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3.75/5 (sur 1072 notes)

Nationalité : Inde
Né(e) à : Shillong, Meghalaya , le 24/11/1961
Biographie :

Écrivaine indienne, née d'une mère kéralaise chrétienne et d'un père bengali hindou, ayant passé son enfance à Aymanam dans le Kerala. Elle quitte cet état du sud de l'Inde pour la capitale Delhi à l'âge de 16 ans, et commence une vie de bohème, habitant une hutte couverte de tôle et gagnant sa subsistance en vendant des canettes de bière vides. Elle commence ensuite des études d'architecture à la Delhi School of Architecture.

En 1984, Arundhati rencontre son futur époux, Pradip Krishen, réalisateur de cinéma, qui l'introduit dans le milieu du cinéma. Elle participe bientôt à son travail, jouant ainsi le rôle d'une jeune villageoise dans le film "Massey Sahib" (1985) et écrivant les scénarios de "In Which Annie Gives it Those Ones" (1988) et Electric Moon (1992).

Arundhati Roy commence à écrire son premier roman, "Le Dieu des Petits Riens" ("The God of Small Things") en 1992. Elle le termine en 1996. Le livre est inspiré de sa vie et une grande partie est basée sur son enfance au Kerala. La publication du roman rend Roy célèbre à travers le monde. Le livre reçoit le prix Booker en 1997 et fait partie de la liste des livres remarquables du New York Times la même année.

Arundhati Roy est aussi célèbre pour son activisme pacifiste. Son premier essai, intitulé "The End of Imagination" (1998), était une réaction aux tests nucléaires indiens de Pokharan au Rajasthan. Suivront "The Greater Common Good" (1999), contre la politique des grands barrages menée par le gouvernement indien, et "The Reincarnation of Rumpelstiltskin" (2000), qui analyse la privatisation des canaux de distribution de choses essentielles comme l'eau et l'électricité.

Elle défend l'idée d'après-développement et a participé à sa conceptualisation, ainsi elle a participé à plusieurs forums sociaux, notamment celui de Mumbai (2004). En 2004, Roy reçut le prix Sydney de la Paix pour son engagement dans des campagnes sociales et son appui au pacifisme. En 2005, elle participa au Tribunal Mondial sur l'Irak.

D'inspiration chrétienne, sa réflexion littéraire s'interroge notamment sur les questions de l'amour universel et de la justice sociale. Selon le New Yorker, elle est considérée comme l'un des 20 auteurs anglo-saxons les plus significatifs du XXIe siècle.

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8 février 2013 : - "Indigo", Catherine Cusset, Gallimard - Un festival culturel rassemble pendant huit jours en Inde quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une surprise attend chacun d'eux et les confronte avec leur passé. Cette semaine bouleverse leur vie. de Delhi à Kovalam, dans le Sud, ils voyagent dans une Inde sur le qui-vive où, juste un an après les attentats de Bombay, se fait partout sentir la menace terroriste. Une Inde où leur jeune accompagnateur indien déclare ouvertement sa haine des États-Unis. Une Inde où n'ont pas cours la légèreté et la raison françaises, où la chaleur exacerbe les sentiments, où le ciel avant l'orage est couleur indigo. Tout en enchaînant les événements selon une mécanique narrative précise et efficace, ce nouveau roman de Catherine Cusset nous fait découvrir une humanité complexe, tourmentée, captivante. - "Le Dieu des petits riens", Arundhati Roy, Gallimard - Rahel et Estha Kochamma, des jumeaux de huit ans, vivent en Inde, entourés de leur grand-mère, Mammachi, qui fabrique des confitures trop sucrées, de l'oncle Chacko, un coureur de jupons invétéré, esprit romantique converti au marxisme pour les besoins de son portefeuille, de la grand-tante Baby Kochamma, qui nourrit un amour mystique pour un prêtre irlandais, et de leur mère Ammu, abandonnée par son mari, qui aime secrètement Velutha, un Intouchable. Un drame va ébranler leur existence et les séparer. Comment réagir quand, à huit ans, on vous somme de savoir «qui aimer, comment et jusqu'où» ? Comment survivre quand, après un événement affreux dont on a été témoin, on vous demande de trahir la vérité pour l'amour d'une mère ?

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Citations et extraits (185) Voir plus Ajouter une citation
L' air résonnait de Pensées et de Choses à Dire. Mais dans des moments comme ceux-là, on ne dit que les Petites Choses. Les Grandes, tapies à l'intérieur, restent inexprimées.
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Quand les gens l'invectivaient -- clown sans cirque, reine sans palais --, elle laissait la blessure traverser ses branches comme une brise, et de la musique de ses feuilles bruissantes elle tirait un baume pour apaiser la douleur.
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Le bonheur en rêve, est-ce qu'il compte comme le vrai ?
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L'idiotie intrinsèque, l'idée du Jihad, a infiltré le Cachemire à partir du Pakistan et de l'Afghanistan. À présent, avec vingt-cinq ans de recul, je dirais qu'à notre avantage nous avons huit ou neuf versions de l'islam "authentique" qui se combattent au Cachemire. Chacune d'elles a sa propre écurie de mollahs et de maulana...
(...) La seule chose qui garde le Cachemire de l'autodestruction à la façon du Pakistan ou de l'Afghanistan, c'est son bon vieux capitalisme petit bourgeois. Si religieux soient-ils, les Cachemiris sont de grands hommes d'affaires. Et tous les hommes d'affaires, d'une manière ou d'une autre, ont intérêt à voir se prolonger le statu quo ou ce que nous appelons "processus de paix" qui, soit dit en passant, offre des opportunités commerciales très différentes de la paix à proprement parler.
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(... ) ... de temps à autres quand elle écoutait ses airs favoris à la radio , Ammu se sentait toute remuée. comme s'ils distillaient en elle une douleur diffuse, comme si , métamorphosée en sorcière , elle quittait ce monde pour un monde meilleur.

