mais surtout d'impressions, de couleurs, de mille images sur l'Inde. le premier roman que j'ai lu sur ce pays était "La Mousson" de l'Américain Louis Bromfield et j'en étais sortie (j'étais pourtant très jeune à l'époque) avec la certitude qu'on ne pouvait faire pays plus coloré, plus chaud que l'Inde. Bromfield, qui n'y était jamais allé, dépeignait cette contrée avec un amour que je n'ai pas trouvé par exemple dans E.M. Forster. Avec Arundhati Roy, qui est Indienne, cette passion, qui se combine souvent à une exaspération latente envers le système de castes par exemple, est bien au rendez-vous.
Mais c'est un drame qui se vit ici, dans cette atmosphère lourde et paresseuse, où le passé et le présent entremêlent leurs lents tissages d'araignées. Dès le départ, on sait que ce drame tourne autour de la mort de Sophie, la fille de Chacko et de son épouse anglaise, Margaret. La petite fille, "Sophie Mol" comme on l'appelle lorsqu'elle arrive en Inde pour y retrouver son père biologique, est morte noyée une quinzaine d'années plus tôt, dans un accident qui fut maquillé en kidnapping et en meurtre par la grand-tante des héros, Baby Kochama.
Avec leur mère, Ammu, elle aussi disparue et morte dans la déchéance, les jumeaux Rahel (la fille) et Estha (le fils) sont les personnages-clefs du livre. Deux enfants nés de l'union d'un père fonctionnaire qui s'adonnait trop à la bouteille pour que son épouse, un jour, ne finisse pas demander le divorce.
En ces années 60 qui s'achèvent (le drame se place en 1969), Ammu a en effet osé divorcer pour revenir chez elle, auprès de sa mère, Mammachi et de sa tante, Baby. Pour ces femmes qui ont connu l'époque où les Intouchables se devaient de s'éloigner à reculons en balayant jusqu'à leurs propres traces sur le sol, Ammu n'a pas de "statut légal" - ce que les jumeaux, voletant entre l'Hindi et l'Anglais, déforment en "Statue L'Egale." Certes, elles la tolèrent mais elles n'en pensent pas moins : Ammu a en elle quelque chose d'incontrôlable et de masculin.
Aussi la grand-mère et la grand-tante ne ressentent-elles pas un amour extraordinaire pour les jumeaux. Baby surtout semble vraiment les détester. Il est vrai que Baby est une aigrie ...
Quand Margaret, qui a jadis divorcé elle aussi de Chacko pour se remarier avec un Anglais, devient veuve de celui-ci, son premier mari lui propose de venir passer la Noël dans sa famille, à Ayanemen. Il espère ainsi revoir la seule femme qu'il ait jamais aimée et, bien entendu, la fille qu'elle lui avait donnée, la petite Sophie.
Et, en dépit des espoirs de Baby Kochama, Sophie sympathise très vite avec ses jumeaux de cousins.
A partir de là, tout est en place et la pièce peut se jouer avec, en toile de fond, l'amour que Velutha, l'Intouchable, ressent pour Ammu. Amour partagé mais amour voué à la Mort, on s'en doute.
Le drame final entraînera la désagrégation de la famille Kochama. Chacko s'exilera au Canada. Margaret ne se pardonnera jamais d'avoir amené sa petite fille avec elle pour ce fameux Noël. Ammu sera chassée de la maison de ses ancêtres. Velutha ... Velutha, vous verrez bien, hélas ! Quant à Rahel et à Estha, ils seront séparés. La première restera auprès de sa grand-mère, le second sera, selon l'expression de Baby Kochama, "renvoyé à l'expéditeur", c'est-à-dire à son père divorcé.
A 31 ans, Estha reviendra à la demeure familiale. Mais il sera devenu muet, comme si la mort de Sophie, la liaison d'Ammu et surtout la disparition de celle-ci l'avaient figé quelque part, entre le Passé et le Présent. Il faudra tout l'amour de Rahel, revenant elle des USA où elle avait émigré à sa majorité, pour le ramener - un peu, un tout petit peu et d'une façon très particulière - à la réalité, une réalité où Baby Kochama, maintenant âgée de 83 ans, fait plus que jamais figure de parasite borné et haineux, dans la droite ligne de ces fondamentalistes de tout poil qui, au nom de Dieu, ne savent qu'infliger malheur et torture à leurs semblables.
Un beau livre dont il ne faut guère s'étonner qu'il ait connu un tel succès. Oui, il y a des méandres mais l'Inde, dans toute ses beautés et dans toutes ses hideurs, n'est-elle pas, justement, que méandres - nos méandres originels peut-être ? ;o)
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C'est un roman dans lequel il n'est pas facile d'entrer.
Tout au début semble confus.
Pas de repères temporels.
Des noms indiens difficilement mémorisables.
Une famille assez compliquée dont on peine un bon moment à se rappeler qui est qui.
Bref, un flou artistique qui fait travailler les méninges.
Heureusement, le fil conducteur, ce sont deux enfants, deux jumeaux dizygotes.
Rahel, la fille et Estha, le garçon.
Tout au long de la lecture on sent qu'un drame a frappé la famille.

