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3,22

sur 423 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il arrive qu'une critique détaillée ne me semble pas nécessaire. Ou alors, disons tout simplement que je n'ai pas envie de décortiquer le texte. le Libraire raconte l'histoire d'un homme, un libraire, qui vit dans sa librairie. Il y reste jour et nuit, au cas où un client viendrait… il ne voudrait pas qu'il se bute à une porte fermée. le libraire est un homme solitaire, parfois heureux, parfois triste, mais surtout passionné par ses livres. Il a une famille qu'il ne voit jamais mais à qui il envoie des pages de livres. Il avait des amis, mais il n'en a plus. Et il y a les clients, parfois réels, parfois imaginaires. Parfois, il aide ses clients, parfois, il les fuit et même se cache. Parfois, il leur donne de fausses informations, et parfois il refuse de leur répondre. Mais il y a certains clients auxquels il consacre son temps, avec plaisir. Il sélectionne les gens avec qui il va partager sa librairie. Il boit des tisanes après avoir servi un client ou se cache derrière son bureau quand il ne veut pas voir un client.

Le roman est court, l'écriture poétique, onirique… assez singulière. L'auteur joue avec les mots, les sons, les répétitions, la musicalité des phrases. Des petites scènes, des instants, des rencontres… Ce roman est plutôt un conte ou encore une fable – même si ce n'est pas la même chose… On sent que certains passages ne sont qu'un exercice de poésie, de style… qu'un jeu avec les sons et les mots. Peu de descriptions, beaucoup de non-dits, il faut parfois remplir les blancs… on s'imagine alors ce que l'auteur voulait dire ou encore ce qu'on aimerait qu'il ait dit. On peut noter ici et là certaines allusions, certaines allégories sur la mort, Dieu, l'amour, la vieillesse, la solitude, la littérature… le questionnement que nous avons tous sur la vie

Les livres ont une place centrale dans le roman et dans la vie du libraire. La librairie est un reflet des lectures du libraire et des conseils qu'il fait à ses clients. Il est le passage entre le livre et la lecture. Il semble que l'auteur ait rassemblé dans son livre ses expériences de librairie, de lecteurs… de bouquineurs. Roman sans véritable histoire, il est surtout composé de moments, de livres… et de soupirs.

C'est une librairie impossible qu'on voudrait pouvoir trouver un jour, au détour d'un coin de rue. Entrer dans cette librairie remplie de livres sans classement. Errer dans les rayons à la recherche du livre qui nous bouleversera, et peut-être échanger quelque mots sans sens et irrationnels avec un libraire étrange.

Certains peuvent se lasser du style de l'auteur… mais le roman est si court que je vois mal comment on peut se fatiguer des répétitions et étrangetés du libraire.

J'ai lu le livre rapidement… et voyant les pages défilées, j'ai voulu ralentir pour ne pas finir trop rapidement… mais les poudoupoudoupoudou demandent une lecture rapide et rythmée. Et j'ai voulu le relire… facile, il est si court… et j'ai encore aimé. Et il m'a ensuite rappelé d'autres lectures… et des visites à des librairies…

J'ai beaucoup aimé le librairele Libraire – même si lorsque j'ai refermé le livre, j'étais mélancolique et triste.
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Excellemment loufoque. Ce roman c'est la vie d'un libraire un peu bizarre, énigmatique. du coup, le roman est bizarre aussi. Il vend des livres, dans sa librairie ouverte 24/7. Un seul panneau ouvert, pas de panneau fermé. On voudrait y aller dans cette librairie juste pour voir. Je ne sais pas si on attend un effet en particulier, quand en réalité il s'en passe mille. Sinon ? le libraire, il lit. Il lit. Il lit. Et notre auteur nous conte quelques unes de ces rencontres avec ses clients. Sont-ce eux qui sont étranges, ou bien ce libraire ? En tout cas, souvent ils le dérangent dans ses lectures. Certains clients portent avec eux l'habit d'autres romans (je ne sais pas si c'est chaque fois le cas, mais je n'en ai trouvé que quelques uns - ce roman mériterait une analyse poussée).
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Quelle belle couverture et qui illustre si parfaitement deux passages importants de ce roman.
Aimeriez-vous y entrer ? Certainement en ce qui me concerne car cette librairie est aussi surprenante et attachante que le libraire.
Obligée de franchir le pas ne serait-ce que pour entendre le poudoupoudoupoudou de la porte.
Description loufoque pensez-vous ? Tout à fait comme ce livre qui ne manque pas de charme.
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Une histoire simple, relativement poétique et saupoudrée d'une pointe de solitude et d'enfermement qui nous narrent l'histoire d'un libraire fasciné par les livres qu'il vend et de la population qui vient visiter son auguste boutique.

