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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les portraits de deux adolescents sont extraits de vieilles photos de classe et sont associés dans un montage. A gauche, François Ruffin, les épaules voûtées, semble réservé et mal à l'aise. A droite, Emmanuel Macron affiche sous les boucles de ses cheveux un sourire enjôleur. Les deux hommes ont fréquenté le même établissement privé à Amiens mais leurs destins ont suivi des voies diamétralement opposées. Dans « Ce pays que tu ne connais pas », François Ruffin s'adresse directement à Emmanuel Macron. Ses propos sont – on s'en doute – féroces. Il lui reproche son arrogance, son mépris et son manque d'empathie. Des défauts qu'il cherche à comprendre, parfois avec maladresse quand il tente de fouiller la psyché de l'élu. Heureusement, l'auteur quitte rapidement la veine pamphlétaire. Il est bien plus redoutable quand il retrace la trajectoire éclair de son rival qui ne doit rien au hasard ou à la chance. Emmanuel Macron a travaillé pendant des années* à se construire un réseau, à additionner les amitiés, à fréquenter les grands patrons et les cercles du pouvoir. Autant de soutiens précieux pour sa future campagne qu'il saura remercier une fois élu. L'auteur dénonce une élite politique et économique solidaire, organisée et cupide qui nage dans le grand bain du conflit d'intérêt. Je connaissais mal le travail de François Ruffin (je n'ai jamais lu son journal et je n'ai pas vu son documentaire). Ce livre semble se nourrir des articles et des ouvrages préalablement publiés. Il rappelle ses combats menés comme journaliste ou député (Whirlpool, Goodyear, le scandale de la Dépakine). Il nous fait part de son goût pour le réel et de sa volonté de plonger dans l'arrière-cour de la «mondialisation heureuse», de partir sur les routes à la rencontre des « laissés pour compte » pour les écouter et leur donner la parole. Dans « Ce pays que tu ne connais pas », François Ruffin poursuit son projet de représenter le « pays réel » et de dénoncer l'imbrication du pouvoir politique, du pouvoir de l'argent et du pouvoir des médias. Une entreprise qu'il mène avec passion (depuis vingt ans), talent et... désintérêt.



* Ruffin cite l'ancien secrétaire d'Etat Christian Eckert qui révélait dans son livre qu'à Bercy, les Macron organisaient simultanément un apéritif et deux dîners dans trois salles de réception avant de rejoindre une autre sauterie en seconde partie de soirée. Tout ça sur le budget du ministère et pour préparer une campagne personnelle…
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A mon humble avis, ce livre est une fine et brillante analyse du personnage présidentiel Macron.
Quelle pertinence !
La transition d'un personnage à l'autre se fait tout en justesse, aussi touchante que révoltante.
Ce livre me paraît être d'utilité publique pour tout ce qui est écrit dedans et surtout parce qu'il me fait l'effet d'être une soupape de sécurité, mais jusqu'à quand ?
Du grand François Ruffin !
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Ce livre est surtout une analyse de la bêtise sidérale des chers électeurs qui votent sans barguigner depuis la IIIème république pour des élus adoubés par l 'oligarchie financière française, lesquels parfaitement dressés, feront exactement là ou elle leur dira de faire