Ces jours là elle se montrait agitée , parfois même rebelle. Comme si elle abandonnait momentanément son rôle de mère et de divorcée. jusqu'à sa démarche qui , de tranquille et de posée, se faisait soudain plus dansante.

Elle mettait des fleurs dans ses cheveux et ses yeux étaient plein d'étranges sortilèges. elle ne parlait à personne. Passait des heures au bord du fleuve avec pour seul compagnon son petit transistor en forme de mandarine. Fumait cigarette sur cigarette et prenait des bains de minuit.

qu'était-ce au juste qui donnait parfois à Ammu ce côté inquiétant ? totalement imprévisible ? Les forces antagonistes au dedans d'elle se livraient bataille. Comme un mélange aux composantes irreductibles .
l'infinie tendresse de la mère et l'audace du kamikaze. Voilà ce qui finit peu à peu par l'envahir jusqu'à l'amener à aimer la nuit l'homme qui aimait ( .... )
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Peu à peu, Anjum engloba les tombes de sa famille dans sa maison en constuisant autour d'elles. Chaque pièce contenait une (ou deux) sépulture et un lit (ou deux). Elle fit édifier une cabine de bains séparée et des toilettes avec leur fosse septique. Pour l'eau elle utilisait la pompe à manivelle publique. L'imam Ziauddin, traité avec dureté par son fils et sa bru, devint un hôte permanent de sa demeure (...)
La maison d'hôtes du cimetière offrait l'avantage sur tous les autres quartiers de la ville, y compris les plus huppés, d'être totalement épargné par les coupures de courant. Même l'été. Arjum chapardait en effet son électricité en se branchant sur l'alimentation de la morgue où les cadavres ne pouvaient se passer de réfrigération vingt-quatre heures sur vingt-quatre. (les défunts miséreux de la ville qui se retrouvaient dans cette opulence climatisée n'avaient jamais rien connu de tel de leur vivant).
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Toutes les familles connaissent ça : chacun appuie là où il sait faire mal, comme un docteur un peu sadique.
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Tant de choses peuvent changer en l'espace d'une journée.
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La chaleur matinale laisse présager une chaleur plus grande encore.
Au-delà du marais qui sent l'eau stagnante, ils passent devant des arbres vénérables recouverts de vigne vierge. Des maniocs gigantesques. Des poivriers sauvages. Des cascades violettes d'acuminus.
Devant un scarabée bleu foncé en équilibre sur un brin d'herbe qui ne plie pas sous le poids.
Devant des toiles d'araignées géantes qui ont résisté à la pluie et courent comme des rumeurs colportées d'un arbre à l'autre.
Une fleur de bananier dans son fourreau de bractées bordeaux s'accroche à un arbre rugueux aux feuilles arrachées. Joyau offert par un écolier dépenaillé. Bijou de la jungle veloutée.
Des libellules cramoisies s'accouplent dans l'air. Comme un bus à deux étages. Quel art ! Plein d'admiration, un policier regarde et s'interroge brièvement sur la dynamique de la copulation libellulienne. Qu'est-ce qui va dans quoi ? Puis son esprit revient à des Pensées Policières.
Devant de hautes fourmilières coagulées par la pluie. Écrasées comme des sentinelles dormant d'un sommeil de drogué aux portes du Paradis.
Devant des papillons flottant dans l'air comme de joyeux messages.
Des fougères géantes.
Un caméléon.
Une étonnante ketmie rose.
Un canal fourchu. Stagnant. Étouffé par les lentilles d'eau. Comme un serpent mort. Un tronc jeté en travers. Les policiers passent dessus à pas menus. Tout en faisant tournoyer leurs matraques en bambou luisant.
Fées poilues armées de baguettes qui distribuent la mort.
Puis le soleil se heurte aux troncs graciles des arbres inclinés qui brisent la lumière.
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A l'heure magique où la lumière survit au soleil, des armées de roussettes se décrochent des Banyans dans le vieux cimetière et dérivent comme fumée à travers le ciel. Quand les chauves-souris s'en vont, les corbeaux s'en viennent. Le vacarme de leur retour au nid ne suffit pas à combler le silence creusé par la disparition des moineaux et l'absence des vieux vautours à dos blanc, gardiens des morts depuis plus de cent millions d'années, qui ont été exterminés. Empoisonnés au diclofénac. Le diclofénac ou aspirine des vaches, administré au bétail comme décontractant pour atténuer les douleurs musculaires et augmenter la production de lait, agit -- ou plutôt agissait -- à la façon d'un gaz neurotoxique sur les vautours à dos blanc.
(...) L'extinction des vieux rapaces aimables passa inaperçue au plus grand nombre, qui regardaient ailleurs. Il y avait tant à attendre des lendemains.
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