Si la forme ne me pose pas spécialement de problème, le fond reste parfois un peu lourd avec des passages qui manquent clairement d'actions concrètes. Nous sommes toutefois plus dans une histoire contemplative qu'active. Ceci dit, dans l'ensemble, cela se lit très vite et ne manque nullement de douceur et d'onirisme.
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Souvenirs de lecture...

Je garde en mémoire la profonde solitude de ce libraire insolite qui nous livre (oui c'est le bon mot) ses réflexions personnelles sur sa famille, sur ses amours, sur Dieu, etc.
Son univers est sa petite librairie qu'il garde ouverte 24h/24. Quand il n'a pas de client, que fait-il ? Il lit bien sûr et boit de la tisane qu'il aromatise en fonction de ses lectures.

Une histoire déroutante emplie de poésie, de tendresse et de nostalgie.
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Poudoupoudoupoudou !

C'est l'histoire d'un libraire qui aime lire des livres dans sa librairie.
C'est une histoire où les mots "libraire", "lire", "livres" et "librairie" sont aussi nombreux que les anatidés sur les eaux du Bourget, l'hiver venu, quand les contrées lointaines du nord baignent dans le froid.
C'est l'histoire d'un libraire guère ordinaire dans une librairie qui "n'avait pas toujours été une librairie", une librairie dont "le libraire avait fait de son mieux pour que sa librairie ressemble à une librairie", chose qu'il "avait, en grande partie réussi" malgré le fait "qu'une fois par jour, le libraire était pris d'une tristesse immense".
C'est une histoire où il ne se passe pas grand chose, une histoire qui pourrait sembler banale mais qui est parsemée de situations aussi absurdes qu'originales, un texte aux touches parfois poétiques, parfois humoristiques, un texte empreint quelquefois de certaines lourdeurs.

Mais Régis de Sá Moreira, avec son libraire qui aime lire des livres dans sa librairie, son libraire qui aime boire des tisanes, qui aime déchirer les pages de livre afin de les envoyer à ses frères et soeurs et qui aime ou n'aime pas tant de choses, m'a offert le plaisir de m'évader durant les quelques minutes de cette courte lecture loufoque mais bienveillante dont Bernard Plessy, critique pour le Bulletin des Lettres, disait "Ne pas lire trop vite, pour faire durer le plaisir".
Et de la même manière que je n'ai pas comptabilisé les mots "libraire", "lire", "livres" et "librairie", je n'ai pas compté le nombre de fois où mes zygomatiques ont travaillé et fais naître en moi un joyeux sourire.

Mais sachez avant tout, qu'il y a un tas de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs.

Poudoupoudoupoudou !
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Ce roman, je l'espérais, je l'attendais depuis sa découverte sur Babelio et grâce à Marie, ma bonne fée, mon voeu est exaucé et je peux enfin le lire. Des mots qui tombent sur moi comme une pluie vivifiante d'une fraicheur qui me fait du bien par cette grande chaleur.

Au fil de ma lecture, je me sens comme une petite souris à épier les moindres gestes et pensées de ce libraire pas comme les autres. Je me délecte de ses manies qui me font sourire, des pages arrachées emplies d'un fol espoir et d'un secret tant de fois rêvé.