Merci donc cher François de nous tendre ce miroir ou peut se contempler génération après génération, la matière première qui nourrit les puissants.
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François Ruffin a publié sans prévenir “Ce pays que tu ne connais pas”, une longue lettre au vitriol à Emmanuel Macron. Voici ce qu'on peut en retenir.
Le premier uppercut de Ce pays que tu ne connais pas (Les Arènes), le livre au vitriol de François Ruffin adressé à Emmanuel Macron, vient de la citation mise en exergue. Elle est signée Paul Ricoeur, le philosophe dont le chef de l'Etat se dit proche, et qu'il considère comme son mentor : “Le danger aujourd'hui, est que la direction des affaires soit accaparée par des oligarchies de compétences, associées aux puissances d'argent”. Pendant 218 pages, le député de la Somme, membre du groupe parlementaire de la France insoumise (LFI), s'applique à montrer que cette mise en garde était prophétique, et qu'Emmanuel Macron l'a lui-même réalisée.
Dans Ce pays que tu ne connais pas, le député-reporter accuse le chef de l'Etat de surdité sociale : “Vous parlez d'une France que vous ne connaissez pas, c'est ‘le monde social vu d'en haut', aplani, aplati, comme Yann Arthus-Bertrand regarde la Terre depuis son hélicoptère”. Il remonte pour cela à l'époque où tous deux ont fréquenté le même lycée huppé, celui de la Providence, à Amiens. Ruffin en profite pour dissiper le mythe selon lequel ils s'y seraient connus, et que leur rivalité daterait de cette époque. En fait, ils ne se sont “jamais croisés” : “Nos deux années d'écart, et ma discrétion, nous en ont prémunis.” Seule sa soeur, plus âgée, l'a connu : “On se tirait la bourre pour la première place, lui confie-t-elle. On s'entendait plutôt bien. Les vieux l'adoraient.” Ruffin dit garder de cette époque la hantise des grilles qui le coupaient du reste du monde. Ces grilles qui, aujourd'hui, se seraient refermées sur l'actuel chef de l'Etat, le rendant hermétique au “peuple” sans qu'il s'en soit même rendu compte, au point qu'il est devenu le “président des ultra-riches”.
Au fil des chapitres, le député-reporter, qui fait coup double avec son film sur les “gilets jaunes”, J'veux du soleil (sortie prévue le 3 avril), retrace leurs destins croisés. Alors que le président, dont il fustige la “morgue”, ne regarde plus les citoyennes et les citoyens “qu'à travers des statistiques, des rapports, des textes de loi”, lui se dit “boulimique du réel, jamais mieux qu'au milieu d'eux, plongé dans le peuple”.
"De la lutte des salariés d'Ecopla à celle des ouvriers de Whirlpool, en passant par Goodyear, il relate ses rencontres avec les invisibles de la République, au fil des fermetures d'usines. Et le parcours parallèle de l'énarque devenu banquier d'affaires, ministre, puis président grâce au réseau qu'il s'est tissé dans la France d'en haut. “De votre naissance jusqu'à aujourd'hui, vous êtes le fruit de l'entre-soi bourgeois. Vous êtes le produit d'une ségrégation sociale, hors du peuple, loin du peuple, et maintenant contre le peuple”, assène François Ruffin, avec la même verve qui l'avait poussé à écrire sa fameuse “lettre à un président haï”.
Dans ce réquisitoire qui semble avoir été écrit d'une traite, comme poussé par l'explosion sociale qui secoue la France depuis le 17 novembre, François Ruffin convoque donc des éléments de ses reportages passés pour Là-bas si j'y suis (l'émission défunte de France Inter) ou Fakir, pour donner chair à la souffrance sociale qu'Emmanuel Macron ignore à ses yeux. En négatif, rejoignant l'analyse des sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot dans leur dernier livre, il entend montrer l'illégitimité de M. Macron, dont l'élection relèverait d'un “cas d'école qui marque l'imbrication du pouvoir politique, du pouvoir de l'argent, et du pouvoir des médias”. Apparemment écrit dans l'urgence, de la même manière que son film, J'veux du soleil, a été tourné et monté en un temps record, le petit livre rouge de Ruffin prend donc la forme d'un pamphlet sans concessions. Il le confesse d'ailleurs : “Tel est mon ADN professionnel, personnel : une certaine sauvagerie”.
On apprend donc peu de choses – l'hostilité tenace de François Ruffin envers Emmanuel Macron n'est pas un secret. Hormis peut-être cette anecdote sur la venue du candidat d'En marche ! sur le site de Whirlpool, le 26 avril 2017. Ce jour-là, Emmanuel Macron, qui passe après le coup de com' réussi de Marine le Pen, est chahuté par la foule. Ce serait grâce à François Ruffin et à un délégué CFDT, Patrice Sinoquet, que le candidat aurait sauvé sa chemise. “Vous mesurez le paradoxe ? Ce sont vos deux opposants les plus résolus qui, ce jour-là, peut-être, vous ont sauvé la mise. Moi, bon, mon CV, vous le connaissez. Mais Patrice Sinoquet, délégué CFDT, certes, mais militant frontiste aussi, un historique, tendance Jean-Marie. La vie est étrange, non ? Car nous vous avons bel et bien épargné, sinon la violence et les coups, le goudron et les plumes, du moins les cris, les crachats, les jets de canettes, les ‘Macron dégage !' qui auraient plombé votre image, qui auraient signé le divorce, définitif, d'emblée, avant même le scrutin, entre vous et cette France en souffrance”, écrit Ruffin.
Sur le fond, le réalisateur de Merci patron ! décrit une France coupée en deux, dans laquelle “88% des personnes montrées dans les sujets d'information appartiennent aux CSP+” (selon le baromètre diversité du CSA), où les ouvriers-employés ne comptent que pour 2,7% des députés à l'Assemblée, et où la classe intermédiaire, qui dispose des armes de ses diplômes, doit faire un choix : “Au service de qui allons-nous mettre nos armes ? Au service des nouveaux seigneurs, ou de leurs serfs ? Vous êtes à l'intérieur, à l'intérieur des grilles, pour l'éternité. J'ai choisi l'autre camp, délibérément, au grand air”.
Lien : https://abonnes.lesinrocks.c..
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J'avais offert ce livre à un ami admirateur de François Ruffin et proche de la France Insoumise. Il ne l'a pas lu, mais moi oui.
Ce que j'ai lu c'est un homme en colère, une juste colère, un grand humaniste qui n'en peut plus de voir les financiers se rincer la bouche (et autre) sur le dos des gens ordinaires, de ceux qui vont travailler simplement tous les matins. Certes, parfois François Ruffin, dans sa colère, me paraît empreint d'une forme de naïveté. Comme s'il découvrait la collusion de l'argent et du pouvoir. Mais dans ce livre il va au bout. Au bout de la mise en place d'un état totalitaire, privé de médias indépendants (il le démontre avec une force et des précisions consternantes mais implacables), complètement subordonné aux argentiers. Ecrit en 2018-2019, certaines pages prennent une lumière diabolique aujourd'hui. Il faut le lire pour le croire car l'argumentation n'est pas discutable.
Ce n'est certainement pas un chef d"oeuvre littéraire mais la dénonciation de la privation de nos droits fondamentaux peut se passer, me semble-t-il, de fioriture. Et comment comprendre, car François Ruffin démonte pas à pas, ou case par case, comment un petit personnage , en utilisant les financiers et les médias, s'arroge le pouvoir (et donc aujourd'hui tous les pouvoirs)... cela me rappelle quelques-uns tristement connus dans l'histoire.
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Ce pays que tu ne connais pas
(Bienvenue en France Monsieur Macron)
François Ruffin