Plus on tourne les pages et plus on se prend de passion pour cette histoire.
Les phrases se succèdent comme des vagues qui déroulent les souvenirs.
Le langage de jumeaux, les rituels de certains personnages forment parfois une mélopée poétique, parfois une ritournelle réjouissante.

C'est un roman d'ambiance.
Ambiance de l'Inde, de son climat, de ses traditions, de ses castes, de ses religions.....
C'est un roman familial qui montre antre autre l'importance des paroles et des actes des adultes sur le développement d'un enfant.
C'est un roman d'amour
C'est un roman d'une grande poésie.
C'est un roman unique à l'écriture envoûtante.

Bien qu'il soit long, j'aurais aimer continuer encore avec Rahel et Estha.
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Nous sommes en Inde, au Kerala, dans une famille chrétienne. Plusieurs générations vivent dans la même maisons et sont invoquées. le centre de gravité du roman se situe au moment de la venue de Sophie Mol, la fille du fils de la maison, Chacko, qu'il a eu d'un mariage avec une Anglaise, mariage rompu très vite après la naissance de l'enfant. Sophie vient avec sa mère, suite au décès du nouvel compagnon de cette dernière. Et nous découvrons très vite qu'un drame a eu lieu et que la petite fille est morte pendant son séjour indien. le livre explore progressivement, en prenant son temps, en faisant des sauts dans le temps, ce qui s'est passé. le récit est fait en grande partie par Rahel, la fille d'Ammu, la soeur de Chacko. Rahel est très meurtrie par les événements et par la séparation qu'ils ont provoqués avec son frère jumeau, Estha. Elle revient dans la maison de famille à l'annonce du retour de son frère, et se souvient de la catastrophe et de ses conséquences, tout en décrivant la situation présente.

Auréolé du prestigieux Booker Prize, encensé par la critique, j'attendais beaucoup de ce livre. Et j'ai été fortement déçue. Dès le début, que j'ai trouvé inutilement compliqué. Il y a des livres dans lesquels il est difficile de rentrer, comme Ulysse de Joyce par exemple, mais cette difficulté tient à une écriture, à une structure particulière, qu'il s'agit d'apprivoiser, pour se voir récompensé par des fulgurances. En relisant cela devient lumineux. Ici on est sur un autre registre, un registre factuel, il n'est pas possible de comprendre ce qui est dit parce que nous ne disposons pas de faits suffisants. Certes, cela va venir dans le suite du récit et c'est sans doute voulu par l'auteure, mais j'ai trouvé que c'était une sorte de coquetterie inutile. D'autant plus que la trame principale du texte se dévoile relativement rapidement, car au final elle est assez simple : à partir de la moitié du roman, ce qui est arrivé est assez évident, et le reste du texte ne nous apprend plus que quelques détails de l'histoire. Ce qui fait que le roman m'a paru long. A l'opposé de nombreux lecteurs du livre, j'ai été peu touchée par le récit, sauf dans certains passages, car il me paraissant vouloir justement trop jouer sur la corde sensible. Je pense aussi que l'auteure a voulu jouer sur trop de registres à la fois : la situations des Intouchables, le statut de la femme, les relations complexes avec les anciens colonisateurs et leur culture, la religion, la relation particulière entre jumeaux, les relations familiales pathologiques, la violence de la société indienne, la corruption, le dysfonctionnement du politique etc