Moi, la petite souris, le suis à travers les étagères de la librairie « ouverte pour toujours », j'assiste à son « bonheur » quand il lit en solitaire avec un sourire qui en dit long. En silence, je suis spectatrice de ses maladresses, de la nostalgie qui lui presse le coeur, de son délire livresque et, surtout, du défilé de personnages « excentriques ».

Toujours, entouré de ses livres (qu'il vend rarement), le libraire comme tous les libraires du monde, sème la joie dans le coeur des lecteurs alors à toutes ces petites voix qui nous conseillent, nous orientent et partagent notre passion, plus particulièrement, à toi Marie de Hanoi et à toi Julie de France, je vous dis un grand merci !

Et la petite souris continue son périple entre les livres de la librairie qui ne ferme jamais.



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"C'est fou ! nooon ?"
Je n'ai pas les moustaches qui vont avec, mais c'est ce que je me dis en fermant ce petit livre. Comment vous raconter ? Ca sera le plus simplement possible avec quelques extraits…

"Le libraire était assez grand, assez épais, et mis à part les cheveux, les descriptions physiques l'ennuyaient.
Il portait cela dit des chaussures, un pantalon, une chemise et une veste, ainsi que pas mal de gens.
Le libraire possédait aussi un chapeau qui était accroché à un portemanteau près de son bureau et dont il se couvrait de temps en temps.
Mais le plus intéressant chez le libraire était qu'il ressemblait lui-même à un livre. Comme s'il avait eu une couverture cartonnée et, à l'intérieur, une multitude de pages sur lesquelles s'écrivait sans doute et sans cesse la vie du libraire…"

L'auteur nous conte l'histoire d'un libraire qui vit dans une bulle, entre fantasmes et réalité. Homme timide, caché derrière des remparts de livres, solitaire, il se voudrait inexistant. Il fait corps avec eux, il ne vit que pour eux. Il les lit tous. Sa boutique est ouverte jour et nuit, elle glane des "Poudoupoudoux" au gré de la venue des clients qui sont tous aussi bizarres que lui. Avec eux, il aborde les thèmes de l'existence ; de façons confuses, théoriques, ou concises. L'auteur joue avec le lecteur. Il lance l'image, appâte notre attention et laisse doucement les idées venir. le style ? Il étonne par l'absurde, c'est une narration surréaliste à la Kafka, Dali… le psychique nous emporte. Il n'y a plus de raison, plus de logique. C'est du rêve ! Je compare ce livre à un tableau de l'époque des dadaïstes.

Poudoupoudou ! c'est un homme qui rapporte un livre car il n'aime pas les dauphins.
Bonjour Monsieur, au revoir Monsieur…
Poudoupoudou ! c'est celui qui demande un manuel sur le couple, écrit par un castor. Mais le libraire n'aime pas les livres écrits par les animaux !
"- Et pourquoi ?… – Parce que !… – Ah… – Oui. – C'est intolérable !… Vous aurez de mes nouvelles… – D'accord. – Intolérable ! – Au revoir."
Poudoupoudou ! Une femme superbe entre. Elle serait "la plus belle femme du monde".
Elle cherche un fiancé…
"- Je m'appelle Hélène… – Moi aussi… Excusez-moi… je ne sais plus ce que je dis. – Je vous en prie… – Vous cherchez un livre ? – Oui… Non. Je cherche un fiancé…"
Et les entrées, les sorties, s'enchaînent. Il les voit arriver de son bureau, il les attend, les entend et les reconnaît à leurs pas, leur façon d'hésiter, de prendre un livre…
Il y a ces jeunes filles qui sont habillées de petites jupes légères. Il les surveille, il les éduque. Elles ont la manie de lire la fin des livres ! Comment peut-on laisser faire ?
Et la grand-mère qui vient chercher un cadeau pour ses petits-enfants, le voyageur, la baronne, le couple qui parle le "Coupli coupla", son copain Jacques le Fataliste, la fleuriste qui ne le laisse pas indifférent…
Entre ses visites, le libraire réfléchit en buvant sa tisane (1visite = 1 tisane)… il essaie de comprendre sa clientèle et se perd dans ses réflexions. Il aime méditer et ce qu'il goûterait avec plus de gourmandise, c'est l'ennui. Sa solitude, sa tristesse chronique, ses échecs amoureux, sa famille éparpillée aux quatre coins du monde à qui il adresse des pages de livres arrachées, le temps qui le vieillit, le peinent et le réconfortent.
Il voyage beaucoup dans sa tête, pense aux absents, crée un univers fantastique, inconscient, poétique, et s'oublie dans sa passion.