Ce livre qui est surtout un reportage sur les vies parallèles de deux adolescents du même lycée qui ont suivi deux routes complètement différentes.
Ce livre n'est pas un règlement de compte comme certains ont pu le dire, au contraire.
A travers ses témoignages, tout au long du récit, on accompagne ces deux hommes.
L'un auprès des gens en difficultés, des chômeurs, des smicards, des femmes seules élevant des enfants avec des moyens qui ne leur permettent pas de manger tous les jours, des vieux retraités qui en crèvent avec leur retraite de misère, des jeunes, des ados… une empathie certaine se dégage de ces rencontres qu'il veut et provoque comme on aurait besoin d'air frais.
Il veut être partout, aider, soutenir, accompagner. Il est souvent débordé et malheureux de ne pouvoir en faire plus … c'est monsieur François Ruffin.
Parallèlement, il nous explique la vie d'Emmanuel Macron, jeune loup affamé de pouvoirs, prêt à tout pour réussir, prêt à se fourvoyer avec les plus riches fortunes de France. Dîner à leur table, les recevoir, discuter mais toujours froidement de finances, d'argent, de pouvoir pas des fins de mois difficiles. Dans ce milieu on ne connait pas et ce n'est pas par rejet c'est par ignorance et impossibilité de compatir et de comprendre.
Bref
Ces deux hommes dos à dos maintenant, sont aux antipodes l'un de l'autre.
Pas de haine dans les propos. Un récit très journalistique, un décorticage de la vie que peuvent avoir ces nantis (Boloré, Raynaud,etc… ces ultra-riches qui sont responsables de la misère de ceux qu'ils exploitent, mais qui n'en ont rien à faire.
Ruffin est de l'autre côté : les pauvres, les démunis, les exploités…
Macron suit son chemin doré sans se retourner et sans jamais s'intégrer, il survole, il sourit froidement toujours mais il n'est pas du tout en osmose avec les gens qu'ils rencontrent parce qu'il aime « le contact » dit-il.
Ce livre est à lire sans modération par tous ceux dont je suis, qui ne supportent pas l'injustice fiscale, sociale et qui veulent que tout le monde ait de quoi vivre dignement.
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Merci à toi François Ruffin !