Du coup, beaucoup de thématiques sont survolées, comme par exemple l'épisode pédophile, dont on se demande ce qu'il apporte à la construction générale de l'ensemble. Comme si Arundhati Roy voulait cocher toutes les cases. Ce qui n'est pas rare pour un premier roman, mais qui souvent abouti à survoler, à ne pas aller au-delà du cliché et du convenu.

Je réalise que ce commentaire est très sévère, alors que ce n'est au final pas un mauvais roman, et qu'il a des qualités, une vraie ambition. Mais à mon sens, ce n'est pas le chef d'oeuvre incontournable auquel je m'attendais, d'où peut-être une déception à la mesure de l'attente.
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Rahel Kochamma revient chez elle, en Inde, alors qu'elle vit désormais depuis plusieurs années aux Etats-Unis : son frère jumeau, Estha, est rentré à la maison, et elle veut s'occuper de lui, alors qu'il est mutique et coupé du monde qui l'entoure depuis très longtemps.

De retours en arrière en arrière en retours en arrière, qui alternent avec le présent et les actions et sentiments de Rahel, nous découvrons le passé des jumeaux, ce qui les a séparés alors qu'ils avaient huit ans, et nous découvrons aussi, par leur entremise, le passé de toute la famille : père, mère, tante, oncle…, dans un tourbillon de souvenirs à la narration parfois déroutante, qui oscille entre des moments de gravité intense, des scènes terribles à imaginer, et des moments racontés avec une drôlerie décalée, au côté enfantin bien représentatif des jumeaux, personnages principaux de ce roman semi-autobiographique.

Derrière l'histoire de la famille Kochamma, des drames qui la ponctuent et qui causeront sa déchéance, notamment sociale, à partir de « petits riens » s'accumulant, est aussi racontée avec beaucoup de réussite l'Inde des castes, des Intouchables non considérés comme des humains par le reste de la population, jusqu'aux familles les plus fortunées, qui ont seulement en estime leur propre existence, et qui peuvent tout se permettre sans daigner penser un seul instant aux conséquences de leurs actes.

Malgré un temps d'adaptation nécessaire à la fragmentation du récit, le Dieu des Petits Riens m'a finalement happée, perturbée, bouleversée : c'est un grand roman, une histoire riche, narrée d'une main de maître, dont je comprends mieux la place au sein de la littérature indienne contemporaine.
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce roman, perdue dans la chronologie, qui n'arrête pas de promener le lecteur à tous les âges de ses protagonistes, et le style, parfois un peu déboussolant, mais une fois que j'étais dedans, impossible de reposer le Dieu des Petits Riens, jusqu'à la dernière goutte de la tragédie. Les jumeaux Rahel et Estha et leur mère Ammu sont revenues chez la mère de celle-ci après le divorce, fuyant un mari et père alcoolique. le tableau pourrait sembler parfait, l'oncle, la grand-mère, la grande tante, dans la maison avec ces deux vérandas, tout près du fleuve; mais c'est la petitesse des âmes qui va précipiter, non pas le drame, mais aggraver les conséquences de celui-ci.
Car oui, dès le début le lecteur sait qu'il n'y aura pas ici d'histoire heureuse. Dès le début, on sait que la petite cousine d'Angleterre est morte, que ce drame a éclaté la famille et que nul ne s'en est remis. Ceci posé, reste à voir la mécanique, la bêtise humaine, l'inexorable emmêlement des vies, la violence de la société indienne envers les plus faibles, qu'ils soient femmes ou de caste inférieure....
Un grand roman !
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