Poudoupoudou ! je rentre dans le livre… poudoupoudou ! j'en ressors, un peu déséquilibrée, surprise et charmée d'avoir fait sa connaissance.
Il était une fois un libraire…
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La lectrice a reçu un cadeau. Un tout petit livre avec une couverture qui lui plaisait beaucoup. Pourtant, elle ne l'a pas tout de suite lu. Elle l'a mis sur une pile. le tout petit livre était tellement mince qu'il s'est perdu parmi les ouvrages qui étaient plus lourds que lui. Certains lui faisaient peur comme par exemple un gros à la couverture dure comme une cuirasse ou encore ceux qui provenaient d'un univers étrange. D'autres, destinés à la jeunesse, étaient indisciplinés et impatients. Ils se bousculaient en criant comme des oisillons affamés : « Moi! Moi! Moi! » pour que la lectrice les remarque.

La lectrice était la fée des livres amoncelés sur ses étagères mais elle pouvait, sans qu'elle s'en rende compte, prendre un masque terriblement maléfique. Quand elle s'approchait de la pile, elle frôlait le dos des livres qui frémissaient sous ses doigts. Chacun rêvait d'être choisi. D'aucuns avaient perdu tout espoir. La vie était pour eux comme la couleur de la poussière qui les recouvrait et l'histoire, souvent dure, qu'ils contenaient. La plupart du temps, la lectrice prenait un livre dans ses mains, le caressait, puis le reposait pour mieux en prendre un autre. Elle tissait une relation particulière avec chacun d'entre eux. Celui qu'elle désirait le plus, elle s'obligeait à patienter pour le savourer davantage.

Les livres le lui rendaient bien. Ils rêvaient d'être maltraités, de voir une de leur page cornée ou jaunie à force d'avoir été lue. Oui, ils savaient que si la lectrice marquait une page, elle reviendrait parfois vers elle pour être digérée au fil des ans et des expériences vécues.

Mais où en étions-nous ? Voilà qu'à notre tour, nous oublions le tout petit livre dont la couverture plaisait beaucoup à la lectrice ! Grâce à un challenge dont le but était de découvrir ce qui fait battre le coeur d'autres lecteurs comme elle, le tout petit livre fut extirpé, non sans mal, de sa cachette. Elle le regarda droit dans le titre et le défia d'un regard qui lui signifiait : « penses-tu que tu vas me plaire ? , vas-tu tenir tes promesses ? ».

Le tout petit livre, trop heureux de prouver sa valeur, ne se défila pas. La lectrice lu. Elle pénétra dans l'histoire du libraire qui avait une librairie. Les mots étaient choisis avec soin. Tendres et délicats, ils voyagèrent avec poésie jusqu'à la lectrice qui en fut émue. Elle referma le livre et bu une tisane en l'honneur du libraire. Oh ! Bien évidemment, elle retourna le même jour vers la pile pour goûter à d'autres histoires mais elle n'oublierait pas celle du libraire qui « dès qu'il ouvrait un livre, (..) était heureux ».

Poudoupoudoupoudou.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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- Vous l'avez lu ?
- Oui, dit le libraire.
- Moi aussi, répondit le jeune homme.
Le libraire lui sourit. le jeune homme prit confiance :
- Mais je l'ai offert à quelqu'un... à qui je n'aurais pas dû l'offrir.
- C'est difficile d'être sûr de ces choses-là, répondit le libraire.
- Oui, dit le jeune homme.
- Ne désespérez pas, dit encore le libraire. Certains livres sont à retardement...




Lien : http://les-amours-de-livres-..
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