J'avoue avoir eu peur que ce livre soit celui de la haine, de la colère et des slogans de tracts militants.

Mais heureusement non, tu es au dessus de cela.

Certes tu montres ta détestation de ce système d'entre-sois ( que tu décris parfaitement et de manière factuelle), mais tu cherches à comprendre sa pensée, à comprendre pourquoi il est ainsi et même à le conseiller et le plaindre.
Bien sûr, sans être dupe d'être lu (et encore moins entendu).

Cette lecture est pour moi une bouffée d'air frais.
C'est un hymne à l'humain, aux relations humaines, à l'écoute, à l'empathie.... bref tout ce qui chez moi me donne de la fierté de vivre.

Tu parles d'oligarchie, je parlerais plutôt de "noblesse".
Leurs titres ne sont pas nobiliaires mais en bourse.
Leurs territoires ne sont pas terrestres mais en parts de marché.
Leurs armées sont armées de plumes, de micros, de média.
Leurs combattants dont de pseudo scientifiques, économistes, philosophes, journalistes mais aussi d'une palanquée d'avocats et de fiscalistes.

Puisse ce livre être largement lu et qu'il réveille les assommés, les anesthésiés, les déçus et autres enferrés dans leurs problèmes. Et qu'ils retrouvent le chemin des urnes pour que la VIè tant attendue puisse naître.
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François Ruffin, un député, un vrai, qui va depuis toujours à la rencontre des gens, et pas seulement "au contact" comme Emmanuel Macron.
En retraçant le parcours d'Emmanuel Macron parallèlement au sien, François Ruffin nous montre à quel point l'éloignement du président avec le peuple français est grand.... irréductible semble-t-il. le peuple n'a aucune chance d'être entendu, encore moins écouté par le président. Ce constat est affligeant, mais malheureusement très convainquant. Il est urgent, vital même, de s'opposer au cynisme délétère installé, comme une sorte de fatalité, au sommet de l'état. Merci François Ruffin de continuer ce combat pour nous tous ; il faut acheter, lire et faire lire ce livre.
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Je ne lis jamais d'essai politique. Cela ne m'intéresse pas du tout, non pas la politique, mais les essais sur ce sujet. Je trouve que l'on a assez d'infos dans les médias en ligne (car je ne regarde plus les médias à la TV) pour nous faire notre propre opinion.
Ce livre s'adresse tout d'abord à notre président, vous l'aurez compris, vu le titre. Il est sorti le 21 février dernier, donc il faut le replacer dans son contexte. C'est un livre qui raconte en parallèle deux parcours de deux hommes que tout oppose.

Le président, et l'auteur qui cherche à comprendre pourquoi tous deux ont pris des voies diamétralement opposées, alors qu'ils sont sortis du même lycée d'Amiens dans les années 90.
L'auteur bien entendu explique ce qu'il n'aime pas depuis toujours chez son adversaire...il s'en explique de façon très sincère.
Le lecteur apprend au fil des chapitres, ou, selon les faits évoqués, vérifie ce qu'il savait déjà, certains aspects troublants de la vie du président avant son élection, comme par exemple la vitesse avec laquelle il a bâti ses réseaux amicaux dans le monde de la finance depuis sa sortie de l'ENA et bien entendu sa montée en flèche vers l'élection...poussée par les médias et les lobbies. Il y a comme un vent de corruption qui souffle sur ces pages que tout le monde devrait lire, car bien entendu très peu de ces faits ont filtré dans les médias (et ils ont tous été vérifiés donc ne sont pas contestables).
Comment une personne qui ne fréquente que des normaliens, des banquiers, des stars, des multimillionnaires peut comprendre la vie de ceux qu'il ne connaît pas ? Toute la question posée par François Ruffin est là...
Et derrière cette question surgit la suivante : Pourquoi ce président jeune et dynamique a-t-il attisé autant de haine en si peu de temps, car après tout il ne fait qu'aggraver la politique libérale déjà mise en place par ses prédécesseurs ?
En même temps, tandis que l'auteur cherche à apporter des réponses à ces questions, il se dévoile aussi.
Le lecteur découvre que ce qu'il avait déjà perçu de qualité de coeur et de droiture chez l'auteur, comme sa sincérité, son humanité, ses doutes et ses constantes remises en question, ainsi que son désir de toujours écouter et comprendre les autres, se vérifie à chaque page. Il est très réaliste et sincère quand il nous parle de lui-même et raconte l'importance de certaines rencontres, faites à ses débuts quand il était reporter en Picardie, ou depuis qu'il est député. Il nous montre à quel point ces rencontres ont changé sa vie et son regard à jamais, car bien entendu, s'il est allé au plus près des gens c'est pour mieux les comprendre. Nous-mêmes, sommes touchés par ces témoignages tout à fait réalistes et évocateurs de la vie quotidienne de ces personnes, trop souvent oubliés par notre système social et économique.
Finalement, en politique comme dans la vie, tout est toujours question de perspective. Selon d'où on se place au coeur du peuple, on ne ressent pas les choses de la même façon...
Au-delà de la prise de position politique qui étaye bien évidemment l'essai, j'ai trouvé que cet écrit était intéressant...
Dans un style direct, sans fioriture, sans grand blabla philosophique incompréhensible, et toujours percutant, l'auteur nous donne ici un essai accessible à tous, tout en proposant une analyse dramatiquement objective et réaliste de la situation. S'il commence par exposer clairement son opposition politique, il poursuit en nous démontrant que ce qu'il veut surtout au plus profond de lui-même, c'est que cessent ces injustices sociales et morales qui aggravent la précarité de milliers de foyers français...

