Qui ne connaît pas Dr. HOUSE, le personnage le plus « controversé du paysage audiovisuel » mais avec un charisme fou ? Atypique, il suscite des questions quasi-philosophiques.
Déteste-t-il vraiment les bons sentiments ? Est-il un cynique ? Dès l'introduction, le livre apporte des éléments de réponse : « […] structurée comme un série policière où le suspect est un lupus, un staphylocoque doré, une variation de la maladie de Hochkins, […] elle met en avant ce médecin au caractère si complexe, cet être sarcastique qui se veut plus méchant qu'il ne l'est réellement, ce génie de la médecine qui n'a qu'un qui n'a qu'un but : établir le diagnostic le plus parfait possible [et qui] finit [presque] toujours par triompher de la maladie ».
Avec une belle couverture simple, ce livre dont l'interligne importante rend la lecture très agréable est cependant dépourvu de table de matières. Pourtant, il est bien charpenté. Après avoir expliqué comment la série est née, à quoi est dû son succès, comment elle est structurée, le livre se concentre sur House dont j'adore la voix française (Féodor Atkin), pour finir par passer en revue quelques membres de son équipe ainsi que la redoutable cheffe, Lisa Cuddy interprétée par Lisa Edelstein.
J'aime bine la conclusion : House est un très bon prof.
C'est écrit dans un style que je trouve agréable. Trois étoiles donc pour une lecture divertissante, entre deux romans plus sérieux.
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Même si cela pouvait lui coûter son poste ils préfère mettre 3000 $ dans un test et sauver un patient plutôt que de penser à l'équilibre budgétaire de l'hôpital. Dans un épisode, on le voit même s'inoculer un virus afin de comprendre son fonctionnement.
Alors oui, il transgresse toutes les barrières sociales, est politiquement incorrect, méprise ses patients, humilie ses collaborateurs, aime mettre sa chef dans des situations délicates, mais tout cela n'est qu'une carapace. Pour House, rien ne lui importe plus que de découvrir la vérité et de soigner. Alors, non House n'est pas un salaud, c'est un médecin différent.
(p. 109)
Nous sommes confrontés à l'insuffisance des réponses d'House face aux défis moraux qui lui sont posés. House est un grand médecin car il ose accepter la réalité, réalité grâce à laquelle il trouve un sens à son existence. C'est alors qu'il devient aussi un grand homme.
On ne regarde pas House comme regarde un soap. House est une provocation, peut-être douloureuse mais utile. C'est une provocation positive. En cela, nous n'entendons pas le faite de « s'accorder » la avec la morale traditionnelle et avec l'éthique qui naît d'une pratique religieuse mais avait quelque chose qui fait résonner notre cœur et n'exalte par un désir particulier au détriment d'autres.
(p. 8)