Citations sur La chimie des sentiments (42)
Un autre circuit utilise une communication avec l’amygdale et le cortex temporal. De cette façon, le cerveau sait si l’évènement déclencheur de notre envie est agréable ou désagréable et le lobe temporal nous renseigne si nous connaissons déjà l’évènement qui déclenche notre action.
Le désir se situe à mi-chemin entre le besoin et la jouissance. Dans le désir existe aussi le besoin, sinon le couple désir-plaisir ne pourrait contenir la perception d’un manque. Ainsi comme le décrit le neurobiologiste Jean-Didier Vincent 1 , dans ce ménage à trois, désir, besoin et plaisir, chaque partenaire ne peut s’exprimer sans l’autre.
En d’autres termes, la séduction entretient et stimule le désir, parce que si le taux d’endorphines et d’anandamide monte lentement, la sécrétion de dopamine perdure, avec le désir. Ainsi, pour que puisse durer la séduction, doit se maintenir un certain degré d’insécurité et d’anxiété dans la relation. Il s’agit là d’un dosage subtil de l’effet des neurotransmetteurs et de notre comportement, modulé, il est vrai dans de telles expériences, par notre mémoire, nos décisions et notre éducation.
Attirer l’autre, c’est le séduire. Séduire vient du latin se ducere, qui signifie « emmener à l’écart ». L’attirance, cet élan qui suscite rapidement le désir de l’autre va se prolonger par la séduction. S’exposer à l’autre c’est lui dévoiler ce que l’on est, c’est-à-dire sa personnalité. Cependant avant de parler ou d’engager toute conversation et de se dévoiler, il y a l’apparence, le visage et l’allure. Au-delà de l’allure, c’est aussi notre gestuelle qui en dit long sur notre personnalité.
Au-delà de l’attachement, l’ocytocine intervient dans le contrôle émotionnel du partenaire, objet de la première étape de la relation amoureuse : la séduction.
L’ocytocine facilite l’attachement dès l’étape de séduction où elle renforce l’attirance du regard du visage de l’autre, diminue le stress et à long terme, agissant sur de nombreuses facettes de notre perception émotionnelle favorise la relation d’amour passionnelle puis d’amour durable. Sans partenaire, la relation n'est pas possible.
Chez l’homme, la plupart des aires cérébrales activées lors des comportements d’amour passionnel ou d’amour maternel font partie intégrante du système de récompense. Le tronc cérébral riche en récepteurs de l’ocytocine et de la vasopressinea des connexions directes avec le cortex orbitofrontal activé par les stimuli plaisants tactiles, visuels ou olfactifs.
Les chercheurs ont ainsi démontré que l’accouplement et la stimulation vaginale chez les femelles de ces animaux favorise la libération d’ocytocine. Ils confirment ensuite que cette hormone favorise la formation des couples. En revanche, chez les mâles, la libération endogène de vasopressine facilite le choix d’une femelle et la testostérone favorise la sécrétion de vasopressine chez ces animaux.
Le contact entre deux neurones qui permet cette communication s’appelle la synapse, et c’est là que notre cerveau est extraordinaire, car il existe en moyenne entre 500 et 20 000 synapses par neurone, c’est-à-dire qu’un seul neurone peut choisir de communiquer avec 20 000 autres.
S’attacher à l’autre et l’attirer, c’est d’abord établir une communication inconsciente. Pour cela le cerveau utilise un réseau de cellules spécialisées, les neurones. Le cerveau humain pèse environ 1 200 grammes et est organisé en unités élémentaires, les neurones, dont le nombre est estimé à 100 milliards. Il contient globalement deux parties, l’une à droite, l’autre à gauche, les hémisphères.