Une critique plus complète est à lire sur mon blog...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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« Ce pays que tu ne connais pas »

Ce livre montre très bien les fils existants entre la main qui manipule l'opinion, et les marionnettes que nous sommes, finalement.
Il devrait être lu dès la seconde, afin que chaque futur électeur passe moins de temps devant la TV et saisisse les manipulations médiatiques desquelles il est victime. Et qu'il n'hésite pas à faire passer à ses parents, à ses voisins,…
C'est un livre pratico-pratique sur tout ce qui devrait changer dans notre pays: les « grandes fortunes » sont-elles obligées d'être aussi « grandes » ? Et le reste du pays aussi « petit » ? Notre vie ne vaut pas mieux que la leur ? La servitude existe toujours au pays de la Déclaration des Droits de l'Homme. CQFD.

Le livre pourrait se résumer à un seul mot: intégrité.
Celui qui en a et celui qui n'en a pas.
La pute narcissique et le reporter sincère.
La vie rêvée et la vraie vie.
Wall E contre le Petit Prince.
La cupidité contre le désintéressement.
Il y a ceux qui sont financièrement riche et émotionnellement pauvre, et il y a ceux qui sont financièrement pauvre et émotionnellement riche.
Il y a ceux qui ont l'esprit de rivalité et ceux qui la maîtrise.
Il y a ceux qui font l'effort commun et ceux qui ne le font pas.
Il y a ceux qui ont des valeurs et ceux qui n'en ont pas.

Mais il convient désormais de se demander ce qui est normal et ce qui ne l'est pas.

Le livre permet facilement de comprendre comment en achetant ci ou en consommant ça nous marchons dans un jeu, dans un marché. Finalement Macron est un jouet, « un toutou », quand Ruffin peut continuer de se regarder en face. le livre est tellement clairvoyant que c'est à se demander comment Macron fait pour ne pas se tirer une balle tellement il y a perdu son âme. Si on était dans un bon polar, on espèrerait qu'à la dernière page, le jouet se casse, et dise merde aux enfants gâtés. Mais visiblement cela n'arrivera pas. Tellement le toutou est bien dressé.

C'est à se demander comment un homme - un vrai - peut accepter d'être ainsi rabaissé, d'être aussi peu clairvoyant. Ou alors il n'est encore qu'un enfant.

Dans son livre Ruffin parle de « ségrégation sociale », « d'apartheid de l'argent » et ce sont les mots justes.

On a l'impression d'avoir un Homme face à un enfant gâté. Un père de famille face à un ado qui fera bientôt sa crise. Ou pas.
Un enfant à qui on a pas expliqué la différence entre « envie » et « besoin ».
Effectivement un homme impassible au visage sans expression, même quand il jouit je pense.

Un ami me disait récemment: « pour moi, un bon chef, c'est quelqu'un qui a les 3C: Cerveau, Coeur, Couilles. »
Force est de contacter que l'un les a. Et l'autre pas. du tout.
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