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Critique de henrimesquida


"En écrivant "On nous a donné la terre", "Macario" ou "La nuit où on l'a laissé seul", Rulfo invente un langage qui n'appartient qu'à lui seul, comme l'ont fait Giono, Céline ou Faulkner à partir de leur connaissance de la guerre ou du racisme.

La langue de Rulfo porte en elle tout son passé, l'histoire de son enfance. Comme l'a dit son ami des débuts, Efrén Hernandez, Juan Rulfo est un "escritor nato", un écrivain-né. Son oralité n'est pas une transcription, elle est un art, qui incube le réel et le réinvente. C'est cette appropriation qui donne à son écriture la force de la vérité. le Llano en flammes brûle dans la mémoire universelle, chacun de ses récits laisse en nous une marque indélébile, qui dit mieux que tout l'absurdité irréductible de l'histoire humaine, et fait naître la ferveur de l'émotion, notre seul espoir de rédemption." J.M.G. le Clézio

Dans ce recueil de nouvelles parues en 1953, l'auteur mexicain Juan Rulfo(1917-1986) dévoile toute l'âpreté et la rudesse de sa terre natale.
Des histoires brèves montrant un monde pauvre réduit à l'essentiel.
Un pays déchiré par les guerres civiles où plane l'ombre des rebelles "cristéros", où la rudesse de la terre est encore accentuée par la violence de la nature, où la pauvreté conduit à des crimes sordides pour quelques pesos et où le désespoir et la solitude côtoient une immense rage de vivre.
La jolie préface de le Clézio nous apporte quelques éclaircissements sur cet auteur original qu'est Rulfo.
On comprend mieux l'univers désespérément pauvre et aride dans lequel a grandi l'auteur.
De belles nouvelles, d'autres moins, mais toutes, montrent (à travers un style très "oral") la tragédie d'un peuple mis
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